Trente-quatre

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   Une fois que Rebekah estime que le maquillage et la coiffure qu'elle m'a fait sont parfaits, c'est l'heure pour moi de partir. Évidemment il faut que je dépose Allyo chez Alex puisqu'il y a encore une fête à la fraternité. Rebekah est heureuse de pouvoir enfin faire l'expérience d'une soirée étudiante et le plus drôle dans tout ça c'est que je sais que les gars pensent que puisque c'est sa première soirée étudiante, alors ils vont pouvoir la faire boire jusqu'à ce qu'elle vomisse. Je suis pressée de voir leurs têtes quand je vais rentrer et qu'ils vont se rendre compte que Rebekah n'en est pas à sa première cuite, loin de là.

   Les garçons oublient trop facilement que même si nous n'avons pas l'âge et que nous sommes des filles, nous avons grandi et surtout passé notre adolescence dans la Vallée. Je suis d'ailleurs déçue que Jonas n'ait pas pu venir avec Rebekah mais il travaille maintenant chez Nino en tant que barman et il y a trop de monde en ce moment pour qu'il puisse se permettre de laisser Nino seul.

   Un taxi m'attend devant la fraternité et directement il m'emmène à l'hôtel dans lequel a lieu la réunion. C'est finalement Arthur qui emmène Allyo chez Alex parce qu'ils n'ont pas fini leur partie sur la console.
   Contrairement à ce que je pensais, je n'ai pas le stress d'affronter les regards de ses hommes, j'ai juste envie que ça se termine. Je monte au dernier étage et comme je m'y attendais, je suis encore la dernière arrivée.

   Tous les représentants sont là et je fais vraiment tâche au milieu d'eux. Ils n'ont pas encore remarqué ma présence mais rien d'étonnant vu que je ne suis toujours pas entrée dans la salle. Le plus jeune des représentants a déjà la trentaine passée et ils sont tous habillés en costume trois pièces. Je vais entrée là-dedans, moi la jeunette qui vient d'être majeure avec mon jeans et mes baskets noires.
   Je prends une grande inspiration et entre dans la salle, droite comme un i, la tête haute et le visage qui ne laisse rien transparaître. Les hommes se taisent mais se lèvent par signe de respect.

" Mademoiselle Torres, heureux de vous compter parmi nous. M'affirme Jason avec un sourire.
- Je suis heureuse de pouvoir enfin être présente. Je réponds avec un signe de tête."

   Les discussions sont lancées mais elles partent tellement dans tous les sens que je ne sais plus où donner de la tête. Le chef de Dallas me dit qu'une guerre se prépare, celui de Chicago se plaint d'une baisse de chiffre d'affaires à cause de l'augmentation du prix de la beuh, celui de Las Vegas réclame de nouveaux dealers et en plus Shaïn me nargue de l'autre bout de la salle.
   Ma tête va exploser alors je siffle un coup sec pour les faire taire et c'est une technique efficace puisqu'on pourrait entendre une mouche voler.

" Bien, maintenant nous pouvons discuter tranquillement. Dis-je en me redressant, j'ai mal partout. Commençons, si tu veux plus de dealers à Las Vegas alors je te permets d'en recruter à la condition que tu sois sûr qu'ils sont fiables. Je commence et le chef de Las Vegas me sourit. Pour ce qui est de la baisse dans ton chiffre d'affaire, ça n'a rien à voir avec l'augmentation du prix de la beuh mais plutôt à l'incapacité de tes dealers. J'ajoute froidement.
- Plus personne ne veut en acheter! S'exclame le chef de Chicago.
- C'est que tes dealers sont mal positionnés. Envoie les en bordure du fleuve et non pas dans les parcs, tu dois étendre ta zone. Je réponds alors qu'il acquiesce. Pour ce qui est de la guerre, je sais qu'elle se prépare. J'ai tué Joshua Lousberg et j'attends les représailles de son père d'ici peu. J'attends de vous tous que vous vous prépariez et que le moment venu vous soyez prêts à vous battre contre ces enfoirés de Reackers. Dis-je en me levant.
- Pourquoi le représentant des Red Mirrors à New York n'est-il pas là? S'interroge soudain Christopher.
- Je vis avec les Red Mirrors à New York alors j'ai envoyé Cameron faire autre chose, ne jugeant pas sa présence nécessaire. Je réponds et alors que Christopher s'apprête à répliquer, je lui coupe l'herbe sous le pied. Est-ce que cela pose un problème à quelqu'un? Je demande fermement.
- Bien-sûr que non mademoiselle Torres. Répond Alvero.
- Avez vous autre chose dont vous voudriez discuter avec moi? Je questionne en les regardant tour à tour.
- Je pense que nous avons fait le tour, merci de votre présence et au plaisir de vous revoir. S'exclame Jason.
- Avant de partir j'aimerai que chacun d'entre vous prenne mon numéro de téléphone en cas de problème. Dis-je en faisant passer des feuilles avec mon numéro.
- Merci de nous avoir honoré de votre présence Reya. Me dit le représentant de Miami.
- C'est le nom qui désigne le chef suprême. M'informe mon grand-père.
- Sur ce, je vous laisse, le devoir m'appelle. Dis-je en me levant."

   Je quitte l'immeuble et une voiture m'attend en bas pour me ramener chez moi. Une fois à l'intérieur, je pousse un long soupir, ça ne s'est pas si mal passé et peut-être qu'en fin de compte ce n'était pas une si mauvaise idée. J'arrive chez moi et la fête bat son plein.
   Je rentre et pars à la recherche de mes amis. Je les retrouve dans le salon, Jayden et Landon s'étant donné pour objectif de bourrer la gueule de Rebekah, ils lui font faire un concours de shot.

" Ta copine a une tolérance à l'alcool incroyable. Me susurre Arthur à l'oreille.
- C'est peut-être sa première soirée étudiante mais ce n'est pas sa première soirée alcoolisée. Je lui réponds en souriant.
- Faut peut-être prévenir les gars, parce que s'ils continuent, ils vont faire un coma éthylique avant qu'elle n'arrive au stade pompette. M'affirme Adam alors que je rigole.
- Ce n'est pas mon problème. Ils veulent jouer avec une fille de la Vallée, c'est à leurs risques et périls. Dis-je avec un air amusé.
- Et est-ce que nous avons le droit de soûler Reya ou cela serait-il un act de trahison? Me demande Roy avec un sourire amusé.
- Je me ferai un plaisir de tous vous coucher les enfants. Je réponds alors qu'il m'accompagne jusqu'à la table de bière-pong.
- Que la partie commence. S'exclame Roy avec un sourire narquois."

   Je sais pourquoi il tient tant à ce que je joue, il pense pouvoir gagner parce que je suis blessée mais ce qu'il ne sait pas c'est que je vise aussi bien de la main gauche que de la droite. Ça promet d'être drôle.

Je ne suis pas celle que vous croyezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant