Discovery

Broken

La souffrance n'a pas la moindre once de bonté: la souffrance veut sa part de chair purulente, morceau par morceau. Elle ne sera pas satisfaite avant qu'il ne reste que le squelette de la personne que vous étiez. La brûlure de la trahison et la piqûre du rejet font mal, mais rien ne dépasse la douleur de se sentir vide. Rien ne peut faire plus mal que de ne plus ressentir de douleur, et c'est absolument illogique tout en étant parfaitement logique à la fois. Là c'est sûr : je suis devenue complètement folle.

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J'étais désormais allongée dans un lit, toujours ligotée comme animal; quand la porte de la pièce sombre s'ouvrît.

Mon regard est pétrifié, ce que je vois devant moi est un homme en qui j'ai eu confiance, un homme que j'ai adoré. Puis, encore une fois on m'a planté un couteau dans le dos — au sens figuratif.

Moi - Archie!!! Détache-moi, s'il-te-plaît! Je t'en prie!

Il s'approcha de moi, puis commença à regarder ma poitrine avec un regard pervers ainsi qu'un sourire en coin. Non. Il ne va pas faire ce que je crois. C'est impossible....!

Je me débat comme une malade, bouge afin de me sortir de cet enfer. Je me dis que je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, si j'étais restée à la maison tout irait bien — enfin presque, mais je ne serais pas ici dans cette pièce à glacer le sang.

Moi - AIDEZ-MOI!!!

Après avoir criée, Archie me gifla, puis commença à m'embrasser, j'ai voulu le retenir mais il est beaucoup plus fort que moi, c'est fini, je sais ce qu'il va faire.

Je pleure comme une madeleine, impossible de crier, il m'a mis une chaussette dans la bouche — il ne pourra pas m'embrasser, mais ce connard va probablement faire plus. Je le hais. Je prie pour que Jughead vienne me sauver, pourquoi serait-il dans le Southside à cette heure? Je n'en sais rien, mais qu'un ange fasse que je sois sauvée!

Archie - Écoute-moi, ma belle. Je vais y aller doucement...

Non. Je crie dans la chaussette, je pleure, je hurle sans que personne ne m'entende, je ne veux pas!!! Je veux qu'il arrête! Il descend ma culotte, commence à me mettre des doigts. Je crie pas seulement de douleur, mais de tristesse, de colère, de haine et de pleins d'autres sentiments qui se manifestent dont je ne peux expliquer la sensation.

Une heure plus tard

Archie - Voilà, pétasse, va te laver tu me dégoûtes.

Il me détache, et me laisse aller à la salle de bain, c'est à peine si j'arrive à marcher. Les larmes coulent à flot, et je suis nue, aucun vêtement, le pire est arrivé, et personne n'est venu à mon secours. Mon petit-ami devait probablement être en train de se dire à quel point je suis nulle.

Pendant ce temps, je me faisais violer. C'est horrible, terriblement affreux. Je ne lui pardonnerai pas, à Jughead Jones, il m'a laissé partir sans se demander s'il allait m'arriver quelque chose. Je suis dégoûtée.

Je prends ma douche, me lave à l'eau froide — il n'y a pas d'eau chaude — et me frotte pendant des longues minutes afin d'enlever ses sales traces de mains qui m'ont touchées. C'est pas possible, elles resteront gravées sur moi éternellement, plus jamais je ne pourrai faire l'amour avec un homme. Plus jamais. Des sales profiteurs, ou bien des lâches comme Jughead.

Les larmes coulent plus vite que l'eau de la douche, puis soudainement je remarque que je saigne au niveau du vagin.

J'éclate encore plus en sanglot, sors de la douche et aperçois une fenêtre ouverte. Serait-ce un piège? Ou bien c'est juste Archie qui est trop con? Je prends le reste d'énergie qu'il me reste et escalade la fenêtre. Je sors et je réussis à marcher un peu.

Quelques heures plus tard

Cheryl - Betty? Pourquoi est-ce que tu es nue? Oh mon dieu!

Elle me voit toute nue, pleine de sang, en larmes, et elle éclate en sanglot elle aussi. Puis cette dernière me fait entrer chez elle.

Cheryl - Betty, ra-raconte-moi tout! Il t'ai arrivé quoi? Dis-moi! C'est Jughead?!

Je lui explique les événements des dernières vingt-quatre heures, et on pleure ensemble, Cheryl essaie de me consoler, mais c'est peine perdue, je suis brisée pour toujours. Sans oublier que personne ne voudra plus jamais de moi.

Cheryl - J'appelle les flics!
Moi - Non. A-Attends!
Cheryl - Quoi? Pourquoi? C'est urgent, Betty!
Moi - Pas dans cette ville! Je vais causer une mauvaise réputation à ma mère, je connais les gens, ils se foutent de la vérité, ils vont me traiter de pute. Et je ne veux plus jamais, au grand JAMAIS revoir Jughead, et tous les membres de ma famille. Toi, et Toni sont les seules, je dois quitter Riverdale.
Cheryl - On s'en fous de ce que les gens pensent, on connais la vérité nous! Viens on va au poste.
Moi - J'en ai marre des procès. Ils vont innocenter Archie, comme ils ont fait avec Nick.
Cheryl - On ne va pas partir juste comme ça?
Moi - Non, seulement moi.
Cheryl - Tu ne vas pas partir seule. Tu vas encore t'attirer des problèmes. Va dans le bain, je vais te laver et t'habiller.

Je lui fais un câlin et la remercie, nous pleurons ensemble. Puis allons dans le bain ensemble.

La souffrance n'a pas la moindre once de bonté: la souffrance veut sa part de chair purulente, morceau par morceau. Elle ne sera pas satisfaite avant qu'il ne reste que le squelette de la personne que vous étiez. La brûlure de la trahison et la piqûre du rejet font mal, mais rien ne dépasse la douleur de se sentir vide. Rien ne peut faire plus mal que de ne plus ressentir de douleur, et c'est absolument illogique tout en étant parfaitement logique à la fois. Là c'est sûr : je suis devenue complètement folle.

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Oulah! De un: le petit paragraphe sur la douleur, ça vient du Tome 5 de After d'Anna Todd.
(Page 152/500)

De deux: je n'avais pas prévu de faire ce chapitre sur le viole, j'ai écrit avec l'inspiration du moment. Devrais-je plus dire: j'ai pleuré comme une madeleine en écrivant ce chapitre? Oh oui ça c'est certain. Je suis très sensible. 🥺

Bref, j'ai eu de la misère à l'écrire celui-là, je vais prendre une pause de chapitres tristes, je vais essayer de les rendre légèrement plus heureux 😃😂🥺😭