Chapitre 2

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D’un coup je me suis lancé à écrire sans réfléchir tout en pensant à elle : « Le soleil était à son midi. Le chant des oiseaux, le bourdonnement des abeilles du grand mapou, le bêlement des deux cabris fantoche de mon père, le gloussement en chœur des poules, le grincement des portes et fenêtres en bois de la maison se fondent dans la nature en une mélodie puissante et porteuse d'espoir que même Apollon se jalouserait de cet étrange et rare harmonie avec ça cithare céleste dans l’olympe. »
Je sentis les mots bouillir dans mon estomac puis ils remontent telle une raffale de projectile de mitraillette dans ma tête et ma logique ne pouvait faire le tri. Une transcendance éternelle me gaufra et des chairs de poules commençaient à se pointer pas à pas sur ma belle peau noire et soyeuse. Pendant un long moment j'ai fini par oublier que j’attendais un message mais quand j'ai repris mon écriture, un sentiment d'abandon et de peur grelotta au fond de mon cœur et désagrégea à petits feux mon âme en mille morceaux. Cela est arrivé au moment où j'écrivais ces mots : « Certes Apollon se jalouserait de cette harmonie mais le soleil quant à lui te jalouserait car ta beauté brille d'une lumière si puissante que même les anges et les étoiles y puisèrent leurs énergies. »
Des gouttelettes de larmes se réunissaient sous ma caroncule lacrymale et ma sclérotique changea de couleur. Elle devint aussi rouge qu’un coucher de soleil en plein été. Ensuite j'ai fermé les yeux pour essayer de me rappeler des derniers moments que nous avions enchéris ensemble, je me remémorai son sourire, ses petits gestes d'amours et ses gâteries.
Abasourdie d'une désolation extrême je me dirigeai vers le téléphone pour l'appeler et lui demander tout en lui faisant ressentir ma melancolie et ma nostalgie : « Pourquoi as-tu été aussi longue, fleur d'or. »

Ton absence est pire que le Covid19Où les histoires vivent. Découvrez maintenant