falaq

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113 - SOURATE DE CELUI QUI FAIT
ÉCLORE
5 versets
Révélée tout entière à La Mecque après la sourate de VEléphant
Oqba Ben Amer rapporte: «En conduisant la monture du
Messager de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- dans un chemin
étroit d’une montagne, Il me dit «O ‘Oqba, pourquoi ne montes-tu pas
le dos de cette monture?» Comme je songeai à cet instant que cela, à
mon avis, constitue un acte inconvenable, H descendit de sa monture
pour me laisser me mettre sur son dos, et de cette façon nous
montâmes à tour de rôle. Puis il me dit: «O ‘Oqba, ne veux-tu pas que
je t'enseigne deux sourates des meilleures que les hommes récitent?»
Certes, oui, répondis-je, ô Messager de Dieu. Il me récita et
m'enseigna ces deux sourates: «Dis: Je cherche refuge auprès du
Créateur...» et: «Dis: Je cherche auprès du Nourricier des hommes...»
Comme à ce moment on prononce l'Iqama (le deuxième appel à la
prière) il s'avança pour faire la prière et y récita ces deux sourates. La
prière achevée, et, en passant près de moi, il me dit: «Comment as-tu
trouvé cela ô 'Oqba? Chaque fois que tu te mets au lit ou quand tu te
lèves le matin, récite-les».
Bismi-L-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm
qui *a‘udu bi rabbi-l-falaqi (1) min Sarri mâ halaqa (2) wa min §arri
gâsiqin ’ida waqaba (3) wa min §arri-n-naffâtâti fi-l-‘uqadi (4) wa min
Sam hâsidin ’idâ basad (5).
Au nom d’Allah le Miséricordieux le Très Miséricordieux.
Dis: Je cherche refuge auprès du Créateur, (1) contre le mal de la
création, (2) contre les dangers des nuits obscures, (3) contre les artifices
des sorcières, (4) et contre les attaques des envieux (5).
Le mot arabe comporte plusieurs sens:
- Il signifie l'aube d’après Ibn Jarir.
- Ou toute la création, selon les dires d'Ibn Abbas.
- Ou enfin, d’après Ka'b Al-Ahbar, il est une vallée en Enfer qui,
en t’ouvrant, tous les damnés pousseront des cris à cause de sa
chaleur très ardente.
Et l’auteur de conclure: il s’agit de l'aube.
«Contre le mal de la création» c’est à dire, d'après AL-Hassan Al-
Basri: «L'Enfer, Iblis et toute sa cohorte».
«Contre les dangers de la nuit obscure» On a donné plusieurs sens
au terme arabe: lil ¿ —U»: quand le soleil se couche, ou: lorsque
l'obscurité s ’étend, ou: quand la nuit disparait, ou: l’étoile ou fa lune
etc... Comme l’on remarque, le tout parle de la nuit et le moment
d’obscurité.«Contre les artifices des sorcières». La sorcellerie et l’exorcisme sont
tous deux des réalités, et on cite à l’appui ce hadith cité dans le Sahih
de Boukhari d’après Aicha qui a dit:
«Le Messager de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- était une
fois ensorcelé. Il lui semblait aller chez ses femmes mais en réalité il
n’y était pas allé. Soufian a commenté cela et dit: «C’est le pire de
l’ensorcellement» -Il me dit: «O Aicha, sais-tu bien que Dieu m’a
inspiré la décision que je lui avais demandée? Deux hommes sont
venus chez moi, le premier s'est assis auprès de ma tête et l’autre à
mes pieds. Celui qui s'est mis à mon chevet dit à l’autre: «De quoi cet
homme se plaint-il?» Et l’autre de répondre: «Il a été ensorcelé» - Qui
l’a ensorcelé? demanda le premier. L’autre répliqua: «Labid Ben
A ’çam, un homme de Béni Zourayq, un hypocrite et l’allié des juifs... -
Et sur quoi? - Sur un peigne et quelques poils qui se trouvent dans
une enveloppe d’une spathe de palmier mâle - Où sont ces objets? -
Sous une pierre près du puits Dzarwane.
Aicha poursuivit: «Le Messager de Dieu -qu’Allah le bénisse et le
salue- se rendit auprès de ce puits, retira ces objets; et dit: «Ce puits que
j'a i vu ressemblait à une infusion de henné, les têtes des dattiers
ressemblaient à celles des démons». Puis il ajouta: «Ils furent retirés». Aicha
de lui demander: «Tu ne les as donc pas dispersés?» Il répondit: «Du
moment que Dieu m'a guéri, j'ai éprouvé de la répugnance à provoquer par
là une animosité contre les hommes» (Rapporté par Boukhari Mouslim et
Ahmed).Un récit presque analogue a été cité dans: «L’interprétation du
Coran» par Tha'labi, d’après Aicha et Ibn Abbas. On trouve à la fin cet
ajout: «C'étaient Ali, Az-Zoubayr et Ammar Ben Yasser qui ont été
chargés de cette mission et qui avaient retiré ces objets. Ils avaient
trouvé une corde qui contenait douze nœuds. Dieu à ce moment fit
descendre les deux sourates talismaniques. Chaque fois que le
Messager de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- récitait un verset,
un nœud se détachait. Le dernier nœud une fois détaché, il se sentit
comme étant libéré des entraves. Jibril -paix sur lui- l'exorcisait en ces
termes: «Au nom de Dieu je fexordse contre toute chose qui te nuit,
contre tout jaloux et tout mauvais œil». On lui demanda: «O Messager
de Dieu, pourquoi ne saisis-tu pas cet homme vilain pour l’exécuter?»
Il répondit: «Du moment que Dieu m’a guéri, je répugne que ce fait
soit la cause d’une animosité contre les hommes».

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