- Cause' I don't give a fuck about myself -
« Cinq !
- Quatre !
- Trois !
- Deux !
- Un...
- Bonne année !!! »
Ma gorge me brûlait, mais ça ne m'empêchait pas de crier, de crier à m'en crever les cordes vocales. Cela ressemblait bien plus à un besoin de survit qu'à un autre ressenti quelconque. Une bouffée d'oxygène désespérée dans le chaos qu'il me restait. Un fracas d'amertume venait se mêler aux nombreuses heures que j'avais réussi à faire sombrer à tes côtés. J'étais perdue dans le mélange, noir, blanc, bleu, vert, jaune, rouge, violet, qu'envoyait les lumières installées par Daniel.
Mes mouvements, glissant sur le corps de mon copain, venaient se perdre dans mes rétines. Extérieure à mon propre corps, tout ce chantage mielleux m'éclatait. La ferveur qu'il me donnait ainsi, comme toujours depuis le début de notre relation, m'imprégnais d'une bien autre manière. Je ne voulais pas de sa langue bouillonnante, de ses hanches trop proches des miennes, de ses mains un peu trop basses sur mes reins. Non, moi j'en avais rien à foutre de tout cela. Tout ce que j'engloutissais, c'était la vision angélique de tes fins cheveux brun rebondissant dans un rythme que je m'imaginais différent.
Paradant fièrement, ta chevelure parvenait à apporter une touche de fun que je t'enviais. Ils s'amusaient juste à se balancer de droite à gauche. De gauche à droite. Subissant de légers soubresauts quand la main de Tomoya les frôlaient taquinement.
Ses mains si grandes n'étaient pas faites pour toi. Elles ne te correspondaient pas. Tu étais la délicatesse et l'enfer en même temps, rien ne pouvait te briser. Rien ne devait avoir le droit de t'exposer de cette manière.
Cette pensée fut si brève qu'elle ne me paraissait même pas vivante, juste furtive. Suffisamment furtive pour que tu viennes l'embrasser.
En fin de compte, c'était peut-être de ma faute.
Les yeux fermés avec anxiété, moi aussi, j'allais embrasser un peu plus ardemment mon petit-ami.
Il y avait un arrière-goût de trahison sur sa langue. Un relent d'un petit tas de mensonges sur ses papilles délicieuses. Quelque-chose de prévisible, quoi qu'un peu distrayant. Cela aurait dû m'alerter, mais qu'en avais-je à faire, il n'était pas toi et il ne le serait jamais.
Putain... je ne suis bonne qu'à dessiner ce qui ne m'appartiendra jamais.
Sa bouche était pâteuse, piquante de liqueur et craquante de chaleur. Il avait bu. Je pouvais détecter les quelques touches de tabac froid qui gisait près de son palais. Il m'avait toujours interdit de fumer, stipulant que c'était nocif pour la santé et tout le blablabla qui accompagne ce genre de discours chiant à crever. Moi, je fumais depuis mes quinze ans. Moi, j'avais arrêtais de fumer depuis deux mois pour lui faire plaisir.
Ou pour qu'il me laisse tranquille un instant.
Cependant, il y avait autre chose de troublant chez mon blondinet ce soir.
C'était ses mains.
Habituellement, il tentait de faire bonne figure devant moi. Habituellement, il ne descendait pas aussi bas, car il avait peur. Je lui avais... expliqué ce qu'il m'était arrivée, prenant soin de stipuler que je n'accepterais pas. Rien, plus jamais même. Je n'aimais pas ces contacts trop pressés de découvertes inutiles. Ce soir, je pouvais tout de même discernais dans ses paupières entre-ouvertes, le goût de la chaire. Ce goût dégradant. L'étoffe d'un brasier ardent.
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I Need Somebody
FanfictionChaeyoung n'y pouvait rien. C'était comme ça, à quoi bon lutter. Une '' sale habitude '' qu'avait osé prononcer son vieux psychiatre. Aimer, ça ne convenait pas à tout le monde. Fallait juste s'en accommoder. Mina semblait bien plus heureuse sans sa...