L'adversaire

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Le Matin je marche comme à mon habitude, dans le couloir de mon bureau avec le regard au loin. L'ombre de mon assistant me poursuivit jusqu'au bureau. Je dépose mon thermous et une barquette de encas sur la table en regardant Bachir s'éloigner avec un sourire. Il referma la porte et revient s'assoir avec un document.

_J'espère que vous avez passé une excellente nuit pour bien gober ce que je vais vous annoncer. Cet avocat complètement.. Bref il va vous recevoir dans son cabinet.

_Quoi? Et.. Le restaurant ?

_Il n'a pas le temps, m'a-t-il dit, non, m'a dit sa secrétaire.

_Quel culot !. Et c'est à quelle heure le rendez-vous ?

_Dans vingt minutes.

_Vous voulez rire ? Je viens d'arriver là. J'aurais pas le temps.

_ Et bien lui non plus d'ailleurs. Il doit voyager dans l'après-midi et..

_ Il joue à quoi ? Bref, remplacez-moi le temps que je revienne. Dis-je en prenant mon sac.

_Vous oubliez votre petit déjeuner.

Je fais demi tour prendre le thermous et la barquette contenant un croissant, du fromage et deux bananes, avant de sortir précipitamment du bureau.

En cours de route j'ai reçu un sms de Bachir m'indiquant l'adresse de l'avocat de la partie adverse qui se situe à une trentaine de minute de mon bureau. Je viens de garer devant la porte. Je descends avec mon thermous à moitié vide puis j'entre dans le hall en demandant après Mr Diop. Une femme au corpulance extraordinaire me guida dans un couloir étroit avant de s'arrêter au milieu et me pointa le bureau de la personne que je cherche. Avec prudence, je marche avec des pas lent vers le bureau indiqué et des chuchotements y provenant me font s'arrêter. Une voix rauque qui disait des bêtises :

<< Je lui avait mordu les tétons, mes doigts dans sa bouche elle ne pouvait crier de plaisir>>

La porte était entre-ouverte et lorsqu'ils m'ont aperçu, j'ai été intimidé.

_Bonjour, dis-je très gênée, je suis Ndeye Anta l'avocat de Madame diop.

_Je vous laisse, à tout à l'heure Babacar, Allez-y madame. Me disait l'homme qui écoutait mr diop dire ces.. Choses.

J'entre enfin dans le bureau en le referma. Il m'invita à prendre place par signe de main sur un air sevère.

_ Je suis venue discuter avec vous sur le respect du principe de la confraternité.

_Les démarches qui impliquent mon client ? je vois. Dit-il en faisant des vas et viens

_Et bien par où je commence ?

_Par me dire combien de procès vous avez gagné.

_Quatre.

_ J'ai trente trois ans. Ceci est mon quarantième procès, que je gagnerai biensur.

_Vous avez conjugué au futur. Je vous parle du présent. Je gagne cette affaire, mais voyez-vous ce n'est pas ce qui m'amène.

_Vous êtes une belle femme, intelligence et assez bien informée pour savoir que le juge est un coureur mais il préfère les femmes de teint clair.

_Qu'insinuez-vous ? Que je compte charmer le juge pour avoir une victoire ?

_ Vous êtes venu me mettre au parfum pour les démarches que vous allez entreprendre non? Donc c'est à vous de me répondre.

_Vous êtes d'une arrogance diabolique. Mais vous savez quoi, si le juges préfère les teint clairs, y'aura certainement d'autres qui flancheront pour les teints noirs vous ne croyez pas ?

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