Chapitre 14: Cavernes de Mandos

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Quand je rouvris les yeux, je remarquai tout de suite que quelque chose avait changé, mais il me fallut quelques minutes pour comprendre quoi. Ce fut tout d'abord le plafond de pierre grise qui me mit sur la piste. Je me redressai brusquement et mes yeux se posèrent sur la tâche de sang séché, maintenant devenu brunâtre. Puis, je vis les barreaux qui fermais la petite pièce dans laquelle je me trouvais. Le déclic se fit automatiquement dans ma tête. Prison de pierre est égale caverne de Mandos. Et caverne de Mandos signifiait que j'étais morte. Mais une question subsistait, pourquoi est-ce-que je ne me retrouvais pas au même endroit que lors de mon premier décès? Je n'eus pas plus de temps pour me poser la question que deux gardes ouvrirent la porte qui me retenait prisonnière. Ils étaient assez étranges, c'était comme si ils étaient légèrement translucide, me permettant ainsi de pourvoir voir en travers. Mais lorsque je tendis la main pour les toucher, je buttai sur quelque chose de solide. Je restai immobile de surprise, des fantômes solides, c'était bien la première fois.

Je finis par bouger en posant un pied hors de ma cellule.  Les deux gardes firent un demi tour sur eux mêmes et commencèrent à avancer. Je leur emboîtai directement le pas, devant presque courir pour les suivre. Nous suivîmes un long couloir sombre et froid, les mûrs étaient parsemés de portes semblables à celles qui m'avait maintenus enfermés. A l'intérieur, je pouvais entendre des cris d'impatience ou de colère mais aucun de souffrance, dans un endroit rempli d'âmes morte c'était plutôt rassurant. J'eus l'impression de marcher ainsi pendant des heures. Jusqu'à ce que nous atteignîmes le bout d'une longue file de personne. Elles étaient toutes transparentes comme les deux gardes. Une lumière s'alluma subitement dans mon esprits. Je baissai la tête, contemplant mes pieds. Je voyais le sol en travers, j'étais donc moi-même transparente!! Cependant, je portais la même robe qu'avant ma mort et la même tâche de sang s'étendait du bas de mon ventre jusqu'en dessous de mes genoux. 

A mon grand étonnement, les soldats ne me firent pas attendre au bout de la longue file mais me la firent traverser en passant à côté. Des cris de protestation fusèrent. Une personne sortit même du rang et m'attrapa le bras, voulant me remettre derrière et que j'attende mon tour comme tout le monde. Mais deux autres gardes l'attrapèrent et le ramenèrent dans le couloir, sûrement pour le renfermer dans une cellule. D'après les légende si une âme était récalcitrante, elle pouvait passer plus de mille ans dans ces cavernes. Je comprenais maintenant pourquoi, il fallait tout d'abord attendre que des personnes viennent vous chercher puis, encore attendre que Mandòs accepte de vous voir et si pendant ce très long laps de temps tu osais commettre la moindre faux pas on te renvoyait directement dans ta cellule et il te fallait tout recommencer depuis le début. Mais alors pourquoi est ce que moi je passais devant tout le monde? De toute manière j'allais peut-être bientôt le savoir car on arrivait enfin à la fin du rang. Nous étions dorénavant près d'une immense porte de fer noir si haute que, même avec ma vision d'elfe, je peinais à en voir le bout. Quand nous nous arrivâmes devant, les deux battants s'ouvrir tout seul, nous laissant entrer dans la salle. Les deux gardes me poussèrent à l'intérieur avant que les portes ne se referment.

Je me retournai, surprise, restant un moment à regarder la porte. Je finis par de nouveau regarder devant moi, me demandant ce qui allait m'arriver. Malgré tout, je pris le temps de contempler ce qui se trouvait autour de moi. Le sol était de marbre noir strié de blanc, semblable à des veines. A certains endroits, on aurait même pu croire que la matière bougeait. D'imposante colonnes d'obsidiennes s'élevait à une hauteur fulgurante, si bien que, tout comme la porte, il m'était impossible d'en voir le haut, tout comme je ne voyais pas le plafond.

