Chapitre 6

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" Hoseok, où est-ce que tu m'emmènes ? demandai-je pour la millième fois.

- Tu verras, Jae Ha, soupira-t-il. Passe-moi mes lunettes de soleil, elles sont dans la boîte à gant. Tu vas t'amuser, aujourd'hui". Il me fit un sourire qui faisait une concurrence sérieuse au soleil, qui était pourtant à son zénith. 

Il veut que je m'amuse. Il a vu que j'étais mal et il a voulu me changer les idées. Je crois que je vais mettre mon petit mal-être de côté le temps de cette journée, et faire comme si de rien n'était pour ne pas tout gâcher. Je revêtis alors mon plus beau, -et un peu faux, je l'avoue- sourire. 

Je pris mon téléphone et lançai Uptown Funk, montant le son jusqu'à ce qu'on ne s'entende plus penser. Il fut d'abord surpris, puis monta encore le son en dansant.

- Tiens quand même bien ton volant, Schumacher, riai-je. 

- Quoi, tu veux me remplacer ? T'as même pas ton permis, gros tas de graisse ! rétorqua-t-il. 

- Je t'en foutrai, moi des gros tas de graisse. En plus, ta voiture est encore plus moche que toi, alors je te laisse imaginer le niveau ! 

- Hé, critique pas ma voiture, sinon elle va se vexer, elle est susceptible. C'est mon bébé, j'ai travaillé dur pour l'avoir. Donc elle est moche comme moi mais elle est susceptible comme toi... ? Et ben, quel beau bébé on a fait, soupira-t-il faussement. 

Je lui tapai sur le bras en boudant. Tout à coup, la voiture ralentit en faisant un bruit très désagréable.

- Pourquoi tu freines, là ? demandai-je. Y'a rien ici, ajoutai-je en regardant aux alentours, pour chercher un éventuel endroit où il aurait pu vouloir venir. Il ne me répondit pas. Il sortit de la voiture figée.

- Je crois qu'on a un problème, lança-t-il.

- Ton "bébé" est fatigué ? pouffai-je

- Attends-moi ici.

Hoseok leva son frein à main  et sortit de la voiture pour ouvrir le capot et jeter un œil. Je me levai pour le suivre. Je sais, je n'y connais rien, mais je n'allais pas rester toute seule à m'ennuyer. Je me posai sur le bord de la voiture et observai attentivement ses gestes précis pendant une demi-heure. Je découvrai un Hoseok sous un nouveau jour. Il avait des mains habiles. Il contrôla plusieurs éléments de la voiture de manière experte et on voyait à son regard qu'il savait ce qu'il faisait. 

- Ok, c'est clairement pas un problème d'essence, déclara-t-il. On dirait qu'elle a tourné sur trois cylindres. La bobine d'allumage a l'air OK, ajouta-t-il. A mon avis ça doit être un problème de compression du cylindre numéro 1.

- Ah... Et en français, ça donne quoi ? demandai-je.

Il n'a même pas entendu ma question tant il était concentré. Il sortit son téléphone de sa poche et passa un appel. Je profitai de ces quelques minutes pour continuer de l'observer. Il s'essuya le front avec sa manche. Le soleil tapait assez fort aujourd'hui, et des gouttelettes perlaient sur son front. Il remit le téléphone dans sa poche. Tout d'un coup, je remarquai qu'il me parlait.

- Hé ! Tu m'écoutes ? demanda-t-il en soulevant ses lunettes.

- Hein, oui, quoi ?

- J'ai trop chaud, tu peux m'enlever mon pull ? s'enquit-il. 

Je le regardais, sans oser le toucher, puis je remarquai ses mains noires à cause de la voiture. Son pull était blanc, il voulait certainement éviter de le salir. Je m'approchai timidement et attrapai le bas de son vêtement du bout des doigts. Il leva les bras et ferma les poings pour me faciliter le travail. Alors que je commençais à tirer lentement le vêtement vers le haut, j'aperçus le commencement des traits précis de son torse bien dessiné. Conclusion : il ne portait pas de t-shirt sous son pull. Je me mis à rougir et je détournai le regard. Ce n'est pas la première fois que je le vois torse nu, pourtant. C'est vrai, chez lui, il passe son temps vêtu d'un simple short. Je tirai le pull d'un coup pour mettre fin à ce moment gênant et fis un pas en arrière. Malheureusement, je perdis l'équilibre et tombai en arrière avec le pull dans les mains.

Hoseok me rattrapa d'une main dans le dos. Une fois qu'il me tenait fermement, il baissa sa tête pour l'approcher très près de la mienne.

- Et si je te lâche, maintenant, gros tas ? demanda-t-il, rieur.

- Je te tue, répondis-je du tac au tac. Il cessa de rire et eut un sourire en coin.

- Si tu me tues, tu vas rentrer comment ? Il s'approcha encore plus. Tu sais même pas où on est. 

Mon pouls s'accéléra. 

- On va devoir rester ici jusqu'à demain. J'ai eu la dépanneuse, ça va être compliqué d'envoyer quelqu'un aujourd'hui apparemment.  

- Super... Tu peux pas demander à tes parents ? proposai-je.

- Non, je peux pas, dit-t-il en contractant sa mâchoire. 

Bon, ben si on n'a pas le choix, on va attendre demain, hein. Je ne voulais pas insister face à cette réaction catégorique. Je fis une pause. Je prends la banquette arrière. Je fis un clin d'oeil. Allez, relève-moi, maintenant.

- Ok pour la banquette. Un sourire s'était formé sur son visage.

L'après-midi fut très agréable, le soleil s'affaiblissait petit à petit. Par chance, on avait prévu un pique-nique, ce qui nous a évité de mourir de faim. Nous avons ri et parlé de tout et de rien, nous avons joué comme des enfants, sans nous soucier de quoi que ce soit.

[Petit aparté, pour ceux qui ont lu jusque-là, MERCI ! L'histoire met du temps à vraiment démarrer mais c'est pcq je voudrais qu'on voie bien la gentillesse de Hoseok pour ensuite mieux voir le glissement et le changement de personnalité, donc patience svp même si vous trouvez que l'histoire est pas top (c'est ma 1ère histoire aussi) dites si vous voulez des trucs qui changent dans la façon de raconter (+ de ceci, - de cela). Voilà bisouuuus  ♥♥] 

Tome I : Gentillesse (🔞) - JHSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant