Chapitre 4

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Tu n'avais pas réussi à fermer l'oeil de toute la nuit. Tu étais tellement impatiente de partir de cet hôpital poisseux. Tu ne remettras jamais un pied à l'hôpital si tu pars d'ici. Leolio t'avait dit que dès demain matin tu allais partir avec lui accompagner de Cécile à tes côtés.

Tu serrais les couvertures puerilement entre tes doigts attendant patiemment le lever du jour.

Pourtant tu avais beau tenter de fermer les yeux et essayer de dormir tu n'y arrivais pas. Tu te retournas encore et encore dans ton lit immaculé de blanc. Mais tu te trouvais toujours par le sommeil.

C'est alors que tu te lèves de ta position allongée et t'assois. Tu sors ton carnet et te mets à écrire la phrase suivante :

"Le beau temps n'aurait pas la même valeur sans les jours de pluie."

Tu feuilletais ton carnet et relie ce que tu avais écrit précédemment. Tu ne comprenais plus pourquoi tu étais si triste.

La revue de Leolio avait balayé toutes tes sombres et négatives pensées. Tu espérais ne plus avoir à ressentir tous ses douloureux sentiments.

Au fond de toi, tu savais que si tu étais tellement heureuse c'est parce que tu savais que Leolio t'emmènerait assurément voir Gon.

Il avait toujours été conscient de tes sentiments à l'égard de Gon, mais Leolio appart quelques taquineries n'avait jamais osé te parler de ce sujet sérieusement. Tu lui en étais d'ailleurs très reconnaissante.

Soudain tu tombes sur un passage que tu avais écrit dans tes toutes premières journées à l'hôpital.

C'était les jours où tu pensais qu'après quelques semaines tout redeviendrait comme avant. Malheureusement sa ne c'est pas déroulé de cette manière...

Tu repris alors la lecture de ce dernier.

"Il paraît qu'un jour je m'en remettrais, que je rigolerais comme si je n'avais jamais pleuré, que j'aimerais comme si je n'avais jamais souffert. Il paraît que je reprendrais goût à la vie et que tout ira mieux.

Il paraît beaucoup de chose, seulement j'y crois peu, parce que je ne vais toujours pas mieux, parce que le temps passe vite et que dans ma vie c'est toujours nuageux..."

Tu souris faiblement te rappelant de tes débuts. Tu avais eu beaucoup de mal à accepter ta maladie, tu avais eu beaucoup de mal à t'adapter à ce nouveau milieu qui t'était jusqu'alors inconnu. Mais ce qui t'avait profondément blessé c'était que tes amis qui t'avaient pourtant promis de ne jamais t'oublier, t'avait inévitablement trahie.

Au début tu leur en voulais, tu voulais leur crier ta détresse au visage, tu leur avais souhaité tout le malheur du monde. Mais au fil du temps tu compris que ce qui te liait à eux était bien plus puissant que ce qui vous divise.

Tu avais alors arrêté de les maudire et de les traiter de tous les noms. Et tu avais finit par accepter ta malheureuse destinée. Tu avais voulu te donner la mort un nombre incalculable de fois, pourtant au moment où tu pensais être la fin tu te désistais toujours au dernier moment.

Tout simplement parce que l'espoir que l'un d'eux vienne te voir était bien plus fort que le malheur et la détresse qui te hante.

Dans la deuxième année qui suivait celle-ci tu avais rencontré Cécile. Elle t'avait apporté un certain réconfort, même si elle n'avait jamais pu combler le vide au plus profond de toi. Tu étais encore quand tu l'avais rencontré tu devais sûrement avoir quatorze ou quinze ans à cette époque.

Tu t'en rappelais toujours, tu étais naïve et sensible. Tu racontais toujours à cette dernière les péripéties que tu avais dû affronter avec Gon et Killua. Elle t'avait toujours écouté et prit même le temps de te poser des questions. Tu te lamentais toujours en pleurant comme quoi ils t'avaient tous abandonné et à chaque fois elle te réconfortait du mieux qu'elle pouvait. Elle était comme la mère que tu avais toujours voulu avoir même si elle était un peu jeune pour être mère à l'époque.

Elle venait d'avoir dix-huit ans et tu étais sa toute première patiente.

Dans la troisième année qui suivit celle-ci tu avais cessé de te plaindre et te lamentait sur ton sort à Cécile. Tu ne voulais plus l'encombrer plus que ça. Tu te renfermais de plus en plus sur toi-même, tu écrivais plus souvent sur tes nombreux carnets pour te distraire de ta solitude et ton mal-être.

Tu étais devenue complexé par ton corps devenu extrêmement maigre dû aux nombreux traitements que tu avais pris, tes cheveux étaient devenu cassant et perdait tout éclat.

Tu avais des cernes très voyante en dessous des yeux dus à tes incalculables insomnies. Tu avais peur que Gon entre et te voit dans cet état que tu qualifiais d'affreux.

Après un moment tu avais cessé de vouloir plaire à Gon avec ton physique. Tu t'estimais indigne de lui. Tu étais beaucoup trop laide pour espérer quoi que se soit de sa part pensas-tu tristement.

Tu le voyais régulièrement à la télé, il était devenu extrêmement beau et charmant. Il était toujours accompagné de Killua qui lui aussi était devenu splendide. Mais tu n'avais de yeux que pour Gon.

De nombreuses filles leur tournaient autour. Toutes plus belles les unes que les autres. Elles hurlaient toujours dans le public pour que Gon les épouse.

Gon semblait toujours gêné dans les interviews quand la journaliste lui demandait s'il serait intéressé par une petite amie.

Évidemment qu'il n'était pas intéressé, non pas parce qu'il n'en voulait pas mais pour la simple et bonne raison que Gon est quelqu'un d'ambitieux et qu'il ne voulait pas s'encombrer d'une petite amie.

Même si au plus profond de toi tu espérais qu'il les refuse toutes uniquement parce qu'il t'aimait toi. Tu rougis à cette pensée stupide et puérile.

Tu tends alors ta main pour atteindre ton téléphone portable qui était posé sur la table de chevet. Tu l'allumes et regarda l'heure. Il était actuellement 5h24 du matin.

Leolio et Cécile viendront te chercher à 6h00 du matin comme ils te l'avaient promis. L'excitation t'enveloppa peu à peu. Tu ne souhaitais plus qu'une chose sortir. Sortir de cet hôpital miteux, sortir de cette prison...

" Reverra-t-elle Gon après sept ans de longue attente ? "

  

       À suivre...

Gon x Reader Illusion 💤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant