Marcher. Marcher droit devant soi. C'est la seule solution pour ne pas avoir d'ennuis. Une jeune fille encapuchonnée arpentait les sombres ruelles de Mumbai. Grande métropole de l'Inde, cette ville avait beau être grande, elle n'en restait pas moins dangereuse, surtout dans le bidonville ou elle se trouvait. Alors que la jeune fille se dirigeait vers son foyer un jeune garçon l'alpagua, la jeune fille tourna le regard vers lui et vit un garçon maigrichon à la peau mate, aux cheveux noirs rasés, mais ce qui la frappa le plus fut ses côtes saillantes et ses joues creuses, elle-même n'était pas dans la plus grande des forces, mais cet enfant devait avoir à peine dix ans, alors qu'elle en avait seize ans. La jeune fille se mit à sa hauteur et demanda d'une voix douce :
- Bonjour mon grand, de quoi aurais-tu besoin ?
- De la nourriture et un abri pour la tempête Mlle ! Répondit le jeune garçon en pointant du doigt les nuages qui se formaient au loin.
La jeune fille regarda l'horizon, effectivement des nuages s'assemblaient pour une future tempête de chaleur. Mais aussi de pluie, cela leur ferait du bien, mais aussi du mal aux enfants de la rue. La jeune fille jeta un coup d'œil au jeune garçon qui la regardait avec de grands yeux marrons, elle hotta alors sa veste pour laisser place à des cheveux blanc immaculé, un tee-shirt qui se stoppait au-dessus du nombril, des bras couverts de coupures, un short et des jambes couvertes de bleus, c'étaient les marques de vie de la jeune fille. Des blessures partout ! La jeune fille passa sa veste sur les épaules du jeune garçon qui lui adressa un sourire reconnaissant. Elle se redressa et reprit sa route.
La jeune fille continua de marcher encore une bonne dizaine de minutes quand elle arriva devant une petite maison, grise et noire, contrairement aux autres qui étaient surtout bleus et rouges. Elle entra et eu la joie de se prendre un chiffon dans la tête.
- Eh la blanche rends-le moi ! Cria un garçon âgé de dix sept ans à la peau métisse et aux yeux noirs.
- Calme toi Naveen c'est bon, répondit la jeune fille en lui lançant son chiffon.
Pour toute réponse le jeune homme grogna et se retira dans l'arrière-cuisine. La jeune fille soupira et monta à l'étage où se trouvait « sa chambre » si on pouvait appeler cela comme tel. Sa chambre se résumé à un matelas à même le sol et des tissus qui étaient accrochés au-dessus des ouvertures pour filtrés la lumière. La jeune fille alla prendre sa sacoche qui se trouvait en dessous du matelas, elle refusait que quelqu'un le voit. Elle tourna la tête de gauche à droite et une fois qu'elle fut sûre qu'elle était seule, elle sortit son carnet. Dans ce carnet elle gribouillait, écrivait ses impressions, ses sentiments, ses espoirs, ses peurs, elle écrivait tout, c'était sa solution pour se soulager sans avoir à parler. Alors qu'elle feuilletait ses pages à l'aveuglette elle tomba sur la photo. Elle la prit du bout des doigts comme si elle risquait de s'enflammer et l'observa. Elle se trouvait dans un endroit inconnu, elle devait avoir cinq ans à tout casser, elle était avec un jeune garçon d'environ dix ans blond aux yeux bleu abysse. Ils riaient, ils étaient heureux, la jeune fille retourna la photo et lu ce qui était écrit :
Ace et Amaterasu, un lien fraternel imbrisable.
Quelle belle blague ! Un ou deux ans plus tard un incident avait eu lieu, leur lien fraternel s''était brisé, et ils s'étaient séparés, elle ne voulait plus entendre parler de lui ! Mais à quoi bon se mentir ? Il restait et resterait pour toujours son frère...
- Ama ! Viens manger ! Cria alors une petite voix.
Amaterasu rangea son carnet, sa photo et mit le tout dans sa sacoche qu'elle remit sous son matelas. Elle descendit et vit une petite fille se précipiter vers elle.
- Dépêches toi j'ai faim ! Gémit-elle.
- D'accord, allons-y Priya, répondit Amaterasu en suivant la petite fille dehors.
Une fois dehors les deux filles s'installèrent autour d'une jarre remplit de riz et de légumes, elles attendirent patiemment l'arrivée de Naveen et Mohan. Naveen fut le premier arrivé, il fusilla Amaterasu du regard qui lui rendit un regard froid, c'était toujours comme ça. Ils ne pouvaient pas se voir en peinture. Les trois jeunes gens attendirent encore un moment jusqu'à l'arrivée d'un homme à la peau bronzée, aux longs cheveux noirs qui lui tombaient sur les épaules et aux yeux presque noirs, assez noirs pour qu'on ne puisse voir la pupille en tout cas. Dès qu'il fut installé les deux garçons se jetèrent sur le plat et les deux filles attendirent, les garçons étaient prioritaires et quand ils eurent fini de se servir il ne restait qu'un fond, Amaterasu donna donc sa part à Priya qui était bien trop jeune pour manquer de nourriture, elle irait une nouvelle fois se coucher le ventre vide.
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Solitaire, mais Solidaires
Fiksi PenggemarElles, elles étaient trois. L'une venait d'Amérique, la seconde d'Europe et la troisième d'Inde. La première était douce, calme, sociable et gentille, mais ignorée. L'autre était belle, gentille, douce, et attentionnée, mais rabaissée. La troisième...