Fleur et son étrange univers.

Les égoûts

La curiosité lui donna la détermination de traverser ce champs, elle se mit donc en marche. Elle sentait les épis de blé lui caresser les mains, la grattant de partout. Les démangeaisons étaient supportables mais tout de même désagréables. Au bout de cinq minute qui lui parurent avoir été le double, elle arriva enfin à la fin du champ de blé. Elle était arrivée dans une ruelle entourée de champs qu'elle ne connaissait pas. En face, elle vit un village qu'elle avait déjà vu, c'était le village voisin de celui de ses grands parents. Elle vit la petite créature. Celle ci lui parut avoir une forme quelque peu humanoïde. Comme les gnome qui apparaissaient dans les histoires de sa grand mère. Plus qu'intriguée, elle s'avança pour voir cet être qui semblait mystérieux et fantastique. Il dégagea alors une bouche d'égouts disposée au milieu de la route avec une facilité déconcertante pour un si petit personnage. Fleur n'en croyait pas ses yeux, et c'était peu dire. L'être mystique s'engouffra alors dans ce trou noir et disparut dans l'obscurité. Cette fois ci, Fleur hésita longuement avant de savoir si elle allait continuer cette aventure. Après quelques minute de réflexion intense, elle se rappela qu'avant cette apparition elle s'ennuyait à mourir. Elle décida donc de s'engouffrer à son tour. Rien qu'en plongeant les jambes dedans elle sentit les odeurs nauséabonde attaquer ses jeunes narines.
Pouah, ça pue ici ! S'écria t-elle.
Elle continua tout de même sa descente malodorante. Elle sauta de l'échelle poisseuse et atterrit dans l'eau des égouts. Derrière elle, elle entendit un cri surhumain.

Ce hurlement venez de la gauche, il surgissait des ténèbres. Les yeux de la fille prirent le temps de s'habituer à l'obscurité. Elle se trouvait dans un tunnel parallèle à la route au dessus d'elle. Soudain plein de rats surgirent du côté d'où provenait le hurlement bestial. Prise de panique, Fleur sauta derrière quelques tuyaux fixés au mur sur lequel elle était adossées. Depuis sa cachette, elle distingua cette nuée de rats. Il semblait que cette vague fuyait quelque chose. Elle vit alors surgir un rat géant, plus grand qu'elle. Environ 1m80, le dos courbé, les yeux éclatés de férocité, rouges, comme irrités par une atmosphère nocive. Le plus étonnant était qu'il était habillé, oui habillé. Elle se dit alors qu'elle faisait simplement un cauchemar depuis son hamac. Elle se pinça attendant de se réveiller, mais rien. Heureusement, sinon l'histoire s'arrêterait. Il était vêtu d'une veste en cuir, fendu au bas pour laisser passer sa longue queue serpentine. Il avait en bandoulière quelques flacons emplis d'un liquide verdâtre douteux et sur son dos, un instrument bien étrange. Fleur regarda bien et se rappela de cette arme fatale des temps anciens dont son grand père lui avait parlée. Le moyen âge, un temps bien effrayant. L'arme dont était équipé ce rat au regard sanguinaire n'était autre qu'une arbalète. Il se leva alors pour renifler et fixa alors son regard sur elle. Fleur fût prise d'une frayeur immense. Elle resta face à ce rat qui la fixait de ses yeux effrayants. Il lui sembla alors qu'un sourire se dessina sur cette bouche répugnante. Ce sourire découvrit de long crocs. Le rat se mit alors à rire. Son rire était gras et sournois. Et à la grande surprise de la petite fille, il parla:
Je te voiiiis ! Dit-il d'une voix des plus inquiétantes et sournoises.
Puis il rit à nouveau.
Je ne te ferait aucun maaaal. Restes donc cacher, un redoutable prédateur arrive, je te protégerai.
Nyahahahahahahaaaaaaaaaah !!!
Puis il décrocha l'arme de son dos pour se mettre en position de défense vers l'endroit d'où il venait.