Chapitre 1

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Il fait sombre, des arbres immenses m'entourent.
Ça fait déjà un long moment que je tourne dans la forêt mais je n'arrive pas à trouver la sortie. Tous les arbres se ressemblent, j'ai l'impression que c'est déjà la cinquième fois que je passe ici.
J'ai comme l'impression que quelqu'un me tapote l'épaule. Je fais une rotation sur moi-même mais pourtant personne n'est là.
Je continue ma route mais voilà qu'à nouveau je ressens la même sensation. Un peu plus forte cette fois mais je ne vois personne. Suis-je en train de devenir fou? L'inquiétude s'empare de moi.
Sans rien voir venir, je me prends un énorme coup provenant de l'arrière de mon crâne. Celui-ci fut tellement puissant que mon nez s'est écrasé sur mon bureau.

Sans rien comprendre j'ouvre les yeux et évidemment la lumière, la paperasse ainsi que Gonzague est là. Tout est à sa place, du moins, la pièce en elle-même est normale mais que fait Gonzague ici?

- Eh oh ! Ici la lune, ça fait 10 minutes que je t'appelle ! Tu ne répondais pas, j'ai presque cru que tu faisais un malaise ça ne va pas? Si tes employés commencent à voir leur chef roupiller, crois-moi qu'ils vont suivre l'exemple.

- Pardon j'ai dû m'assoupir, je réponds. Mais qu'est-ce que tu fais ici bon sang je t'avais demandé de plus mettre les pieds dans ces locaux.

- Eh bien heureusement que je suis revenu malgré ta soi-disant interdiction. Je suis l'homme de la situation et je te sors de la panade, comme 3 fois cette semaine d'ailleurs. J'ai l'impression que tu te tues au travail et que tu ne penses pas beaucoup à toi, mon rôle de meilleur ami est fondamental dans ces moments-là.

-Tu cherches juste à avoir une place dans cette entreprise et la réponse est non, ce n'est pas parce que t'es mon ami que je peux te faire rentrer comme ça et tu sais très bien que tu n'as pas les compétences requises on en a déjà parlé plusieurs fois.

- Mais Aspen t'exagère!

On se regarde pendant quelques secondes avant d'exploser de rire comme des gamins. Gonzague et moi sommes amis depuis notre plus tendre enfance, je ne me souviens même plus de ma vie avant de le rencontrer. Il a été très présent après la disparition de mes parents et sa famille s'est occupé de moi comme si j'étais leur fils. Je leur dois tout. J'ai également voulu intégrer mon frère de cœur dans mon entreprise hérité de mon père mais il est incapable de faire quoi que ce soit correctement. Même le café, il ne sait pas le servir sans en verser de partout.

- Monsieur, un certain Gregory souhaite vous rencontrer.

- Il me semble que je n'avais pourtant aucun rendez-vous après 18 heures...

- Non monsieur, mais il m'a dit qu'il devait vous rencontrer au plus vite car je cite "c'est important". Voulez-vous que je le renvoie ?

- Dis lui que le sous-directeur accepte de le rencontrer dans 5 minutes dans son bureau, répond Gonzague.

- La ferme abrutie ... Je veux dire s'il te plaît, tu peux m'attendre en bas? Et en silence par la même occasion. Nous en reparlerons plus tard, fais le entrer.

- Très bien monsieur.

Ma secrétaire quitte la pièce et moi je jette un regard accusateur à Gonzague, celui-ci se contente de hausser les épaules avec un petit sourire, fière de sa bêtise.

- Je t'attends à l'entrée, m'a-t-il répondu.

La porte tout juste ouverte Gonzague se trouve face à un homme très grand, brun au cheveux courts bien coiffé et le teint très pâle. L'opposé physique de Gonzague qui atteint tout juste les 1 mètre 65, cheveux blond vénitien en pagaille et très musclé. Il me lance une grimace stupide à traverser la vitre de mon bureau avant de me laisser avec cet inconnu appelé Gregory.

BosmerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant