Que les larmes sont lointaines, que de nouvelles lignes se manifestent enfin. Trop de jours honnêtes en bonheur se passent, je n'en voyais pas la fin.Les trop grandes joies, ces dangers superbes dont les derniers instants sont à plaindre autant que celles jamais connues. Parfois, j'aurais préféré ne pas les connaître du tout quand je vois cette douleur dans la couleur de leurs yeux résolus. Mais je crois quand même que leurs poèmes sont à considérer avec valeur. Va l'heure d'ailleurs, qui avec notre accord ou non filera entre nos doigts comme une métaphore que l'on connait par cœur. La fin semble si loin mais nous la vivons tous les jours de plus près. Les beaux jours passent aussi vite que des bonjours désintéressés. Et soudainement, on meurt comme on renaît. Comme des pantins de bois ainsi, on passera le temps. Et lui se passera de nous, c'est si évident. Mais poli un tant soit peu est ce temps car il passera après nous, également.
Il s'en est passé des choses demain. Il est trop tard pour espérer vivre ce matin. De plus, il s'en passera des choses entre hier et maintenant. Hier était déjà il y a un an, et maintenant est déjà hier à présent. Nous voilà condamnés à cueillir les lendemains (comme les roses sont condamnées à leur épines) car nul n'a jamais trouvé la force d'arrêter la course du monde. Ces secondes qui trompent aussi bien que les Espoirs et aussi vite que cette pluie qui tombe sur les tombes.
On ne les aura plus.
Pour Toujours est perdu.
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Pour Toujours
PoésieAVANT-PROPOS « Pour Toujours » pour un recueil axé sur le Temps... je trouve cela et tout autant que vous, ridicule. Mais n'y a-t-il pas plus court qu'une Éternité, n'y a-t-il pas plus changeant qu'un « Pour Toujours » partagé de façon indélébile e...