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                    ❣️❣️ hafsatou ❣️❣️

Ce jour-là, je ne suis pas sortie de la chambre de maman Marly, je n'ai fait que dormir et manger. Lorsqu'on lui demandait où j'étais, elle répondait que j'étais chez mon père, donc j'ai pu reprendre des forces pour une semaine. Mon mari ne m'a même pas cherchée, c'est normal, il s'en fout de moi et de ce qu'il m'a fait.

- Tu vas où ?

- Je vais retourner à la maison, je ne veux pas que vous ayez des problèmes à cause de moi. Je suis rétablie et peut-être qu'il ne le refera plus.

- Tu es toujours comme ça ?

- Comment ?

- Ne voyant que le bon côté des personnes.

- Je me dis que tout le monde est né gentil, c'est l'environnement qui change la personne. Peut-être qu'il va changer aussi.

- Si tu as besoin de moi, je suis là.

- Merci, tante Marly.

Je sors de sa case et entre dans ma chambre. Je le trouve couché, en train de ronfler. Je prends le seau d'eau et pars à la source pour remplir pour de l'eau à boire.

- Toi, tu étais où tout ce temps ? demande ma coépouse.

- Chez mes parents.

- Depuis ton retour, quelqu'un t'a vu ?

- Pas à ce que je sache. Pourquoi ?

- Rien. Tu vas où ?

- À la source. Tu veux quelque chose ?

- Oui, peux-tu passer par la route qui mène à la mosquée ? Je crois que j'ai fait tomber mon argent.

- Combien ?

- 20 mille.

- D'accord, je reviens.

Je marche en lisant le Coran. Je ne trouve rien sur la route. À un moment, je sens quelqu'un me suivre. Lorsque je commence à courir, on me rattrape. Ce sont deux hommes du village. Ils me donnent un coup sur la tête et je tombe à la renverse.

Je me réveille sans savoir où je suis. Je regarde autour de moi et découvre que je n'ai plus mon jilbab ni mon voile, seulement un pagne attaché à ma poitrine. Je suis couchée sur un lit, et lorsque je regarde à ma droite, ma respiration se bloque d'un seul coup : un homme dort à côté de moi. Je le touche pour vérifier que ce n'est pas un rêve, c'est alors que la porte s'ouvre dans un fracas assourdissant.

• Je vous l'avais dit, une semaine elle est ici avec son amant, dit ma coépouse.

Mon mari, ma belle-mère et toutes mes belles-sœurs sont devant moi.

• Mais...

L'homme près de moi se lève, seulement vêtu d'un boxer.

• Mais qui êtes-vous ? Pourquoi venez-vous chez moi ?
• Aujourd'hui, je vais te montrer qui je suis, dit mon mari en attrapant mes cheveux.
• Laisse-la ! Qui te donne le droit de toucher à ma copine ? dit l'homme.
• SOUBOUHANALLAH ! ON SE CONNAÎT D'OÙ ? HAN, RÉPONDS-MOI ?

La gifle de mon mari me fait reculer de plusieurs centimètres. Il m'attrape à nouveau et me tire devant tout le village, avec ma coépouse derrière qui vocifère tout ce qu'elle veut sur moi.

Arrivé là, il cherche des chaînes qu'on prend pour attacher les chiens. Il m'attache les mains, les pieds et le cou à un manguier. Je suis exposée comme une œuvre d'art dans un musée, tout le monde regarde en disant que je le mérite. Comment une femme mariée peut-elle commettre l'adultère ? disent-ils.

A Chacun Ses Péripéties Où les histoires vivent. Découvrez maintenant