Le peuple sous la mer. | Livaï x OC |

Chapitre V : Asena.

« - Entrez donc, ne soyez pas timide. »

Asena rit doucement sachant qu'elle se trouve en position de force. Livaï et Erwin restent droits et alertent dans la petite entrée. Un rire doux se fait de nouveau entendre, alors qu'elle apparaît devant eux. Les cheveux noirs comme la nuit et les yeux semblables à la nacre.

« - Vous savez ce qu'il en coûte de venir me voir, c'est-ce pas ? »

Erwin hoche la tête alors que Livaï ne lui adresse qu'un regard sombre. Asena s'approche doucement des deux hommes un grand sourire sur les lèvres.

« - Vous ne semblez pas me craindre, je pourrai pourtant vous maudire si facilement. »

Erwin lui tend l'objet qu'il a acheté au marché noir, la cage émet un son métallique alors que la sorcière se penche vers l'avant pour soulever le tissu et observer l'animal qu'elle contient. Elle ouvre la petite porte pour récupérer un serpent totalement blanc aux yeux violet, preuve de son appartenance au monde magique.

« - Il est plus beau que dans ma vision. »

La femme met l'animal autour de son cou avant de leur faire signe de la suivre.

« - Les sirènes des grands fonds, jamais je ne pensais à devoir en parler à un humain. »

Les deux hommes la suivent pour arriver dans la pièce principale, où toute sorte de bêtes magiques se déplacent en toute liberté.

« - Que voulez-vous savoir exactement sur elles ?

- Où les trouver ? »

La femme les fixe avant de rire.

« - Seulement ça ? Pas de comment en capturer une ? »

Les hommes secouent la tête.

« - Que vous êtes drôles.. Les sirènes des grands fonds sont plus rares que les sirènes normales ou que les harpies. Pourtant, elles sont assez facilement trouvable à une certaine période de l'année. Chaque année durant la pleine lune rouge, elles remontent à la surface pour attirer les hommes au fond de la mer. Ils deviennent alors leur garde-manger. »

Asena sourit grandement en voyant leur regard.

« - Que croyez-vous, elles sont cruelles.

- Plus que toi ?

- Je ne pense pas. »

La sorcière attrape un rat qui passait par là.

« - Je suis issue de l'union des deux créatures les plus cruelles de cette terre. Mon père était un homme humain. Et ma mère, ma mère était l'une d'elles. Une de ces sirènes des grands fonds.

- Quoi ?

- Certaines sirènes peuvent renoncer à la cruauté pour un homme, bien que cela ne dur jamais longtemps. Ma mère est restée avec mon père seulement trois ans avant de le dévorer et de repartir à la mer. »

Elle ouvre en deux le rongeur à l'aide de ses ongles pour observer ses entrailles.

« - Les sangs-mêlés comme moi, naissons avec des pouvoirs magique immense mais aussi avec une cruauté sans nom. C'est pourquoi il ne faut jamais nous faire confiance. »

Elle rit avant de jeter le rat dans le chaudron au centre ce la pièce.

« - Nous sommes à moitié sirènes, ne l'oubliez pas. »

La brune va prendre une carte parmi toute celle qui s'entasse sur ses étagères, puis vient la donner à Erwin.

« - La lune rouge sera là dans un mois. Il vous faut trouver cette île. »

Elle s'approche alors de Livaï et caresse sans gêne son visage alors qu'il la tue du regard.

« - Tu devrais faire attention, un terrible nuage noir vole au-dessus de toi. Peut-être te feras-tu emporter par une sirène. »

Elle retourne auprès de son chaudron.

« - Il me faut une âme. En avez vous une à m'offrir ?

- Je te l'ai déjà donné. »

Elle baisse les yeux vers le serpent toujours à son cou puis sourit.

« - Quel dommage, j'aurais voulu que tu m'offres la tienne. Sortez, vous avez ce dont vous avez besoin. »

Les deux hommes hochent la tête avant de sortir de la maison avec un certain soulagement.