Chapitre 3

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À mon grand étonnement j'ai vu sur l'écran de mon smartphone : « Vous aviez deux nouveaux messages et trois appels en absences. »
J'ai ressenti une crampe sortir de mon cœur pour s'abattre en pleine couture sur mon cervelet.
J'ai failli m'évanouir.
« Comment est-ce possible ? » me questionnai-je. 
Une idée de génie m'est apparue encore une fois ! Je me débrouillai rapidement pour vérifier la sonnerie de mon téléphone et là contre toute attente j'ai vu : Silent.
Je n'en reviens pas! J'ai été aussi con qu'un singe se torturant en essayer d'imiter un homme qui fait semblant de se torturer.
Silent! 
Silent!
J'attendais un texto que j'avais dejà reçu...Quelle maladresse!
Je m'en voulais beaucoup et je ne savais quoi lui repondre vu qu'à cet instant elle doit etre entrain de subir la même torture que je me suis infligée par maladresse.
Comment expliquer mon attente alors que la sonnerie de mon telephone etait desactivée? Gobera-t-elle cette histoire?
Peut-être! Peut-être pas! Peut-être qu'en fin de compte la démence a eu raison de moi, moi qui pensais être normale.
Pas une fois, j'ai pensé presser le bouton power de mon téléphone et pourtant j'attendais le bip! Bip! d'avertissement comme un rat.
Enfin j'ai décidé de cliquer sur le premier message : « Non tu n’es pas fou ! La réalité t'échappe parce que tu es différent des autres et c'est cette différence qui me rend follement amoureuse de toi. »
Enfin un message qui rassure ! Je ne suis donc pas fou, entretemps je ne cessai de me questionner : « Si elle découvre la raison pour laquelle je n'ai pas répondu pendant plus d'une vingtaine de minutes, ne changera-t-elle pas d’avis ? »
J'ai cliqué sur le deuxième message envoyé après une quinzaine de minutes et j'ai lu : « Je ne sais pas ce que tu fous mon coeur ! Sache que ton absence est pire que le Covid19 ! Je t'aime, réponds-moi, je ne peux plus attendre. »
« Ah ! En voilà un rassurant message!» debitai-je tout en souriant.
D'un coup, je me sentis aussi coupable que les dilapidateurs du fond Petrocaribe alors j'ai décidé de lui dire la vérité.
J'ai sauté, brusquement, sur mon lit avec un sourire d'ange, mes doigts se faufilèrent dans le répertoire, ils ont choisi le numéro avec le nom : My heart suivis d'un emoji de cœur.
Trop content ! J'ai lancé l'appel et après un bip, mon téléphone m'avertit que je n'avais plus de batterie et mon smartphone s'éteignit avant qu'elle ne put décrocher.
L'électricité n'a jamais fait acte de presence depuis dix jours.
J'ai commencé à pleurer...
Dieu seul sait combien de cent pas que ma petite amie est en train de faire dans sa chambre au moment où j'écris ce texte afin de combler son absence en ce temps du Covid19.

Ton absence est pire que le Covid19Où les histoires vivent. Découvrez maintenant