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Le manteau de Nyx s'étend à perte de vue alors que le char d'Hélios semble s'être écrasé sur ce grand bateau immobile, enlacé de toutes parts par l'océan.

Le soleil réfugié sur le pont vit timidement au travers des grands projecteurs qui illuminent la foule, fendue en son centre par un grand bassin dont le bleu trop clair reflète la lune.

L'image de l'emblème de Séléné tremble parfois à cause de la chute d'un corps qui émerge aussitôt avec un rire ravi. L'eau chlorée n'effraie pas, méprisée par l'alcool où se noie les invités.

Tout autour, des guirlandes aux ampoules dorées rampent autour des garde-fous argentés des trois étages et éclairent l'onde. De la musique en vogue s'échappe d'enceintes dispersées sur l'ensemble de la plateforme de bois à des décibels qu'une sirène ne pourrait étouffer, et partout, il faut hausser la voix pour se faire entendre.

Si le dieu se cache de sa sœur au large de Busan, c'est que la beauté de ceux qui dansent autour de lui pourraient les confondre avec des divinités.

Des diamants brillent sous des feux d'artifices.

Autour, des regards avides et des êtres imparfaits qui se débattre sous leurs faux-semblants et à boire un peu plus pour faire plaisir à quelqu'un qui n'a de plus que l'argent.

Les paillettes incolores des cocktails éclatent à la place des cœurs.

Sur les silhouettes des mannequins se froissent les tissus de créateurs, les chemises s'ouvrant sur des clavicules et les décolletés plongeants. Se dévoiler pour que de l'encre trace des arabesques au bas d'une feuille. Si seulement ils retiraient la poudre qui recouvre les constellations et les cicatrices de leurs corps pour le rendre désespérément plus pâle. Elle finira par partir sous le toucher d'un autre de toute façon.

Ils auront l'aube pour pleurer.