Chapitre 9

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Tout était redevenu normal. Étrangement calme.
L'anniversaire de Léo c'était déroulé il y a deux semaines maintenant. Novembre allait bientôt arriver. La blonde se tué aux devoirs et n'accordait plus beaucoup de temps à ses amis, même si elle aurait voulu plus les voir. Elle communiquait quand même par sms très souvent mais elle n'arrivait plus à se trouver du temps pour les rejoindre en plateau. Heureusement, les vacances commence demain. Elle avait prévue de rester sur Paris. Elle devait redescendre sur Toulouse mais quand elle sut que personnes n'y retourner pour les deux semaines, elle se dit que restait à Paris serait plus cool. Elle allait enfin pouvoir respirer un peu et revoir IRL Étienne, Martin, Hugo et les autres.
En partant en cours, elle tomba sur son voisin reporter tout droit revenu des Etats-Unis. D'ailleurs, elle l'avait entendu rentrer. Même si il y a une bonne isolation, il a fait beaucoup de bruit vers 5h du matin. Sûrement en faisant tomber quelque chose de lourd.

Martin: salut Léo! Ça fait tellement longtemps!

Léo: deux semaines quoi!

Ils rigolèrent et se prient dans les bras afin de se saluer.

Martin: tu pars en cours?

Léo: yep! Dernier jour avant les vacances.

Martin: monte en voiture Simone!

Léo: ça te dérange pas?

Martin: tu ne me déranges jamais.

Elle ne se fit pas plus prier. Éviter les frotteurs du métro lui allait ce matin. Dans la voiture, Martin lui raconter son voyage, ses investigations, ses interviews. Il lui parla de Trump et des nouvelles réformes qu'il prévoyait de faire. La blonde l'écoutait parler. Évidemment qu'elle était déjà au courant de tout ce qu'avait prévu de faire Trump. Martin avait du oublier que, elle aussi, voulait être journaliste. Plus précisément reporter spécialisé dans les conflits internationaux. Alors évidemment, la blonde était sur-informé. Ses seules applications sur son téléphone était des journaux du monde entier de plusieurs bords politiques différents. Elle voulait avoir toutes les versions, à part celle de fox News pour qui elle éprouvait un sérieux dégoût.
Elle avait donc laissé Martin parler de choses qu'elle savait déjà pour ne pas le vexé. Elle apprécie beaucoup Martin. Il est gentil, drôle et incroyablement sexy. Même si elle n'accorde pas grande importance au corps mais plus à l'esprit, elle ne pouvait pas se mentir à elle même, il était carrément à tomber. Des petites joues de bébé. Un sourire qui fait craquer. Des attitudes timides mais pas trop. Il était, en plus, le gendre idéale. Cultivé et poli.
Il y avait en plus beaucoup de charme.
Mais même avec tous ça, Léo n'était pas particulièrement attiré par lui. Elle l'appréciait beaucoup, certes, mais rien de plus. Rien d'excitant. Pas de respirations de travers. Pas des mains moites. Pas d'adrénaline. Pas de petit papillon. Rien. C'était un bon ami. Un ami qui te faisait sentir belle et unique. Mais il restait un ami. Peut être qu'avec le temps, il prendrait la même place qu'Hugo dans son corps. Un ami à qui tu peux tout dire sans scrupule, en qui tu as une confiance aveugle. Mais pas un petit ami. Pas avec quelqu'un ou tu partages, littéralement la vie.
Cette place restait à pourvoir dans le cœur de la blonde. Elle ne savait pas si un jour elle tomberait sur cet homme.
Elle avait pensé à Étienne. Après la soirée de son anniversaire, elle pensait que ça changerait un peu leur relation en l'améliorant. Mais pas du tout. Ils n'était pas en froid, mais ils n'étaient plus comme avant non plus. D'ailleurs Étienne ne savait pas pourquoi. Il ignorait que la blonde avait voulu lui rendre une petite visite quelques jours après son anniversaire mais que c'était une autre blonde qui lui avait ouvert la porte. Leo était surprise et avait donc prétextait qu'elle c'était trompé d'étage. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait été blessée. Il ne lui devait pas d'explication ni excuse. Qui était-elle pour lui en demander? Ils n'étaient pas ensemble. Rien que des Amis. Elle n'avait donc rien à lui reprocher. Son ego en avait prit un coup.



Sa journée passa rapidement et, à son étonnement, Étienne était là pour venir la chercher.

Léo: hey! Qu'est-ce que tu fais ici?

Étienne: je suis venu te chercher!

Léo: c'est gentil.

Étienne: avec plaisir! J'ai croisé Martin ce matin, il m'a dit qu'il t'avait amené alors...

Léo: ... alors tu viens me chercher.

Le ton de la blonde était devenu froid.

Léo: quand est-ce que vous comprendrez que je ne suis pas une compétition?!

Étienne: on sait que tu n'en ai pas une Leo...

Léo: ah ouais?! Alors pourquoi tu décides après avoir vu Martin de venir me chercher? Hein? Il m'a emmener ce matin alors pour regagner des points tu viens me chercher. Comme ça bim vous êtes à égalité.

Étienne: c'est pas ça...

Léo: répond honnêtement: tu serais venu me chercher si tu n'avais pas croisé Martin?

Étienne: je... hum...

Léo: hum, c'est bien ce que je pensais.

La jeune femme du retenir ses larmes et ses cris pour ne pas provoquer une scène devant sa fac. Elle avait eut une journée compliqué et voilà qu'il en rajoutait une couche. Elle se sentait prise au piège entre ces deux hommes.

Léo: je vais rentrer seule.

Étienne: non Léo attend! Je te jure...

Léo: te fatigue pas... c'est pas la peine.

Elle marcha dans la direction opposé du brun. Prendre ce chemin lui rallonge son trajet d'environ 10 minutes. Mais elle s'en fichait. Elle ne voulait pas faire demi tour pour reprendre le bon trajet. Ça lui ferait du bien aussi de marcher.
Finalement elle allait partir de Paris. Il fallait qu'elle change d'air. C'était plus que vitale. Elle ne savait pas encore où, mais elle allait partir. Demain ou après-demain. Elle n'était pas encore décidé.

Étienne quant à lui resta plusieurs minutes sur le trottoir. Il pensait qu'elle ferait demi tour pour prendre le bon chemin mais non, elle ne se retourna pas. Pas même pour regarder si il était parti. C'était leur première vraie dispute. A cause de Martin. Enfin, surtout à cause de son ego mal placé. Oui c'est vrai que quand Marin lui avait dit qu'il avait amené Léo en cours, il c'était dit que ça serait une bonne idée d'aller la chercher. Et qu'après, comme il ne travail pas le vendredi soir, ils pourraient faire un tour dans Paris et, pourquoi pas, manger un bout quelque part.
Ces plans viennent de s'annuler.
Il ne voulait pas laisser tomber alors il prit sa voiture et alla chez la blonde. Elle ne devait pas être encore rentré. Ce n'est pas grave, il allait l'attendre. Il voulait s'excuser.
S'excuser qu'elle pense être traitée comme une compétition entre testostérone. S'excuser d'être débile. Et pourquoi pas, lui avouer ses sentiments. Si, il devait le faire pour qu'elle ait de nouveau confiance en lui. Il le ferait.

Sans clésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant