Le hôte parfait

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A présent le narrateur a changé. Je vous laisse découvrir qui raconte l'histoire à présent :)

– Albert Falcovy! Tu ne sais pas combien de temps j'ai attendu cette vengeance.

  Il était pétrifié, consterné par ce qu'il venait de se produire. J'avais enfin récupéré le corps de la jeune fille. Le hôte parfait. J'avais retrouvé ma puissance à travers ce corps souple et fragile. Il était facile à contrôler, d'autant plus qu'elle se laissait faire, pas comme l'autre fois...

Ses cheveux noirs d'ébène avaient poussé depuis la dernière fois... Son sang était chaud. Sa peau était écorchée de partout. L'os de sa jambe droite était tout craquelé, et pouvait se maintenir seulement parce que j'avais le contrôle. «Je veux bien te faire un cadeau!» pensai-je. Je concentrai 10% de mon énergie pour régénérer son corps. Elle était comme neuve. Je me retournai et regardai "mon reflet'' sur la vitre. Son regard était impressionnant : il était rempli de haine. Cette haine était accentuée par la couleur de ses yeux, qui, à l'origine étaient noisettes, étaient de couleur jaune vif (signe qui montre que c'est moi qui contrôle le corps). Elle ne voulait voir personne. Les battements de son coeur étaient rapides. Elle voulait déchaîner sa colère.

Je m'approchai de ce maudit professeur. Je fus tout de suite arrêté par ses gardes du corps: Staneley et l'autre dont je ne connais pas son nom (pas envie de savoir). Ils dressèrent leurs armes sur moi. J'inclinai la tête sur le côté, avec un air de désespéré.

– Essayez pour voir! les provoquai-je.

Un large sourire se dessina sur "mes lèvres". Ils reculèrent d'un pas, tandis que j'en avançais d'un.

– Alors? repris-je. Vous attendais quoi?

De la sueur coulait sur leur front. Ils savaient qu'au moindre faux pas, ils n'allaient pas survivre. Je soupirai et les écartai de mon chemin.

Killian était maintenu sur une chaise. Il me regardait avec frayeur. Le scientifique qui devait lui transplantait la seringue remplie du sang de la ''petite'' tremblait. En une fraction de seconde (ce n'est pas une exagération mais la vérité), j'avais cassé le bras de l'homme à la blouse blanche. Il poussa un cri effroyable qui soulagea le coeur de mon hôte. Elle en demandait encore. Elle voulait le voir souffrir encore plus. Je forçai sur ma démarche jusqu'à mutiler son membre. Catherine je-sais-plus-quoi avait hurlé.

– Ne t'inquiète pas, ce sera bientôt ton tour, la ''rassurai-je''. Elle veut te garder pour tout à l'heure. Yo, bonhomme! dis-je en m'adressant à Killian. Ça fait longtemps qu'on a pas tué ensemble.

Il tremblait. Mais il ne cherchait pas à fuir, au contraire. Il était déterminé à faire revenir Kelly. Je me penchai vers lui.

– Si tu tiens à ta soeur, reste calme. Bon à rien, dis-je d'un ton menaçant.

Je continuai mon chemin à travers le laboratoire. Elle voulait voir plus de sang se verser. Je ne comptais pas lui refuser ce souhait.

Je passai au dessus du corps de Gabrielle sans lui porter la moindre attention. À ma droite se trouvait Stanley. Il avait toujours le bras braqué sur moi. Il avait plus de détermination qu'il en avait au début. Il s'apprêtait à appuyer sur la gâchette.

– Je vais avoir besoin d'un bouclier, marmonnai-je.

Le coup de feu retentit. Je voyais la balle au ralenti. «Si je l'évite, c'est le bonhomme qui prendra, je n'ai donc pas le choix!». Mon énergie était concentrée sur la partie du corps qui était visée: la tête. Ça faisait comme un champs de force qui empêchait la balle de faire son chemin.

Souvenirs effacésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant