Un Oméga pour Roi {DekuBaku}

Chapitre 21

Ce que Izuku appelait un casse-croûte, était en réalité, un festin, organisé pour l'un de ses invité. Principal concerné suite aux jeux qui s'étaient déroulés et qui, dissimulé sous les fonctions divertissantes, révélait des présentations officielles. 

L'un des nobles de la cours d'Izuku avait trouvé un arrangement pour prendre la main de la fille d'un seigneur voisin et dans l'esprit de célébration, le Roi Alpha en avait profiter pour en organiser un banquet. Katsuki se garda bien de se dire que s'il ne l'avait pas croisé au détour d'un couloir, Izuku n'aurait pas prit la peine de l'inviter pour partager sa table. 

Tout de même surprit de voir nombres de convives debout devant leur chaise, la tête tournée vers le Roi, dont lui seul, en s'asseyant sur son siège, donnerait l'ordre silencieux de suivre le mouvement. Quelques murmures discrets n'échappèrent pas à l'Oméga, qui serra le poing. A ses côtés, Izuku ordonna plus de place pour son invité et Katsuki remarqua que rapidement, un domestique s'activa à la créations de tranchoirs. Cette fameuse tranche de pain épaisse sur lesquels passaient leur plats. 

Ignorant encore une fois le regard dégoûté d'un noble à sa droite, Katsuki se pencha vers Izuku, lui demandant à voix basse :

- C'est cela que t'appelles un "casse-croûte" ?  

- Tu préfères une cretonnée ? répondit l'Alpha, amusé. 

Il retint même son rire en voyant la tête de son prisonnier. 

- Détends-toi ! Et mange. 

Katsuki en resta interdit. Comment cet homme, parfaitement au courant de ses crimes, pouvait passer du bon temps ? A rire et manger comme tout autre seigneur de haut rang. Cela lui échappait. 

- Disons, commença-t-il bien sérieusement, que ce n'est pas vraiment le genre d'ambiance que j'aurai choisi pour des négociations.  

Les conversations n'étaient qu'en bruit de fond, tout comme les numéros de bouffons et troubadour qui passaient les uns après les autres pour divertir le Roi Alpha. Mais ce dernier n'écoutait pas, ni ne regardait. Il ne disait rien, se contentant de prendre sa coupe de vin en main et d'en boire une gorgée. Katsuki ne l'avait pas lâché des yeux et avait observé au moindre millimètre ses mouvements. 

De profil, l'Oméga trouvait cette parfaite ressemblance avec la représentation de ce Roi sur les vitraux de l'infirmerie. Peut-être que seuls les coloris différenciaient.

Au bout d'un moment, Izuku tourna la tête vers lui mais détourna bien vite le regard lorsque celui-ci rencontra les iris rubis de Katsuki. Les sourcils froncés, il tenta de se cacher derrière le métal de sa coupe. En vain. 

Katsuki ne put rien ajouter de plus, due à l'apparition des nombreux plats, passant sous ses yeux par un défilé, tous aussi magnifiquement préparés. Izuku non plus ne disait rien et les conversations passaient en arrière-plan, dans un brouhaha trop fort pour leurs tympans. 

Impatient de ce manque d'initiative de la part de l'Alpha, Katsuki finit par poser la carcasse de mésange qu'il tenait entre ses doigts. Discrètement, il se pencha vers Izuku, son épaule cognant contre la sienne. 

- Pourquoi détester autant les Oméga ? demanda-t-il à voix basse. 

- Je ne les déteste pas. 

Katsuki souffla du nez. Comme s'il allait y croire. Bien que les Oméga n'étaient pas nombreux, il était certain que cet Alpha n'en avait pas croisé assez pour se donner un quelconque avis sur sa race. Pas comme il fait avec sa cours d'Alpha ou son peuple de Bêta. 

- Bien sûr, à d'autres ! Tu ne laisses pas même une journée de vie aux nouveau-né. Ne cherches pas d'excuse en pensant que je vais les avaler. Je ne suis pas stupide. Pourquoi nous détester ? Parce que nous sommes naturellement plus faible que ta personne ? Parce que tu sais que tu as un droit de pouvoir et tu en profites ? 

- Je suis les traces de mon héritage. Légué par mon père. 

- Bon toutou. 

Izuku tourna la tête vers Katsuki, le fusillant du regard. Il se retint de se lever pour lui donner un coup. Ses affaires avec ces messires avançaient que trop bien pour les perdre. 

Katsuki remarqua cette hésitation qui naquit dans ses yeux verts et il ne put retenir sa pensée de surgir. Finalement, cette situation tournait bien à son avantage. 

- Personne ne souhaite d'un Oméga dans son entourage. Même s'ils le veulent, ils ne sont, la plupart du temps, qu'inutilité et perte d'argent. 

- Pourtant, ta mère était Oméga. Non ? 

- Prisonnière de guerre, répondit Izuku en hocha la tête doucement. Mon père l'a acheté pour épouse. Et puis elle est morte quelques semaines après ma naissance. Fin de l'histoire. 

L'Alpha reporta son attention sur son plat, dont il mordit dans la chair avec plus ou moins d'entrain. 

Katsuki n'insista plus. Lui aussi reprit le cours du repas qui finit aucunement dans de meilleures conditions que cela avait commencé. 

Lorsque tous retournèrent vaquer à leurs occupations, l'Alpha prit les devant sur les autres, suivit par Katsuki. Mais il parvint à semer l'Oméga peu de temps après, au détour de plusieurs couloirs. 

Izuku se dirigea à grands pas vers ses appartements, sortant de sa cachette, une petite clef en métal. Cette clef qui ouvrait cette pièce dissimulée derrière la tapisserie de son mur. La porte s'ouvrit et à peine eut-il passé le nez à l'intérieur, que cette même odeur de printemps s'en échappait. 

Il ferma les yeux un temps, profitant à tête reposée de cette odeur qu'il adorait tant. Il entra dans la salle, refermant la porte derrière lui. Et prit par une impulsion, il se dirigea vers un coffre et l'ouvrit délicatement, comme s'il avait peur de briser le bois de la seule force de ses doigts. 

Il y avait dans ce coffre, un tissu de soie, d'un vert clair et appartenant à sa mère. Tout comme le reste des choses présentes dans la pièce. L'ancienne chambre de celle qui lui avait donné vie et dont il avait tant entendu parler sans jamais pouvoir lui adresser la parole.

•••••••••

Bonsoir ! Pas de Barbe Verte au final ! Pas désolée !!

J'ai trouvé la meilleure chanson possible pour cette fiction : 

Des bisous, Koala.