Les 3 élus tome 1 : l'ancêtre

10/ Premier contact ! :

Décembre apporta la fraîcheur d'une fin d'automne. Les feuilles avaient fini de tomber et laissaient un jardin nu. Noel commençait à se faire sentir. Les magasins avaient rempli leurs rayons de jouet. Les décorations poussaient dans les jardins. Et les gens sortaient de plus en plus le soir, afin de profiter de cet esprit.

La rue piétonne ainsi que le jardin public avaient été décoré, comme tous les ans, de manière sublime. La décoration, faisant la fierté de la ville, amenait beaucoup de touriste. Les rues se remplissaient tous les soirs.

Maggie et Manu chassaient ce soir de premier décembre. Maggie toujours nostalgique en début de mois se confia à Manu :

« Les gens sont inconscient de sortir la nuit ! Si papa avait su !

- Il le savait, lui répondit-il. Mais c'est vrai que ça rend notre travail beaucoup plus dur.

- Je ne sais pas comment tu fais ?

- Comment ça ? dit-il tournant d'un quartier bombé à une rue encore plus remplie de monde.

- Tu sors chasser tous les soirs, tu t'occupes de la maison, tu as tes études, tu as Pauline. Tu n'as pas envie d'avoir un soir à toi ? »

Maggie et Marion avaient convenu avec Pauline de laisser un soir à Manu pour qu'ils puissent dîner en tête à tête. Les parents de Pauline partaient le matin même pour passer des vacances au soleil laissant leur fille travailler, pendant la pause hivernale, dans une petite boite, donnant des conseils financiers.

« Je te vois arriver à mille lieues à la ronde avec tes gros sabots ! fit Manu voyant Maggie faire.

- Non ! Mais y'a rien ! Mentit-elle très mal rougissant jusqu'aux cheveux et en regardant ses pieds.

- Tu n'as jamais su mentir, lui dit Manu la situation l'amusant. Alors tu vas dire à Marion qu'elle est toujours punie et que vous ne chasserez pas toutes les deux pour lui permettre de sortir.

- Mais ..., Maggie se mit à rire. Ce n'est pas pour ça ! C'est pour Pauline et toi !

- Hein ? Et depuis quand vous faites des choses pour Pauline et moi ? Commença-t-il à s'emporter.

- Ce n'est pas la peine de te fâcher contre moi. Si tu ne veux pas, ce n'est pas grave. On voulait que tu puisses rattraper tes dîners romantiques catastrophiques. »

Manu alla répondre quelque chose mais se mit à réfléchir, se perdant dans ses pensées pour l'habitante de la maison d'en face. Mais elles semblèrent rapidement attirées vers une autre maison dans la même rue, pour un habitant aux cheveux blond-cendré et aux yeux bleu-marine.

Il s'secoua la tête, s'interdisant d'aller plus loin.

Ils marchèrent toujours à travers la foule puis :

« Ok ! Ça marche ! Demain soir, vous allez chasser toutes les deux pendant que Pauline et moi profitons de la soirée. Mais aux moindres problèmes retour aux bercaille illico presto !

- Pas de souci ! »

Au repère d'Adila, celle-ci revient de son voyage à l'étranger plus en colère qu'à son départ.

« Ils ne l'emporteront pas comme ça ! Ce n'est pas possible ! je suis servie que par de incapables. Je vais devoir faire le travail moi-même »

Manu organisa la véranda d'une manière différente. Des petits anges étaient suspendus sur les nombreuses poutrelles de bois qui traversaient le plafond. La petite table qui d'habitude servait de table à orchidées, près de l'immense baie vitrée, prenait place au centre de la pièce, recouverte d'une nappe rouge et blanche.