Chapitre 38

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Katsuki s'était rendormit, assommé pour une énième fois par la douleur de la plaie. Au fond de lui, il ne pouvait plus faire semblant. Il en avait marre de souffrir à ce point, de ne pas pouvoir bouger sous peine dans un état plus lamentable encore. 

La proposition d'Izuku tombait en plein dans la cible qui lui était le plus favorable. Après tout, il s'en sortirait vainqueur, vivant et cerise sur le gâteau, il n'aurait pas à se salir les mains. 

Il devait s'en réjouir ! Il aurait dû sauter au plafond ! Voir que son plan fonctionnait dans son sens. Mais il en était incapable. Son coeur serrait au creux de sa poitrine comme le ferait les tiges de ronces. Elles s'enroulent, se plante à travers les tissus fragile, laissent saigner ce qui le maintenait en vie. Prennent possession de lui. Son corps tout entier se retrouve à leur merci et ce, sans qu'il n'en ai le moindre contrôle. 

Au bout de la ligne, c'est Izuku qui tenait dans ses mains la rose éclatante qui le maintenait à lui. C'était sous ses doigts que fleurissait le coeur, ouvrant à cette possible relation, la beauté de ses pétales flamboyants, aussi rouges, aussi vifs que du sang. Son parfum particulier mais en rien étouffant, phéromones qui lui marmonne à l'oreille son désir de le voir dans le plus simple appareil. 

Mais pour l'instant, Izuku semblait s'être éclipsé. Il s'affairait ici et là, sans que Katsuki ne sache vraiment où. Parfois il restait des heures avec lui, sans rien dire mais cela n'était pas nécessaire. L'Oméga dormait beaucoup, comme s'il demeurait assommé. 

Il y avait tout de même des jours où il se sentait plus apaisé. Plus détendu. Il les prenait avec un plaisir démesuré.

Lors d'une de ces phases, il s'était même assit sur le bord du matelas, ignorant tout de même les étirements de la peau sèche et tendue de son dos. Il avait prit appuis et tentant par dessus tout de se mettre debout, il avait échoué. Ses pieds se sont dérobés, ses jambes n'avaient pas tenu et lui, s'était fait réprimandé par Izuku lorsque ce dernier l'avait trouvé étalé au sol.

Izuku l'avait obligé à rester à allongé, ce qui l'ennuyait. D'autant plus que les jours continuaient de défiler et qu'il était clair que l'Alpha passait définitivement plus de temps ailleurs qu'avec lui. Katsuki venait à se demander si cela n'était pas dû à la prise régulière de bloqueur. En plus de stopper net la diffusion de ses phéromones dans les airs, cela les empêchaient d'avoir de quelconques effets. Donc ses chaleurs qu'il n'avait pas eu depuis bien longtemps. Peut-être même trop à l'heure qu'il était.

Il ne pouvait nier que laisser son corps libéré avec de long mois de privation, aux mains d'un Alpha en rut, risquait de n'être une partie de plaisir.

À chaque fois que ses chaleurs se manifestaient, ses pensées changeait. Cela ne lui était pas propre, mais il avait beau monter sur ses grands chevaux, à l'abri sous les joyaux de sa couronne, il restait un Oméga. Et par conséquent, il n'avait d'envie que la sensation de dents mordant sa peau, les effluves de passion déchirant son ventre jusqu'à l'épuisement.

Il en venait à se demander s'il n'était pas déjà lié à cet homme. Était-ce à cause de son corps qui, privé de son bloqueur, se laissait aller sur la quantité de phéromones qu'il dégageait ?

La pièce entière en était remplie. Katsuki était certain que si elles étaient visibles, il les verrait accrochées sur les murs, virvoltées dans l'espace comme des grains de poussière.

Il serrait le tissus dans ses doigts au point d'en avoir les jointures blanches. Son front suintait de sueur et son souffle s'accélérait. Il était surprit de constater qu'il n'y avait encore personne pour défoncer d'une part, la porte de la chambre et d'autre part, pour le remplir lui.

Un Oméga pour Roi {DekuBaku}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant