Des cendres dans la nuit

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Bonjour et bienvenue. Cet OS à été écrit pour et publié dans un recueil d'os de ciriice intitulé "Nuit" (n'hésitez pas à aller voir, cela regroupe pleins de belles histoires). Passons maintenant aux warnings :

Cette histoire se déroule dans un univers médiéval, avec des chevaliers. (*v*)

Pas de lemon ni de ship en particulier (bien qu'il y ait un ou deux ships sous-entendu, si vous êtes attentifs ;-)).

Bonne lecture !

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Tout n'est qu'éphémère ;

Ma vie et celle de ceux que j'aimais sont parties en fumée au coucher du jour.

Alors que la lune et les étoiles illuminaient le monde de leur impitoyable éclat, 

Je contemplais de mes yeux brouillés de larmes,

Mon passé, ma chère ville et des milliers d'âmes innocentes,

S'envoler tels des cendres dans la nuit.

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Lorsque le vieil homme pénétra dans l'enceinte du village, une nuit fraîche était déjà tombée depuis plusieurs heures. Fourbu de sa journée de marche et glacé par le vent d'automne, il se dirigea vers l'auberge de la bourgade. Un panneau délavé par les intempéries pendait au-dessus de la porte, indiquant sans doute le nom du commerce. Néanmoins, l'homme ne pût déchiffrer les inscriptions blanchies du fait de la trop faible luminosité ambiante. Avec un frisson, il franchi la porte d'où émergeait déjà effluves de nourriture, chaleur, éclats de rire et chansons paillardes.

Le vieil homme s'avança vers le comptoir en boitillant et en pestant à voix basse contre sa maudite jambe qui souffrait du froid et de l'humidité externe. Le visage rougeaud de l'aubergiste émergea de derrière le meuble quand le voyageur s'assis avec difficulté sur une des chaises qui longeaient le bar. Le patron du commerce était un homme enrobé et pas très haut : ses épaules dépassaient de justesse du haut meuble. Il ouvrit sa bouche, découvrant des dents jaunies et tordues, et lança :

« Qu'est-ce que je vous sers, vieil homme ?

- N'importe quoi de chaud, demanda ce dernier d'une voix rauque. »

Sans un mot, l'aubergiste tourna les talons vers la cuisine et s'engouffra par la porte grinçante qui y menait. Le voyageur se mit alors à scruter la salle et ses occupants. La pièce principale de l'auberge formait une sorte de rectangle, avec un petit renfoncement vers l'intérieur du bâtiment, du côté opposé où il se trouvait. Les lieux étaient encombrés par de nombreuses tables qui formait un ensemble dépareillé avec des chaises usées par le temps, entre lesquelles circulaient deux serveuses affairées. Compte tenu de la superficie non négligeable de la pièce, il n'y avait pas tant de clients que cela, à peine la moitié de ce que le commerce pouvait accueillir. 

Le vieil homme étudia rapidement les occupants des tables voisines au comptoir. Desfermiers buvant une choppe avant de rentrer chez eux, des commerçants etartisans venus se retrouver au chaud et des voyageurs éreintés ayant trouvé refuge pour la nuit.

Son regard finit par se poser sur l'imposante cheminée qui trônait dans le renfoncement de la pièce. Quelques chaises étaient disposées devant, aimable prévention pour les clients frigorifiés. L'homme se leva et se dirigea vers la source de chaleur. Deux chaises étaient occupées sur le côté gauche par deux très jeunes hommes qui discutaient avec entrain. Le vieil homme s'assit sur la chaise la plus éloignée et ôta ses bottes humides avec délectation. Il ferma les yeux et se mit à suivre, un peu malgré lui, la conversation des jeunes gens.

Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant