En quête de son avenir

Chapitre 5

J'attrape mon téléphone pour appeler Simon. Au bout de quelques sonneries, j'entends enfin sa voix.

- Allo beauté ! Comment tu vas ?

- Hey, ça va et toi ?

- Je vais bien merci, je me demandais quand est ce que tu allais m'appeler. Tu m'as déjà remplacé à ce que je vois... dit-il en rigolant

- Ne commence pas à faire ton jaloux. Je n'ai pas vu la semaine passée. Je suis contente d'être enfin en weekend pour souffler un peu.

- Raconte moi !

Je lui fait un résumé de la semaine de cours. En oubliant volontairement le passage avec Monsieur Benet. Je sais déjà ce qu'il va me dire. Que je ne suis pas raisonnable, une fois de plus. Que je me fais des films, bla bla bla. Cependant, j'évoque le sujet Elina.

Simon me répond sur un ton joueur

- Ah la garce ! Mais bon je sais que tu te laisseras pas faire ! Je te connais bien dans ce domaine

- Sans commentaire Simon ! Bon et toi ? Dis-moi comment ça se passe ?

- Super, j'ai... enfin... je me suis fait un pote..., me répond mon ami avec gêne

- Ahhh mais Simon dis moi, pourquoi tu es si gêné ? Tu craques pour lui ?

- Pas... Bon ok, mais il ne le sait pas encore. On vient de se rencontrer, mais je prends mon temps. Je t'en parlerai plus tard. Quand y aura matière à la faire.

- Pas de problème. Il ne peut que t'aimer en retour, pas de panique. Bon Simon désolée mais je dois te laisser je suis attendue à table. Bonne soirée, a très vite j'espère.

- Bonne soirée beauté !

Je dévale les escaliers afin de rejoindre le brouhaha qui se trouve au rez de chausser. Je fais face à mon oncle et ma tante qui attendent patiemment mon arrivée. Je me dirige vers eux pour leur faire un câlin. Entre-temps, mon chien me saute dessus pour se faire remarquer. Je prends le temps de le caresser sur le ventre avant de m'adresser à ma famille.

- Bonjour vous, je suis contente de vous voir !

- Bonjour ma petite chérie, nous sommes ravies aussi. Comment tu vas ? me demande mon oncle Jean

- Bien, ma semaine s'est bien déroulée mais je suis épuisée. Soulagée d'être en weekend.

- Et bien Miss, ce n'est que le début, me répond en rigolant ma tante

- Je sais bien, mais c'est un rythme à prendre.

Ma mère arrive avec les coupes remplies d'un liquide doré pétillant. J'attrape la mienne en souriant et trinque avec ma famille.

- À tes études ma chérie, je suis sûre que ton père serait fier de toi, avoue ma mère en me regardant avec compassion

Je sens mon coeur se serrer dans ma poitrine. J'espère le rendre fier oui. Mais par dessus-tout, je n'imaginais pas vivre ses différentes étapes de ma vie sans lui. Il en a été décidé autrement. Il m'a été enlevé subitement. Il avait certes des problèmes de santé, mais il a suffi d'une fraction de seconde pour que son coeur s'arrête brusquement et mette un terme à sa vie. Une vie où il avait encore tellement de choses à découvrir. J'ai toujours été très fusionnel avec lui. Me retrouver seule du jour au lendemain à été insupportable. Encore aujourd'hui je me sens fragile. Heureusement je peux compter sur l'amour de ma famille en particulier celui de ma mère. Une femme admirable, qui a souffert autant que moi. Sa force et son courage m'ont permis de rester debout aujourd'hui. Et de pouvoir intégrer une école de soins afin d'aider les personnes en souffrances comme j'ai pu l'être moi aussi à ce moment de ma vie.