Chapitre 1 : Cry Baby

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28 avril 1960

Le soleil tapait. La chaleur faisait suffoquer ceux qui avaient l'audace de mettre le nez dehors. Cependant, une jeune femme attendait dans la salle d'attente d'un hôpital, ses mains posées sur son ventre prêt à éclore. Soudain, elle fut prise de violentes douleurs, et fut emmenée dans une chambre afin d'accoucher.

Le travail fut long. Elle hurlait, elle pleurait et se tordait de douleur. Au bout d'un moment enfin, le bébé arriva : une magnifique petite fille aux joues roses bonbon.

Quelques heures plus tard, la jeune femme était dans son lit, avec à ses côtés son fils de cinq ans. Celui ci lui alluma une cigarette, il semblait avoir, lui aussi, l'envie d'en fumer une.

Une jeune infirmière arriva. Elle prit l'enfant dans ses bras, et à peine l'eut-elle touchée, que ses yeux deviennent complètement noirs.

C'est l'une des notre, pensa-t-elle.

Elle se dirigea vers la mère, le bébé en pleures dans ses bras.

Infirmière : C'est une petite fille.

La mère, de mauvaise humeur, plaqua les mains sur ses oreilles. Les cris de sa fille l'énervaient et lui donnaient mal à la tête.

Mère : Faites donc taire cette pleurnicheuse !

L'infirmière s'en alla avec le bébé, qui était toujours en train de pleurer. Le frère quant à lui eut une idée. "CryBaby..." cela ferait un prénom amusant.

Il se dirigea vers les papiers de l'acte de naissance de sa petite sœur et écrivit donc son prénom :

CryBaby...

~ Quelques années plus tard

pdv CryBaby

Les rayons du soleil éclairent mon visage strié de larmes. Je viens de me réveiller et attends ma maman, installée dans ma chaise haute. Bien sûr, je n'ai plus l'âge d'aller dedans ; j'ai 10 ans ! Mais pour ma mère, je suis encore un bébé.

Elle arrive enfin. Un pot de compote dans une main, une bouteille d'alcool dans l'autre. Elle titube, et a du mal à tenir sur ses pieds. Elle pose violemment sa bouteille sur le plateau de ma chaise haute et me fait un baiser sec sur le dessus de la tête. La voir comme ça me coupe l'appétit, aussi, je refuse plusieurs fois la nourriture qu'elle me propose. Agacée, elle finit par laisser tomber et s'en va.

Je reste tous les jours dans ma chambre. Je ne vois jamais mon père, ni mon grand frère. Alors, pour me divertir, je parle à mes jouets.

A l'école, tous le monde se moque de moi. En effet, je suis très sensible et l'on me traite de pleurnicheuse et de bébé. Mais au fond, j'en ai rien à foutre.

They call me "Cry Baby", but I don't fucking care.

They call me "Cry Baby", but I don't fucking care

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