La fille du Peredhel (Tome 3)

Chapitre 8: un interrogatoire violent

Le roi s'approcha du garde d'un pas rapide mais je le stoppai.

- Non!

Il me regarda surpris.

- Je vais m'occuper de lui!

- Quoi! Vous allez le relâcher, et le féliciter de sa magnifique tentative pour assassiner MON fils. s'offusqua la reine.

- Oh n'en soyez pas si sûr.

Un air sadique collé au visage, je me relevai mais à peine m'étais-je remise debout qu'une douleur atroce me traversa l'abdomen. Je me pliai en deux en gémissant.

- Elerya! s'exclama Legolas. Qu'est ce que tu as?

- Rien rien, ne t'inquiète pas, ça va passer.

- Elle s'est pris un coup dans le ventre tout à l'heure. me corrigea le roi.

- Comment!? demanda Legolas

- Je lui en ai mis un! affirma fièrement la reine.

- Mais vous êtes folle ma parole! Mettre un coup dans le ventre à une femme enceinte! Vous avez déjà porté un enfant il me semble, vous devriez savoir que c'est une chose à ne pas faire!

Legolas avait crié ces paroles tandis que les deux souverains le regardèrent surpris. La reine se tourna vers son époux en s'offusquant:

- Tu ne dis rien? Tu vas le laisser me parler comme ça.

- Je suis désolé ma chère mais il a raison. Tu es en tort et en plus je ne suis pas son roi. Dans des circonstance comme celle-ci je ne peux rien pour vous.

- Et d'abord si elle est enceinte ça devrait se voir! essaya de se défendre la reine.

- Mère! dit le prince qui avait repris totalement ces esprits mais restait couché les yeux grand ouvert.

- Oh, mon fils!

Elle alla se pencher pour caresser sa joue mais il la stoppa:

- Non, excusez-vous d'abord auprès d'Elerya.

- Quoi! Il en est hors de question!

- Alors vous pouvez m'oublier.

Il se redressa difficilement et vint se placer à côté de moi. Peu à peu, la douleur s'était calmée mais restait malgré tout présente.

- Je suis désolé. finis par bougonné Aryle. Je n'aurais pas dû vous frapper, même si j'étais persuadé que s'était vous qui aviez attaqué mon fils.

J'hochai la tête mais je me contre balançais royalement de ses excuses qui étaient loin d'être sincères. Je n'avais jamais eu confiance en cette femme et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Sans aucun autre commentaire, je partis avec le traître en direction des cachots. Legolas et Lanor m'emboitèrent rapidement le pas. A peine étais-je arrivée dans l'endroit le plus sombre du château, que je poussai le faux garde dans une geôle. Il se redressa difficilement et me toisa d'un air hautain. Je ne lui laissai pas le temps de s'exprimer, il en aurai largement l'occasion après. Lui prenant les poignets, je les attachai au mur derrière lui dans les chaines prévues à cet effet. Il avait maintenant les bras étirés de chaque côté de son corps, tenue par des bracelets de fer qui lui serait impossible de casser et qui limitait grandement ses mouvements. La pièce dans laquelle on se trouvait était presque totalement plongée dans le noir si bien qu'il nous était compliqué de distinguer les formes autour de nous.

Je m'éloignai du prisonnier.

- Qu'allez-vous me faire? demanda-t-il

- Tout dépend de votre coopération.