Assassiné l'amour

Patience patience

Ça va bientôt faire dix minutes que je suis réveiller mais je n'ai toujours pas envie de sortir de mon lit. Je repense aux mots de Karma.

Tu sens bon...tes gémissements m'ont fais perdre la tête.

J'attrape un oreiller pour y plonger mon visage, de façon à atténuer le cris que je pousse en cognant le lit comme un dément.

Je m'extirpe rageusement des draps et je descends les escaliers pour aller dans le salon en baillant.
Je prend mon téléphone sur le sofa, j'ai tellement paniqué hier soir que je l'ai abandonné ici sans me retourner.

Mais je constate que j'ai douze messages venant de Karma, je souris franchement en m'installant sur le sofa pour les lires.

Est-ce que ça va ?

Je pense que je t'ai troublé, c'est ça ?

Nagisa réponds...

Oh ! Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver, qui s'en va, sifflant, soufflant dans les grands sapins vert...

Pourquoi je n'arrête pas de penser à cette comptine alors que nous sommes en juin ?  
      
Je te vois sourire derrière l'écran...

Tu te dis sûrement : Ce garçon est définitivement devenu taré.

Je pense que le lait à la fraise que je viens de boire contenait de l'alcool parce-que je ne me sens plus moi même depuis que tu es revenus dans ma vie.   

Nagisa pardonne moi s'il te plait, tu es sûrement en colère pour ce que j'ai fais et moi je fais l'idiot...
C'est juste qu'une vrai compagnie amicale m'avais manquer.

S'il te plait répond moi...

Injure moi, déteste moi mais je t'en prie, ne m'ignore pas..

Je ne veux plus être seul comme avant.

Je dépose une main sur mes lèvres en relisant trois fois son dernier message. Il se sent seul ?

Je n'hésite pas à composer son numéro pour l'appeler, plus ça sonne et plus je m'inquiète. Il ne répond pas alors je réessaye encore et encore. 

Pourquoi je m'inquiète ?

Quand il décroche, une vague de soulagement s'empare de mon âme, je ne me suis même pas rendu compte que je tremblais pour lui.

- Karma ?

- Bonjour Nagisa.

- Tu vas bien ? Pourquoi tu as mis tout ce temps à répondre ? Est-ce qu'il s'est passer quelque chose ? Dois-je appeler une ambulance ?

- Mais calme toi, tout vas bien...pourquoi ça n'irait pas ?

- Ton dernier message m'a effrayer...

- Pardon de t'avoir inquiéter et puis je...

- Arrête de t'excuser. Tu n'as rien fais de mal, absolument rien fais de fais...de mal.

Je l'ai coupé dans sa phrase et un silence gênant remplit l'atmosphère. Je l'entend soupirer dans le combiné et un léger ricanement atteins mes oreilles.

- Qu'est ce qui s'est passer hier soir ? Tu as soudainement disparu mais l'appel continuais toujours, je me suis inquiéter.

- Ce n'étais rien, j'ai...heu...j'ai cru voir un fantôme et...j'ai eu peur donc j'ai lâché le téléphone et je me suis enfui.