Une histoire de vampires.

CHAPITRE 2, Partie 2

– Non ! Kaname ! Laisse le tranquille, si tu t'en prends à lui je te tue moi-même. Peu importe que tu sois un sang pur et que tes amis ne me laissent pas faire ! Je te tuerais et j'en serais fière, j'aurais sauvé mon frère de tes griffes.  Laisse le ! Je t'en supplie ! Ne me fait pas ça, par pitié.

   Malgré mon état comateux d'il y a quelques minutes, l'adrénaline avait pris possession de moi et j'avais pu hurler à nouveau comme une folle. Moi Rose Cross, me voilà complètement folle à cause d'histoire de vampires. Mon père relâche la pression, tiens donc. J'en profite pour retourner à l'endroit où Zero est assis et où Kaname se dirige dangereusement. Merci papa, je sais que tu as fait cela exprès. Tu sais que s'il arrive quelque chose à Zero, je ne me remettrais pas, d'ailleurs, toi non plus.

   Kaname se place devant moi, un air de tristesse et de défis dans le regard. Je suis entre lui et Zero, je lui barre le passage. Il ne s'en prendra pas à lui, c'est hors de question. J'entends pourtant Zero se mettre debout, mais que fait-il, je suis bien plus petite que ces deux-là. S'ils sont tous les deux debout, je ne sers plus à rien. Je sens la main de Zero sur mon épaule, étrangement, elle ne me paraît pas froide comme à son habitude, cette fois elle est très chaude.

– Rose, laisse-le faire. Je ne veux pas te faire de mal.

C'est de trop, je m'emporte. Je me tourne et le gifle, bien que ça n'est pas l'effet escompté. Il continu de me regarder abattu. Et dire que je voulais qu'il arrête d'agir comme un martyre, il le fait encore plus. Quel idiot. 

– Trop tard ! Zero, tu me fais du mal, mais pas de la façon que tu crois. Tu m'as fait du mal en m'éloignant de toi ces derniers mois, tu m'as fait du mal en me cachant ton secret et en faisant la même chose avec Yuki. Mais même si tu as fait ça, je ne t'en veux pas. Je ne t'en voudrais jamais tu m'entends. Et si je dois m'occuper de toi jusqu'à ma mort je le ferais tu m'entends ! Quitte à mourir pour toi !

Je me retourne vers Kaname. Je sens Zero poser son front sur ma tête. Quant à Kaname il ne bouge pas, comme s'il savait ce qu'il allait se passer. Il sourit, hein ? Je ne le vois sourire qu'en présence de Yuki, c'est bizarre. Pourquoi je le fait sourire ?

– Rose, j'espère que tu sais ce que tu fais. Tu ne pourras pas revenir en arrière. S'il devient incontrôlable, tu sais qu'il mourra de toute façon, mais ce sera sous les coups d'Ulysse, ton arme, ton arc.

– Je le sais depuis le début. Depuis que je lui ai proposé mon sang peu importe de quand ça date, car je sais très bien que c'était mon idée de lui donner de toute façon. Et toi Kaname, par contre, je ne veux plus jamais te voir. Tu ne vaux pas mieux que le vampire qui a attaqué la famille de Zero. Et il ne deviendra jamais incontrôlable.

Il se retourne et s'en va. Je le regarde s'en aller, il marche calmement. Je sais très bien que c'est dur à entendre, mais il me déçoit tellement. Il n'est pas celui que je pensais. Je vois père qui reviens vers Zero et moi. Seulement ma vision est troublée et je tombe au sol, sur le côté, où je me suis fait déjà mal. Je vois juste avant que mes yeux ne se ferment, le visage de mon père qui souris et celui de Zero qui me remercie. Je suis heureuse que les deux hommes de ma vie aillent très bien.

                                 *

La nuit suivant cette confrontation, qui heureusement ne m'avait pas attirer de foudre, je la passais tout de même très mal. Pas seulement parce que c'était la journée quand, mon père et mon frère, m'avait déposé dans mon lit, mais parce que je l'avais passé à transpirer de sueurs froides en ayant très chaud. Je faisais des crises de panique presque tous les quarts d'heure. Et à chaque fois Zero venait m'aider. Pourtant, aujourd'hui je vais mieux, mais notre tour était venu de nous occuper de Yuki. Malgré mon état de fatigue intense, je vais aller avec Yuki et Zero en ville. Notre père savait que si Zero et moi rations une journée de cours ce n'était pas grave et que nous pourrions la faire rattraper à Yuki. Nous avions fini par bien le comprendre et ce, contre notre gré.

