Chapitre 5

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Le dimanche vers neuf-heure les deux ados sortent de la maison avec un intervalle de temps différent. Ils avaient utilisé leur fourberie, leur roublardise pour tromper Grand-mère qui ne pouvait imaginer ne se reste qu'une seconde être victime d'une ruse de la part deux ados. La station d'essence du quartier communément appelé station Touré par la population locale était le lieu de rendez-vous. Achita en jean très serrés de couleur bleue, un tee-shirt blanc orné de petit cœur et un petit sac à dos. En même temps Oth porta le même matériau constitué de fil entrelacés mais de couleur noire, à la seule différence qu'il avait un tee-shirt rouge bordeaux et une casquette de même couleur. Sur la bordure de cette voie praticable Achita et Oth attendaient l'autobus avec un grand nombre de personnes qu'on pouvait considérer comme des passagers.

Une attente qui semblait durée une éternité pour les autres, mais cela ne sembler guère dérangé nos deux ados, car ils étaient tellement plongés dans leur discussion et ne manquer pas de se bidonner, ce qui attirait certains regards. Ainsi à travers leurs jasettes, on sentait une certaine complicité et on y voyait de l'amour.

Oui, de la complicité et de l'amour.

C'est dans cette mêlé de rires et de parole douce qu'Achita demanda à Oth.

Achita : « iow est-ce que meuss nga dèm NGor » ?

Oth : Oui une fois ! Mais c'était encadré et on n'avait pas le droit de se baigner.

Achita : « Legui yoboul sa bop »

Oth : Quoi ? Hé ! on ne joue pas à ça ! Sinon je retourne à la maison.

Achita : haaa je blague.

C'est là que le bus qui devait les mener à bon port fait son apparition; un DDD (Dakar Dèm Dik). La synthèse de cette phrase en français donnerait par transcription sensé (Dakar Aller-Retour).

Dans le bus toutes les places sont occupées, tel que l'usage établi faut rester debout quand on ne prend pas le bus depuis son terminus. Plus aérer que d'habitude, moins embarrasser que souvent, mais cela n'empêchaient pas Achita et Oth de rester côte à côte tout échangeant des regards et causant de la manière la plus basse que possible.

Ils avaient cheater pour sortir, pire ils avaient usés de manœuvres frauduleuses pour leurrer Grand -mère.

Oui, quand on s'aime, on a besoin de moments intimes.

Oui, quand cet agent infectieux qu'est l'amour de touche, l'un des anti-virus c'est d'issir avec sa typesse.

Ainsi vous pourrez produire des glycoprotéines ou anticorps capables de neutraliser l'agent pathogènes.

Oui, l'amour c'est un art prétendu auquel on attribue le pouvoir d'opérer par des moyens insondables, des effets surprenant et merveilleux.

Oui, pour vivre cette ivresse de l'amour, faut se laisser guider aveuglement par cette chose pulsatile.

Pris par la discussion et par l'intérêt qu'ils se portaient l'un à l'autre, Achita et Oth n'avaient pas réalisé que le bus à effectuer la moitié des vingt-deux virgule deux (22 ,2 Km) qui séparait Guédiawaye à NGor via la VDN extension, soit la moitié des trente-sept minutes de route.

Un Mathématicien Amoureux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant