Épilogue :

710 36 53
                                    

Le couple avait réussi à dormir un minimum malgré les nombreuses crises de pleurs du petit Anardil qui semblait avoir des difficulté à dormir pour la simple et bonne raison que le petit faisait ses dents.

Elerya se leva la première. Le petit bonhomme s'était enfin endormi mais sa sœur avait les yeux grand ouvert et gazouillait gaiement. Legolas, préférant que sa femme se repose cette nuit s'était levé à chaque fois que son fils pleurait mais maintenant il dormait à poing fermé. Elle ne le réveilla pas mais partit avec sa fille.

Et là vous allez me dire. Mais à cet âge un bébé devrait déjà avoir ces dents et devrait être plus grand qu'eux. Et c'est là, que moi, la narratrice qui sait tout intervient, sachez que les enfants elfes ont une croissance ralentie par rapport aux humains. Par exemple, alors qu'un homme atteint sa taille adulte vers ses quinze-vingt ans, un elfe ne fera, à cet âge, seulement la taille d'un garçon de sept ans.

Bref revenons à nos bébés. Elerya arriva dans le salon et s'installa confortablement dans le canapé. Au bout d'une bonne dizaine de minutes, quelqu'un sonna à la porte.

- Entrez! s'exclama la jeune femme

Une servante entra avec deux biberons à la main. (Ne vous imaginez pas les biberons de maintenant). Elle se figea en entrant avant de pousser un hurlement de surprise. Ses mains se mirent à trembler et ses yeux s'écarquillèrent.

- UN... UN... bégaya-t-elle en criant.

Le roi entra en catastrophe dans le salon, un air inquiet sur le visage. Il se calma direct en voyant le servante. Il s'approcha d'elle et lui pris les biberons des mains avant qu'elle ne les renverse.

- Calmez vous je vous pris.

- Mais elle est ... elle est censée être morte.

- Cette dame à toujours été très surprenante. Elle nous est déjà revenue une fois d'entre les morts et, pour notre bonheur à tous, elle est revenue une seconde fois.

- Mais c'est impossible. Personne ne peut revenir des cavernes de Mandos.

- Vous avez la preuve que si.

Il bailla largement avant de se vautrer sur le canapé en face de moi. La servante repartit, pantelante et choquée que ce qu'elle venait de voir. Au bout d'un moment de silence durant lequel je pus donner son biberon à Elwing, la porte qui menait aux appartements du roi s'ouvrit légèrement et une personne pénétra dans la salle. Au début je n'y fis pas particulièrement attention mais je sursautai lorsqu'une voix féminine s'éleva derrière moi. Je reconnaissais cette voix! Je l'avais entendu pendant toute mon enfance. Mais que diable faisait-elle ici?

- Thranduil? Que se passe-t-il? Pourquoi es-tu ici?

Je me retournai brusquement, en prenant garde de ne pas faire mal à mon petit bébé que je tenais serré contre moi. J'avais raison! La voix que j'avais entendu était bien celle de Ninaï, ma mère adoptive. Je me tournai ensuite vers Thranduil les yeux écarquillés et surprise de la conclusion que j'avais tiré de cette situation. Il n'eut aucune réponse de sa part mais un léger sourire éclaira son visage quand il regarda la femme qui venait de rentrer. Elle se figea à son tour quand elle découvrit mon visage. Doucement, elle recommença à avancer, contournant le fauteuil sur lequel j'étais assise.

- Elerya... souffla-t-elle incrédule.

Le roi se leva et me pris doucement ma fille des bras juste avant que ma mère de cœur ne me serre fort dans les siens.

- Je pensai ne plus jamais te revoir. murmura-t-elle les yeux larmoyant.

Au bout de cinq minutes, elle finit par me lâcher. Je repris ma fille qui s'était rendormie avant de me réinstaller sur mon siège. Quant à elle, elle s'assit à côté du Seigneur de ce château qui referma doucement ses bras autour d'elle tandis qu'elle posai sa tête sur son épaule.

La fille du Peredhel (Tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant