.
.
.Remise dans le contexte: Le groupe vient de donner un concert à Berlin, Mika rentre dans sa loge et trouve Andy, caméra sur l'épaule pour filmer des bouts de son reportage sur la tournée.
.
.
.
"Alors, les derniers mots de la soirée ?" demanda Andy, pointant pour la dernière fois de la journée son objectif sur le visage heureux mais visiblement fatigué de Mika.
"Fantastique soirée, mais maintenant j’ai un mal de gorge épouvantable, mes ganglions sont en feu, donc l’unique chose que j’ai envie de faire est aller dormir ! Confessa t-il "Je sais que ce n’est pas la chose la plus cool à dire pour conclure la journée mais ça aussi, c’est la réalité" finit-il avec un sourire, faisant comprendre à Andy qu’il avait eu assez d’objectifs sur lui pour aujourd’hui.
Ce fut exactement ce que Mika fit. Une fois sortit de la douche à deux heures du matin passées, il se força à prendre un anti-inflammatoire, espérant que sa gorge soit de nouveau en forme au réveil et se jeta sur le lit épuisé, cherchant à se reposer durant les quelques heures de sommeil qui lui étaient accordées, avant que le réveil, programmé vers 5h30, ne retentisse.
Quand l’objet infernal se mit à sonner, ce que Mika fit fut mettre sa tête sous son oreiller et émettre un grognement inaudible. Andy lui, s’étira et lui passa doucement une main sur le dos, cherchant à le réveiller avec douceur, pour éviter de passer les deux prochaines heures avec un libanais de mauvaise humeur, comme cela se passait lorsqu’il était réveillé de manière trop brutale.
"Allez mon paresseux, lève-toi !" lui demanda t-il récupérant le coussin, mais se retrouvant bloqué dans son action par la main du brun qui lui prit le poignet et le remit à sa place.
"Mikaaaaa" se plaignit le blond, avant de se lever et de commencer à se changer.
Il était dans la salle de bain en train de se brosser les dents, quand l’expression endormie du brun fit son apparition dans l’encadrure de la porte, avec les cheveux complètement décoiffés, en t-shirt de pyjama et boxer.
"Bonjour !" lui souhaita Andy enjoué, déjà bien réveillé, puis il lui prit la tête avec délicatesse pour lui laisser un rapide baiser à la saveur mentholée.
"B’jour" fut la seule réponse qu’il réussit à formuler, encore un peu au pays des rêves.
Quand ils furent prêts, ils descendirent dans le hall de l’hôtel où une fois tous réunis, ils prirent la route vers Monaco.
Arrivés dans la belle cité bavaroise, l’interminable tour des radios pour les interviews commença, Andy le suivit toute la journée, continuant son documentaire.
"Comment va ton mal de gorge ?" lui demanda t-il caméra à l’épaule dans les coulisses avant son concert du soir.
"Ça continue de faire comme ça" dit-il mimant des fléchettes venant se planter dans sa gorge. "J’espère que ça va aller mieux, même si j’ai l’impression que ça ne fait qu’empirer" dit-il avant de commencer à parler de ô combien il allait souvent aux toilettes avant un concert en raison de toute l’eau qu’il buvait. "Je deviens complètement fou !" admit-il riant des conneries qu’il venait à peine de raconter à la caméra.
La fatigue le faisait se lâcher un peu plus et il était moins géné, Andy adorait cet aspect.
Il se changea et mit une veste marron avec un jean rouge, prêt pour l’énième concert épuisé, pendant que le blond faisait une prise de l’échange de bonne chance entre la team, rituel avant chaque concerrt.
L’ibuprofène prit le soir précédent avait fait effet, ce fut un autre grand succès.
Heureusement après ce concert ils avaient enfin quelques jours plus tranquilles et Mika pu se reposer et finalement dormir un peu, avant de partir de nouveau direction Hambourg, puis vers la Hollande et enfin, retourner en terres anglaises à la mi-mars.
Ils étaient à Amsterdam, et c’était leur dernière journée en vadrouille avant de finalement faire leur retour à Londres, où Mika se serait de nouveau produit dans quelques concerts et festivals dans sa ville de résidence et aux alentours.
"Oui ! On rentre à la maison !" Urla Mika en entrant pour la dernière fois dans sa chambre d’hôtel, afin d’y faire ses valises et de récupérer toutes les affaires qu’il avait laissé traîner à droite à gauche dans la chambre.
Andy le suivait à quelques mètres de distance, ordonnant ses affaires avec soin, et en silence.
"Tout va bien ?" demanda Mika à un certain point, sortant de la salle de bain avec les gels douche et shampoings mis à disposition par l’hôtel, prêt à les mettre dans sa valise comme il avait l’habitude de le faire parce que ils étaient ‘quand même à nous’.
"Oui oui tout va bien. Merci" répondit Andy avec courtoisie, sans lever les yeux de sa valise, repliant pour la énième fois ses vêtements, déjà parfaitement pliés et en ordre.
Le bouclé lança ses petites bouteilles au milieu des vêtements en boule, dans sa valise, rejoignant le blond, s’agenouillant à ses côtés et lui levant le visage délicatement avec sa main, afin que leurs regards se rencontrent.