En relevant la tête, je vis, tout au fond de cette immense salle, un trône. Dessus était assis un homme sombre et effrayant, habillé tout de noir et une capuche recouvrant la moitié de son visage. Mandòs. Pourtant, il ne semblait pas particulièrement méchant, une lueur bienveillante brillait au fond de ces yeux et un fin sourire s'étirait sur son visage au teint cireux et à la pâleur cadavérique. Une couronne

- Je me disais bien que j'avais sentis une présence hors du commun. s'exclama-t-il. Une semi-valar! Voilà qui est des plus inattendu. Alors ma chère que vous est-il arrivée pour vous retrouvez dans mes cavernes.

J'eus à peine eu le temps d'ouvrir la bouche dans l'attention de lui répondre qu'il reprit:

- Non, en fait, laisse moi devinez. Déjà, il n'y a qu'une seule personne qui à du sang Valar dans les veines. C'est la fille de Vana, Elerya. Voilà déjà une chose d'établie. Quant à la cause de votre mort, je dirai accouchement, vu la tâche de sang.

Il fit une pause semblant réfléchir. De longues secondes s'écoulèrent, se transformant petit à petit en minutes. Je n'osais pas briser le silence pesant qui s'était installé dans la pièce.

Au bout d'un temps qui m'avait paru une éternité, il se redressa avant de s'exclamer:

- Suis-moi!

Il descendit doucement les marches qui menait à son grand trône couleur de jais et, avec la même allure, tourna à gauche, s'enfonçant ainsi dans l'obscurité d'un couloir que même mes yeux d'elfe peinaient à vaincre. J'avançai donc à l'aveuglette, me basant sur les bruits de ses pas pour ne pas me perdre. Soudain, tout au bout du corridor, un forte lumière apparut, je voulus accélérer le pas, pressée de revoir le soleil mais Mandòs me bloqua le passage.

- Doucement jeune elfe! Ne te précipite pas là-bas, ça pourrait être dangereux.

- Je ne suis plus qu'une âme, il ne peut plus rien m'arriver.

- Détrompe toi, si l'un ou l'autre des Valars décide que tu n'as rien à faire ici, il te détruira le peu qu'il te reste et tu disparaîtras à tout jamais.

- Ma mère ne les laisserai pas faire ça!?

- Ta mère?! rigola-t-il avec sarcasme. Cite moi une seule fois où ta soi-disant mère à été là pour toi.

- La première fois où je suis morte elle m'a ramenée à la vie.

- C'est réellement ce qu'elle t'a dit?

- Oui, pourquoi cela vous étonne?

Il s'était arrêté de surprise et son ton commençait à monter signe qu'il s'énervait sérieusement.

- Ta mère n'a jamais rien fait pour toi. J'AI retenue ton âme sur un île avant que tu n'arrives ici, te donnant ainsi une chance de retourner en Terre du Milieu. Cette fois là, j'avais voulu te rendre visite en personne mais ta mère m'a devancée, voulant faire bonne impression. Ensuite, les Valars n'ont jamais refusé de t'accepter en Valinor parce que tu avais une moitié elfe! Elle a refusé de t'élever pour cela, elle n'a fait que se trouver des excuses pour avoir bonne image tout en étant débarrasser de toi. J'AI menacée de mort votre idiot de shaman pour qu'il t'aide à te contrôler. Voilà l'explication à son décès soudain, je m'excuse d'ailleurs qu'on t'es remis tout ça sur le dos. Je devais la renvoyer moi-même là où tu l'appelais pour t'aider. Elle a ensuite découvert qu'elle pouvait faire en sorte que je ne puisse plus te surveiller. Je ne pouvais donc pas savoir que tu étais décédée, mais à peine as-tu franchis les barrières ces cavernes que j'ai senti ta présence. Voilà pourquoi je t'ai fait venir en prioritaire.

J'écarquillai les yeux... Ma mère ne m'avait jamais protégé, jamais aidé. C'était même à se demander si elle m'avait un jour aimée.

- Je continues ou ces exemples te suffisent?

- Non, j'ai eu mon compte.

Un silence s'installa et l'on repris tous deux nôtre route.

OôO

Comme vous venez de le comprendre, je n'ai pas du tout terminer mon livre, je voulais juste m'amuser un peu. Désolé pour ceux que j'embête mais vous allez devoir encore me supporter pendant quelques chapitres.

I love u little wood elves. ;p

La fille du Peredhel (Tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant