Acte 2 : Le baccalauréat

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Les vacances tiraient à leur fin, puis vinrent au moment des réinscriptions, liste des fournitures en main, je me dépêchais de l'apporter à maman.
J'avais hâte de commercer les cours, j'étais tout excité comme une puce, je ne tenais plus surplace.

       À la rentrée, les premiers jours étaient pour m'imprégner de l'atmosphère qui y régnait.

       J'étais enfin en classe de Terminale, les cours étaient très captivants et éducatifs, j'apprenais davantage et cela me plaisait beaucoup. Par moments, il m'arrivait de côtoyer certains enseignants après les cours pour en savoir encore un peu plus.

       Je savais déjà que je serais premier de la classe, car j'entendais des rumeurs sur ce propos par-ci et là. Le travail acharné que j'effectuais n'était pas pour un résultat autre.

        Mes professeurs étaient très fiers de moi, j'étais celui qui répondait toujours en classe, j'étais une tête brillante et quand je n'avais rien compris, je posais toujours des questions, dont les réponses venaient éclairer ma lanterne. Je me souviens encore que certains élèves de la classe m'appelaient '' l'intello" et d'autres m'appelaient '' la tête pensante '', ce n'était d'ailleurs pas une surprise pour les camarades, quand je fus une fois de plus premier de la classe au second trimestre.

         En classe, les professeurs me prenaient pour exemple, ce qui me valait la jalousie des uns et l'envie des autres. C'est drôle, je repense encore à toutes ses filles qui faisaient semblant de m'aimer pour une aide en mathématiques, philosophie et autres... J'étais l'épicentre quand il s'agissait de former les groupes de travail, tout le monde me voulait avec lui. C'étaient mes petits moments à moi, je me sentais utile.

       Le troisième trimestre annonçait l'approche imminente de l'examen de fin d'année. Ce qui m'obligeait à travailler d'arrache-pied

       Je passais mon temps à bouquiner, j'étudiais jour et nuit, mes découvertes étaient fascinantes et j'aimais ça.

        Ma mère me répétait souvent une parole avant de me coucher qui me faisait cogiter longtemps << On ne reconnaît pas la valeur d'un homme par le degré de sa connaissance,  mais par sa capacité à toujours prendre les bonnes décisions >>. N'ayant pas connu mon père, ma mère était celle-là qui nous conseillait toujours et toujours sans repos, c'était notre pilier. 

L'EXAMEN :

 Le jour de l'examen était arrivé, j'étais prêt, petites révisions ici et là , régler comme une horloge, j'étais déjà paré au décollage à l'aude , c'était le premier jour , une sauce connu de tous, à base d'excitation et de stresse, qui était partagée par tous les candidats. Mais pour moi, c'était encore bien plus que ça, à la fin de la journée, j'étais assez fier et confiant de mon travail, mais je restais un peu sur la réserve. L'examen se poursuivait, j'étais toujours aussi excité qu'au premier jour. J'avais confiance en moi, alors j'avais le moral gonflé à bloc, en plus, j'avais ma famille derrière moi qui ne fallait pas décevoir. Le jour de l'oral, j'avais excellé, il n'y avait qu'à voir l'expression faciale de mes jurés. C'était enfin fini. Mais cela annonçait le début du compte à rebours pour la proclamation, je voulais être présent lors de la proclamation, de toute façon, je ne m'inquiétais pas du résultat. 

La PROCLAMATION : 

Le jour tant attendu était enfin arrivé, j'avais beau être confiant du résultat, mais je ne pouvais m'empêcher de stresser, j'arrivais pas à manger, j'étais déjà emporté dans mes pensées, je me souviens, à la veille de la proclamation, je suis m'étais doucher, j'ai ensuite revêtu ma plus belle chemise, l'un de mes jeans préféré et la chaussure que j'avais acheté pour l'occasion. J'étais sur mon 31, lavé, parfumée, j'étais fin près. 
     Une fois sorti de la chambre, je retrouvais mes frères au salon, et là, je posais la question de savoir si j'étais bien habillée. Chacun me donnait son avis, mais ce qui en sortait le plus, était le faite que je sois bien vêtu. Sans plus tarder, je sortait de la maison. Ce n'est qu'au moment où j'avais mis le pied dehors, que ma petite sœur m'avait rappelé que la proclamation était le jour suivant, ils se moquaient de moi et me demandaient de poser mon cœur que les choses iraient bien. 
        Enfin, étant à la journée fatidique, l'heure était arrivée, je me suis douché, ensuite j'ai pris la direction de mon centre d'examen, je marchais doucement, la proclamation avait déjà commencé, mon cœur battait tellement que ma poitrine avait du mal à le contenir, quand je suis arrivé, je ne savais pas si mon nom avait déjà été cité ou pas, certains de mes camarades de classe étaient déjà en pleine euphorie, des cries de part et d'autres. Certains étaient en larmes et ont pouvait voir à l'expression de leurs visages qu'ils ne l'avais eu, ce qui me mettait encore plus la pression.
        En ma présence, mon nom ne daignait pas être prononcé. Quand ils ont fini l'appel, j'ai fait couler des larmes, des larmes tellement lourdes qu'elles pesaient sur mes joues pas assez de force pour crier, j'étais troublé, la gorge nouée, je me posais des questions dans mon fond intérieur << Que se passe-t-il Où est mon nom Ce n'est pas possible, je ne peux pas avoir rater, c'est un foutu  rêve >>, je n'en croyais pas mes yeux et mes oreilles. Les larmes coulaient encore et encore, je suffoquais. Mes camarades de classe me tiraient dans tous les sens, c'est à ce moment que j'ai commencé à réaliser qu'on ne partageait pas la même émotion, j'ai courus dans tous les sens avant de tomber sur un ami qui me criait dessus << On l'a eu frère,  on l'a eu >> d'une voix sanglante, j'ai essayé tant bien que mal de lui dire que ça n'a pas marché pour moi, je n'ai pas obtenu mon diplôme, mais comment aurais-je même pu prononcer ses quelques mots ? Ma voix était lourde et ma bouche refusait de s'ouvrir. Mais avant même que j'ai eu a terminé ma phrase, il m'avait déjà tiré en direction des listes pour qu'on filmé nos noms. Et là ! Mais que vois-je. Je n'en crois pas mes yeux, les larmes m'empêchent elles de voir la réalité ? Je me suis essuyé les yeux tellement de fois que j'en ai eu mal. Et là ! Mon nom sur les listes, j'étais parmi les 20 premières personnes à être appelé. J'avais raté la mention (assez bien) de peu. Mais c'était pas mon soucis à ce moment, je quittais de tristesse à je ne sais quelle émotion . Je poussais alors un cri assourdissant, je pleurais les larmes de mon corps, mais pour une bonne raison cette fois-ci. << Maman je t'ai rendu fièreJe l'ai obtenu pour nous et grâce à nous  >>, ma joie était immense, j'avais ma chemise d'école avec moi, j'avais pris un feutre et là, j'avais écrit sur ma chemise que j'avais ensuite déchirée comme le veut la coutume. Je suis ensuite rentré chez moi, tout le monde à la maison m'attendait, quand ils m'ont aperçu au loin la chemise déchirée, c'était évident que je l'avais eu, je n'oublierais jamais ce jour, ma mère était en larmes, mon aîné aussi, leurs bras étaient grand ouverts. Cette scène était pour moi très spéciale, je l'avais eu, le premier pas vers la réussite était accompli avec succès.

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