"Je reformule la question. Qu’est ce qui ne va pas ?" demanda t-il directement, scrutant les iris bleus azur devant lui et y notant un voile de préoccupation.
"Il y a ri…" Mika l’interrompu secouant la tête en signe de refus. "Dis moi ce que tu as." l’incita t-il sérieux mais avec un ton compréhensif.
Andy inspira profondément puis avec la voix tremblante il lui confia ses angoisses.
"Je me suis promis que quand nous serions rentrés à Londres…" Commença t-il mais s’interrompant un instant avant d’avoir un acquiescement de Mika, qui l’invitait à continuer. "...J’aurais dis à mes parents pour.." Il chercha à baisser les yeux mais la main de son compagnon ne lui le permit pas, alors il fixa de nouveau ses beaux yeux noisettes "pour moi et...pour nous." dit-il se mordant la lèvre nerveusement.
"Et maintenant le moment approche et … je ne me sens pas prêt" continua t-il parlant très vite.
Mika sourit doucement, comprenant parfaitement la situation. Lui même l’avait vécu.
Quand il avait fait son coming-out à sa famille, sa mère et ses sœurs aînées lui avait confié qu’elles le savait déjà, qu’elles avaient comprit depuis longtemps, pendant que son père et ses autres frères plus petits, après un premier "choc" initial, avaient tous acceptés la chose facilement, si bien qu’ils avaient tous déjà connu les deux premiers copains que Mika avait eu avant Andy.
"J’y suis déjà passé et je peux te dire qu’il te faut ce courage car si tu veux vraiment être toi même tu ne peux continuer à te cacher avec ceux qui t’ont mit au monde, ce ne serait pas...correct." lui dit le bouclé, extériorisation ses propres pensées.
"Pour moi ça c’est bien passé. Je ne veux as te donner de fausses illusions en te disant que tout ira pour le mieux, parce que je ne peux pas le savoir, mais peut importe ce que tu décides de faire, saches que je serais la pour toi. Tu dois juste oser me demander, bon.. si je t’ai dans les parrages je le comprendrait sans que tu ne me dises rien, maintenant je te connais tête de caboche !" lui dit-il en lui passant une main dans ses courts cheveux blonds-roux et le fixant dans les yeux avant d’effleurer ses lèvres avec les siennes.
"Mika j’aimerais…" dit-il incertain, baissant les yeux "J’aimerais avoir ton courage !" lança t-il confessant sa faiblesse et sa fragilité.
Une larme solitaire, lâcha ses yeux bleus et coula à l’improviste sur sa joue, Mika s’en rendit compte et le prit dans ses bras, le laissant libérer ses peurs entre ses bras, pendant qu’avec ses mains il lui caressait doucement le dos, un geste qu’il espérait rassurant.
"Dis moi une chose Andy" lui demanda le brun à un moment, se séparant de lui mais continuant à le maintenir par les épaules.
Le plus jeune le regarda, notant une petite tâche d’humidité sur le t-shirt de son compagnon, où il avait posé son visage, se sentant un peu coupable.
"Tu m’aimes ?" demanda t-il simplement. Andy le scruta sans comprendre, maintenant ses yeux dans les siens.
"Pourquoi tu me demandes…" demanda t-il confus et avec une pointe de peur. "Tu m’aimes ?" se contenta de répéter Mika l’interrompant d’un ton serein, portant ses mains et ses longs doigts de pianiste au niveau de ses joues.
"Oui, Oui je t’aime !" dit-il avec une voix confiante, sûr de ses sentiments et de ses papillons qu’il ressentait encore dans le bas de son ventre.
"Alors le courage tu le trouvera. J’en suis sûr.." lui susurra Mika l’étreignant à nouveau et lui livrant un baiser profond qui lui fit oublié où il était.
Oui, il l’aurait trouvé. Il l’aurait fait pour eux !
***
Les garçons mirent finalement pieds dans la capitale britannique sous un classique orage printanier.
"Merci Londres, ce temps m’avait manqué !" ironisa Mika, faisant rire tout le monde.
L’équipe se salua à l’aéroport et se donna rendez-vous dans deux jours, quand ils se seraient réunis pour le premier concert dans leur ville. Chacun rentra dans la bouche du métro et se dirigea vers sa propre habitation.
Andy et Mika s’isolèrent un instant, ils se saluèrent sans pouvoir s’échanger plus que quelques regards affectueux et se séparèrent, chacun vers sa propre résidence.
Quand Mika mit les pieds à la maison, il fut accueilli par la chaleur de sa famille qui le saluèrent comme il se doit, l’asseyant de questions en tout genre. Il était déjà dix heures du soir et après avoir passé une demi-heure avec eux , racontant comment s’était déroulé les premiers mois de tournée, Mika se retira dans sa chambre épuisé, dormant jusqu’à midi le lendemain quand il fut réveillé par le parfum de son plat libanais préféré.
"Voilà, ça, pendant le tour, ça m’a manqué à mourir !" admit-il souriant en s’asseyant à table avec Yasmine, Paloma et sa mère, pendant que le reste de la famille était à l’école ou au travail.
