Eclissi

Our Lady Of The Trees

[...]

Calypso avait préparé avec Aaron des sacs bien remplis. Aucun détail ne lui avait échappé: nourritures, soins, armes, chargeurs portatifs, vêtements de rechange. Rien n'était laissé au hasard:

[C]: J'ai tout pris. Ne me remerciez pas surtout ! 

[A]: Je t'ai aidé je te le rappelle.

[W]: Merci les gars, ça fait plaisir de se sentir bien approvisionné.

[P]: On peut se focaliser sur ce pourquoi on fait tout ça grâce à vous.

Pendant le chemin, c'est William qui conduisait. Sa voiture était bleu, à cinq portes, tout le monde avait pu s'installer sans se marcher dessus. Calypso, assise à l'avant, tenter de gonfler William à bloc. Elle l'encourageait, essayait de lui rappeler tous les détails à prendre en compte, les conséquences et répercussions de ce que son acte pourrait provoquer.

[W]: Je suis pleinement conscient de tout cela rassure-toi ! J'ai envie de le faire, on a besoin de le faire ... J'ai besoin de le faire.

[A]: Tu vas gérer ! On croit en toi ! N'est-ce pas les filles ... Hein ?

[C]: Oui, si on est là pour l'aider.

[P]: ...

[A]: Cachez votre joie ahah.

Les compères arrivèrent à la forêt du Gondwana. Le feu avait tout ravagé, il ne restait plus rien. Le sol autrefois fleurissant, les arbres jadis gigantesques, toute cette belle nature avait succombé aux flammes de l'extrême. En entrant dans ces terres, le cercle était attristé de voir les dégâts. Aussi, ils étaient tous étonnés et effrayés par la puissance du responsable. Quant au père de Paige était toujours inconscient.

[A]: La forêt est totalement détruite. Je peux encore sentir la magie noire des flammes de Alec.

[W]: J'ai souvenir que le bureau du doyen dégageait la même odeur.

[A]: Euh... Ouai si tu le dis. Vous croyez que les moldus peuvent sentir ça ?

[C]: Arrête de les appeler comme ça. Et tu sais très bien que seuls les sorciers peuvent ressentir la magie blanche comme la noire.

[P]: On devrait continuer d'avancer, cette magie est toxique pour nous.

[C]: Enfin une parole sensée. Allons-y.

Le cercle avança rapidement et sans obstacle jusqu'au centre du Gondwana. William, au devant de groupe, s'arrêta et posa son sac. Les autres, ravis de pouvoir se reposer un peu prirent de quoi s'hydrater. 

[A]: Bon. Que peut-on faire pour t'aider ?

[W]: Rien. Je vais tout simplement m'asseoir, méditer, et tenter d'appeler Our Lady Of The Trees.

[A]: Tu fais quoi si tu tombes sur sa messagerie ?

[C]: Reste sérieux un peu Aaron. Et toi William, tu ne penses pas qu'une offrande ou autre bêtise ne serait pas du luxe ?

[P]: Je suis d'accord ! Il faut se repentir non ?

[W]: Et je suis censé procéder comment ? Je plante des graines en châtiant mes péchés les plus inavouables ?

[C]: Lequel ? La luxure ? 

[A]: L'envie ?

[P]: Ton penchant pour les promesses que tu ne tiens pas ?

[C + A]: Ok tu as gagné.

[W]: Bon. Restez proche de moi.

[P]: William tu m'inquiètes là, tu dégages un forte énergie.

[W]: Laisse-moi me concentrer...

[C]: Avec autant de magie noire dans l'air, tes sors risques de mal tourner !!

[W]: Chuuuuuut.... 

William ferma les yeux, prit une grande inspiration, joignit ses mains, puis s'agenouilla. Il leva la tête au ciel toujours les yeux fermés. Son aura fut visible par les autres membres du cercle. Leur présence fit bénéficier à William une immense puissance. 

La terre se mit alors à trembler, faiblement, puis un peu plus fort. Au fils des secondes, de la lumière jaillit du sol tel un champs de mine avant l'explosion. Calypso voulu s'approcher de son ami afin de s'assurer qu'il contrôlait la situation: Paige la retint et, face au bruit, se mit à crier.

[P]: Laisse le faire ! Il va y arriver ! 

[A]: C'est un véritable séisme, on doit se protéger en s'éloignant ! 

[P]: Surtout pas ! La puissance de William perdrait en intensité ! 

[C]: On est fichu ! Je crois que tout va imploser !!

[W]: Ferme là ! La nature revit ! 

William frappa dans ses mains. Les arbres, les fleurs, toute la végétation se mit à germer et grandir. Sur quelques kilomètres, le jeune sorcier était parvenu à faire revenir la faune. Tout cette atmosphère pesante, sombre et triste, était redevenue ce qu'elle était: verdoyante, apaisante. Le calme reprit alors.

[A]: Bah ça alors ! J'aurai pas fait mieux...

[C]: C'est grâce à la magie du cercle qu'il est parvenu à ses fins.

[A]: Quelle rabat-joie ! 

[P]: William... Tout va bien ?

[W]: Tu sens cette énergie ?

[P]: Difficile de ne pas ressentir cette masse de puissance quasi nucléaire ! D'où vient-elle ?

[?]: De moi.