Chapitre 1

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Pareil à une grande baleine qui se prépare à faire la sieste, je me suis mis de coté sur le rebord de mon lit, mon smartphone en main. J'étais planqué en toute quiétude sur les draps en coton que maman a acheté au marché en fer tout en fixant le plafonnier décalé de plus de soixante centimètres à gauche de la porte d'entrée de ma chambre. J'attendais un texto de ma dulcinée alors que le soleil luisait de mille feux au dehors. L'attente semblait durer une éternité et la chaleur s'intensifiait.
« Suis-je fou ou ai-je perdu le sens de la réalité ?» Voilà les mots que mes mains se sont peinées à écrire à ma petite amie après que mon corps, mon esprit et mon âme eurent laissés dans une satisfaction flagrante, tumultueuse et enveloppante, l'univers de Gary Victor.
Une dizaine de minutes s'est échappée dans l'horloge du temps et l'impatience commençait à venir à bout de mes nerfs. J'ai laissé mon téléphone sur le lit pour aller m'assoir sur une chaise en paille devant ma table d'étude pour essayer de tuer le temps en écrivant quelques mots d'une nouvelle inachevée.
Les mots se bousculaient dans ma tête et je ne savais quoi choisir. Ils paraissaient tous beaux mais l'angoisse m'empara puisque cela fait déjà une quinzaine de minutes que mon rayon de soleil ne m'a pas fait signe de vie.
Les yeux rivés sur le smartphone, j'imaginais le bip qui m'avertirait d'un message rentrant. Après un grand assoupissement je me rendis compte que j'ai fixé le téléphone pendant au moins dix bonnes minutes.
Au bout d'un moment, j'ai commencé à faire les cent pas entre ma table, mon lit et mon mini-bibliothèque tout en m'inventant mille raisons de son retard puis je suis retourné m'assoir.
Je me suis désolé à tapoter le stylo sur la feuille encore et encore puis une idée de génie m'est apparue pour ma nouvelle et là je me quémandai avec sériosité : « Pourquoi t'acharnes-tu à écrire des lignes parfaites puisque de toute façon personne ne vous lira. »
Cette réflexion dissuasive m'a permis de bannir ce désir d'écrire pour plaire à tout le monde et de comprendre que l'important c'est d'écrire pour se faire plaisir d'abord. Etant introvertie et timide je ne laisserai jamais personne lire mes textes et cette idée évasive a fit son apparition.

Ton absence est pire que le Covid19Où les histoires vivent. Découvrez maintenant