"Je n’en doute pas! Vous avez prévu de jouer à Beyrouth ?" demanda Joannie servant les plats.
"Il me semble l’avoir vu dans le programme, sans doute l’année prochaine" lui expliqua t-il, en prenant une copieuse bouchée du délicieux plat à base de viande et d’épice.
Ils mangèrent en silence, quand un message apparut sur le téléphone de Mika, qui le lut immédiatement :
"Bonjour ! C’est horrible de se réveiller sans pouvoir te casser les couilles de bon matin. Tu me manques déjà !" disait le sms. De suite un immense sourire apparu sur le visage de Mika, sourire qui ne passa pas inaperçu aux yeux des Penniman, qui, après lui avoir laisser le temps de répondre, partirent à l’attaque.
"Comment va Andy ?" demanda Paloma d’un air innocent en coupant son bout de viande et scrutant la réaction de son frère, sûre que ce sourire soudain était l’oeuvre du caméraman.
"Il va bien" répondit Mika ingurgitant un autre morceau et espérant que les questions n’aillent pas plus loin.
"Ça fait combien de temps que vous êtes ensemble maintenant ?" Demanda Yasmine de manière bien plus directe que sa sœur, faisant presque s’étouffer Mika.
Le jeune homme écarquilla les yeux, il ne l’avait pas encore dit à sa famille, mais apparemment, ses sœurs avaient déjà compris.
Il se rendit. "Ça fera quatre mois fin mai." dit-il timidement pointant les yeux vers son assiette.
Les sœurs firent un bref calcul mental puis Paloma s’exclama "Je le savais !" levant les mains au ciel. "C’est moi qui avait raisonnnnn !" ria t-elle ensuite, pendant que sa sœur aînée la regardait avec un air déconfit. Mika lui lança un regard assassin. "Sur quoi vous aviez parié cette fois ?!" demanda t-il d’un ton menaçant, connaissant les filles et leur passion pour les ragots, du moins, c’était le cas pour ses sœurs.
"Yas était convaincue qu’il n’y avait rien eu entre vous avant le départ, mais moi j’étais sûre du contraire !" admit la deuxième de la fratrie avec un sourire de vainqueur.
Mika ouvrit grand la bouche, incrédule de comment ses sœurs pouvaient "l’espionner", quand sa mère ajouta "Vous avez été peu attentives les filles, moi je le savait, et j’en avais même la preuve."
Les trois enfants à table se retournèrent vers elle avec des regards mélange de curiosité et de surprise.
"Je ne voulais pas te réveiller, quand tu dors tu es adorable. Donne moi des nouvelles de ton état, mon sauveur de faon, je crois que c’était ça, c’est bien ça Mika ?" demanda la mère à son fils, qui, comprenant à quoi elle se référait, écarquilla encore plus les yeux et cria :
"MAMANNNN ! Tu as lu ce message??!" tout en connaissant déjà la réponse, se souvenant du petit message sur papier bleu que lui avait laissé Andy sur sa table de nuit, le jour où il était malade.
"Quoi Quoi Quoi ??!" s’exclamèrent Paloma et Yasmine en choeur.
"Oui, le billet que Andy lui a laissé sur sa table de chevet, le soir ou votre frère est rentré à la maison après avoir dormi on ne sait où, et après avoir bu un thé avec lui dans sa chambre." expliqua t-elle, se souvenant avoir trouvé les deux tasses vides sur le bureau.
"J’étais entrée dans ta chambre car Yas’ m’avait dit que tu étais là, et tu ne m’avait pas répondu quand j’avais frappé. Tu étais pas bien et tu dormais, le message était semi-ouvert sur le chevet, il a attiré mon regard" mentit à peine la jolie dame.
Mika se couvrit le visage de ses mains, il n’y croyait pas !. "J’ai des paparazzi à la maison !" se lamenta t-il, secouant ensuite la tête, résigné.
Les trois femmes éclatèrent de rire, pendant que la mère passa une main dans les boucles de son garçon lui disant tendrement :"Blagues à part, Andy me plaît bien. Je suis heureuse pour vous."
Mika lui rendit un regard reconnaissant à l’entente de ces mots et finit de manger les dernières bouchées désormais tièdes de son plat.
Andy, chez lui, plusieurs heures plus tard, se forçait à rester le plus calme possible, réfléchissant à comment faire le grand pas qu’il s’était promit de faire.
.
.
.***
Traduit de l'Italien depuis l'histoire originale Two of a Kind de VvFreiheit
***
NDA : J'espère que vous avez apprécié le chapitre. N'hésitez pas à faire part de vos impressions dans les commentaires, je vous lis toujours avec plaisir !Vous pouvez retrouvez d'autres histoires sur mon compte. ^^
VOUS LISEZ
Out of a movie, Made by Fellini
FanfictionCette histoire est la réécriture française d'un récit italien : "Two of a kind" de @VvFreiheit, un important travail de 200 chapitres publié sur plus de quatre ans. En accord avec son auteur original, je vais en traduire certaines parties. J'encoura...