Chapitre 2 : Sur la route de Fulgur

11 2 4
                                    

Aris, Gaudus et Léonard étaient tous les trois assez choqués de ce qui venait de se passer, ils étaient muets, immobiles.

Le ciel était encore sombre, le temps glacial au point qu'Aris, qui portait un pantalon court, avait du mal à ne pas trembler de tout son corps.

-Je propose que l'on rentre se mettre au chaud pour terminer de parler de tout ça, de plus, tous le monde doit s'inquiéter !

Gaudus était effectivement inquiété de l'état des villageois après avoir entendu ce mystérieux message, les trois se mirent en route sans tarder vers le village, qui était désormais bien désert, tout les habitants étaient rentrés chez eux, les lumières de chaque maisons étaient allumées.

Ils prirent le chemin de la grande maison du chef, où Alia était en train de pleurer sur un fauteuil en face de la cheminée, Gaudus s'empressa de la rejoindre afin de la rassurer, tandis que Léonard tentait de se faire petit.

-Je vais partir avec Léonard. S'exclama Aris.

Un calme investit alors la pièce, avant d'entendre Alia pleurer encore plus fort, elle qui ne comprenait pas ce que venait de dire son fils, et qui était sans aucun doute réticente à le voir partir.

Gaudus se leva et regarda son fils :

-Vas-y, je suis derrière toi, j'expliquerais tout à ta mère, ce n'est qu'un au revoir.

La tension se faisait énormément ressentir, Alia avait le regard vide, elle ne faisait plus attention à ce qu'il se passait autour, s'en était beaucoup trop pour elle.

Aris se dirigea vers elle avant de l'enlacer terriblement fort, il ressentait les tremblements de sa mère. Il se releva, fort, avec le sourire avant de câliner son père qui lui avait tant appris. Il tourna ensuite le dos, sans un mot, non pas car il n'avait rien à dire, mais plutôt car il ne pouvait parler, le moindre mot le ferait éclater en sanglot, et il ne parvenait déjà pas à cacher les larmes sur ses joues.

Son père le suivit jusqu'au pas de la porte, et il plaça la main sur son épaule.

-N'ai pas honte de pleurer, un vrai homme pleure lorsqu'il quitte sa famille, c'est l'essence même de l'amour.Sois fort, et reviens t'occuper de nous une fois que tout sera rétabli, le village entier va préparer ton retour.

Aris serrait les dents pour ne pas craquer, il fermait ses yeux et il parvint à dire :

-Je reviens vite.

Il sortit, et Léonard lui emboîta le pas après avoir fait un signe de main aux parents d'Aris.

Le ciel était encore gris, la nuit n'allait en plus pas tarder à tomber, mais Aris marchait vite, il n'avait pas beaucoup d'affaire, seulement le sac qu'il prenait pour sortir se promener dans lequel il y avait déjà des habits de rechanges, mais rien de plus, il partait de rien.

Il avançait rapidement, si vite que Léonard avait déjà du mal à le suivre.

-Nous n'irons pas loin ce soir de toute façon, on va devoir s'arrêter dormir à la belle étoile Aris.

Celui ci ne l'écouta pas, il était décidé à avancer, sans ne jamais lancer un regard en arrière vers son village, sa fierté l'empêchait de pleurer, il avait déjà envie d'en découdre.

Ils continuaient leurs chemins quelques heures avant de trouver un champ assez joli, fleuri, ou l'herbe était assez courte pour que le sol soit confortable, ils décidèrent de s'y arrêter et d'y passer la nuit. Le ciel s'était un peu dégagé, autour des quelques nuages qu'il restait, ils pouvaient contempler les étoiles.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 09, 2020 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Le héros du temps et la princesse perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant