Chapitre 10 ➳

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[Narrateur : Zoey]

J'écris, j'écris sur une feuille tout ce que je ne peux pas dire, ce que je ne peux expliquer à personne. Je plies la papier et le glisse dans mon "cahier". Ce cahier est comme mon journal intime, je le traîne depuis que je sais écrire. C'est une idée de ma mère. Il est noir avec un diamant en plastique dessus. Il est aussi écrit "mon monde". Quil y tient des pages entières. Quand on étaient petits, j'écrivais que je le trouvait beau, et puis au fur et à mesure du temps, je ne parlais plus que du fait qu'il m'était indispensable. Malgré qu'il n'est pu me faire arrêter mes conneries, ce qui m'a séparé de lui pour plusieurs mois. Là-haut je ne parlais presque pas. Mes seuls mots étaient "merci" et "s'il-vous-plaît'.

J'ai dans ma petite chambre au deuxième étage une étagère remplie de dessins tous effectués en noir et blanc empilés par date. Certains sont tout de même joyeux, comme un réalisé à mes huit ans. On y trouve mes parents, et moi, toute souriante. Mes cheveux volent dans le vent. Ils ont toujours été longs, blonds, et raides. Je les laisses détachés la plupart du temps. Pour ce qui s'agit des vêtements, je reste en général sobre et je porte beaucoup de bracelets et de bagues. J'ai également deux trous à chaque oreille et des aimants au cartilage. Mes ongles portent toujours du vernis.

J'écris vite avec une écriture assez petite. Les professeurs m'ont déjà tout reproché à part de mal tenir mes cahiers. Pour eux, j'étais un "désespoir". Plusieurs fois je me suis battu avec des gens à la sortie du lycée. Je ne suis pourtant pas la plus forte, loin de là, mais lorsque l'on me parle mal, je pars sur le quart-de-tour. Beaucoup de fois aussi je l'ai caché à mes parents. Quil a toujours tout su. Des fois mon parents l'entendait dans es pensées et devenait furieux à l'idée qu'il puisse lui cacher des choses de la sorte; surtout vis à vis de moi. Mon père est venu à toutes les convocations de l'école. Je n'ai pratiquement jamais raconté la vérité sur le pourquoi du comment j'avais été punie. Je me souviens qu'une fois, j'avais du appuyer Ryan qui essayait de m'ôter deux heures de colle. Il avait été capable ce jour là de raconter que sa tante était morte pour justifier trois jours de cours qui avaient été séchés. Son père est pourtant psycho-rigide. Il met des médicaments dans son verre pour aller en soirée. Sa mère, elle, le surprotège et le laisse sortir en douce. Il ne me parle plus et lâche un sourire gêné lorsqu'il mes croire dans les couloirs. Il a l'air de m'avoir oubliée. Et comme le dit Quil, j'aurais moins de problèmes. Il a été deux mois de moins en centre fermé pour cause de "conditions atténuantes". Sa mère s'est faite passée pour dépressive et il avait pleuré au jugement en disant qu'il n'avait pas eu une belle enfance à cause du fait que son père soit trop strict.

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