   Pendant toute la matinée, Yuki et moi courions partout pour se trouver des nouveaux maillots de bain et de belles robes pour cet été. Plus que les vacances de ce week-end et encore six semaines de cours et nous serions en vacances. À nous la plage. Même si Zero préfère rester à l'hôtel. Oh... je comprends mieux pourquoi, il était comme ça l'année dernière. Nous étions en train de manger dans un petit restaurant d'une ruelle, Zero nous regarde dérouté de la manière dont nous mangeons avec Yuki. Nous avions tellement faim.

– Tu sais Zero, tu devrais manger

– Je n'ai pas faim Yuki, ne t'en fais pas pour moi.

Je suis tellement heureuse qu'il lui reparle comme avant, en quelque sorte. J'ai une larme qui roule le long de ma joue, mais avant que ça ne soit de puissants sanglots, je vais m'enfermer dans les toilettes. Je ferme la porte à clefs et vérifie sous les portes des cabines que je suis seule. Je soulève mon teeshirt. J'ai mon bleu sur mes côtes qui s'est étendu. Il me fait tellement mal, il est vraiment très grand. Mais je pense qu'avec le choc d'hier soir je me suis bien plus fais mal. Heureusement que je n'avais pas eu à me montrer en maillot toute à l'heure. Je remets mon teeshirt dans mon pantalon et enfile ma veste en jean. Je respire un grand coup et fait un sourire, puis je ressorts, comme si de rien n'était, alors que j'ai mal.

   Sur le chemin du retour, la douleur se faisait de plus en forte. Je pressais ma main dessus. Yuki me parlait des exploits de Kaname, je me demande comment elle fait pour en être amoureuse. Et oui j'avais fini par voir ce qu'elle essayait tant de cacher, mais le plus étrange, c'est que ce n'est pas nouveau. Elle l'est depuis qu'elle est arrivée à la maison. Mais lui n'a pas intérêt à l'approcher sinon je le tue. Je sers de plus en plus les dents, c'est comme si je sentais le bleu s'agrandir sous mes doigts. Je regarde toujours Yuki qui me regarde irritée.

– Rose, tu pourrais répondre quand même.

Je hausse les sourcils.

– Comment-ça ?

– Je t'ai demandé de m'aider à trouver une idée cadeau, pour le directeur.

Je fronce les sourcils et m'arrête au milieu de la route. Zero se tourne vers nous, il marchait devant l'air ailleurs.

– Depuis quand ne l'appelle-tu plus papa ?

– Mais ce n'est rien, Rose. Quand je m'adresse à des personnes que je ne connais pas je m'amuse à faire semblant de ne pas être Yuki Cross, la fille du directeur. C'est juste une mauvaise habitude.

Je secoue la tête et me demande bien ce qui lui passe par la tête, c'est idiot de faire ça et complètement bizarre. Zero remarque ma main sur mon flanc, pendant que nous reprenons le chemin. Il fronce les sourcils et je lui fais non de la tête. Je ne veux pas que Yuki sache. Je sais que je devrais lui parler un jour ou l'autre à ma petite sœur, mais aujourd'hui c'est trop tôt. Je ne me sens pas de lui dire que j'ai une énorme blessure, je devrais lui parler de comment je l'ai eu et c'est hors de question. Même si ça a commencé par des coups d'élèves humaines.

                                *

    Dès que nous sommes rentrés, je file sous la douche. Cette fois, ce n'est pas parce que je me sens sale, mais parce que je voudrais souffrir sans avoir à le cacher. Je me déshabille mais reste en sous-vêtements. Je m'assois sur le bord de la baignoire, en me retenant de crier. Le bleu commence à la naissance de ma hanche gauche et remonte jusque sous mon sein gauche en hauteur et en largeur il s'arrête presque au milieu de mon ventre, mais je ne peux voir l'autre côté, je n'en ai pas le courage. Je me déshabille entièrement et vais dans la baignoire. Je me prends un bon bain froid et je décide de ne pas manger ce soir. Je suis vraiment très bien dans mon bain, la douleur disparait un peu. Tant pis pour mon boulot de chargé de discipline. Ils s'en sortiront mieux sans moi, je ne suis qu'un poid.

   Quand je me relève pour sortir du bain, au moins deux heures plus tard après y être rentré. La douleur revient et plus vive encore. Eh merde. Je glisse et m'écorche les côtes avec le robinet de la baignoire. Je hurle sous l'eau et ressors comme je peux de la baignoire. Je retombe par terre et m'enroule dans une serviette que je fais tomber de l'étagère, pour essuyer le sang et le stopper, mais c'est peine perdue j'arrive à peine à bouger. Je suis sur le sol, trempée, nue et pleine de sang qui ne cesse de couler. Des coups son frappé à la porte mais étant allongée par terre et blessée je n'arrive pas à me lever, ni même à bouger.
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NDA

Je vous fais un petit cadeau en sortant la suite maintenant même si peu de gens lisent cette fiction j'espère quelle vous plaît. Mettez en commentaire ce que vous pensez ca fait toujours plaisir. Aller bisouuus.