Le peuple sous la mer. | Livaï x OC |

Chapitre IV : Elle.

« - Terre en vue ! »

Les hommes s'activent, le visage déformé par la fatigue et l'effort.

« - Tortuga est en vue ! A bâbord ! »

Bientôt ils toucheront à nouveau la Terre ferme après plus d'une semaine de navigation où ils ont dû affronter deux tempêtes et essuyer la perte de trois hommes, tombés à la mer sans qu'ils puissent réagir. Sur le pont et dans la cale, les rumeurs commençaient à parler de mutinerie, de malédiction et surtout d'elle.

Les tempêtes ne pouvaient être que le fruit de sa malédiction. La cruelle devait les observer grâce à un troisième œil car le vent marin lui a murmuré les messes basses des pirates.

Les hommes commençaient à rassembler des armes pour se battre contre leur capitaine pour finalement le sacrifier à la mer pour calmer la sorcière. Mais c'était sans compter sur Livaï qui, avec un simple regard noir, a fait comprendre aux pirates que sa colère serait bien pire qu'une tempête.

La Terre arrive, les tempêtes ne devraient plus les atteindre, la malédiction devrait se briser, cela rassure l'équipage, tout devrait revenir à la normale.

Le navire est enfin amarré au port, Livaï va inscrire la bateau sur le registre et laisse quelques pièces pour être sûr d'avoir la paix. Erwin s'avance avant de se retourner vers son équipage.

« - Réapprovisionnez le navire en boissons, nourriture, poudre et armement ! Il faut que tout soit prêt dans trois heures ! »

Les hommes hochent la tête en criant heureux d'être au sol et en vie.

Le blond fait signe à Livaï de le suivre avant de partir en direction des maisons à la recherche d'une porte bien précise.

« - Tu comptes aller la voir maintenant ?

- Non, je dois d'abord trouver le marché noir. J'ai besoin d'un présent. »

Erwin s'arrête pour observer les portes des maisons autour d'eux.

« - Il ne nous reste plus qu'à trouver la porte de ce soir. »

Les deux hommes cherchent du regard une porte avec une croix noire et dont les torches dans la rue ne sont pas allumés.

Après dix minutes de marche et cinq portes avec une croix, ils finissent par trouver l'adresse de ce soir. Erwin entre dans la boutique alors que Livaï s'adosse contre le mur en croissant les bras pour monter la garde.

Livaï soupire trouvant vite le temps long. Le capitaine sort avec une cage à la main, dont le contenu est caché par un tissu.

« - T'as pris ton temps. »

Le blond rit légèrement en s'éloignant.

« - J'ai dû négocier, il est temps d'y aller. Elle doit déjà nous attendre. »

Les deux hommes hochent la tête avant de prendre la direction des ruelles plus malfamées et les moins recommandables de la ville.

D'un pas lent ils arrivent devant une porte rouge aux écrits noirs. Erwin souffle légèrement alors que la porte -d'elle même- s'ouvre lentement en grinçant. Un rire se fait entendre.

« - Je vous attendez. Entrez. »

Livaï entre sans la moindre hésitation suivi par Erwin.