La rencontre

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MR O'connor gare sa Chevrolet dans le gravier blanc devant un magnifique manoir. Tout le monde descend de la voiture. Bahissé,elle, est toujours tenue en laisse par son nouveau maître. Un homme avec un uniforme de garde arrive et désigne Bahissé de la tête.
- Vous opportune t-elle Monsieur? Je peut m'en charger.
-Oui tenez, fit- il. Et emmenez la dans sa chambre voulez vous ?
L'homme allait s'exécuter quand Wesley le retint par l'épaule.
-Merci mais je vais m'en charger.
Il prend la laisse et fait signe au garde de partir. Celui ci, bien qu'étonné, obéit. MR O'connor se mit aussitôt en colère.
-Dis donc fils! Je refuse que tu mette cette...cette créature sur un piédestal! Ce n'est rien d'autre qu'une tête de mule, tu le vois bien !
- Cette créature comme vous le dites père, a tout de même le mérite d'être mise à son statut d'humain. Je ne comprends pas pourquoi vous vous sentez supérieur à tout le monde comme cela.
MR O'connor gifle son fils d'une violence inqualifiable et s'en va furieux. La femme le suis tant bien que mal jusqu'à l'intérieur du manoir. Wesley se masse la joue en grimaçant.
-Oui c'est ... mon père et ma mère... désolé pour cet accueil.
Bahissé tend sa main vers son visage.
-Je...je peux ?
Il la regarde un instant puis laisse la jeune fille ausculter sa pommette.
-Vous avez une marque. Il vaudrait mieux aller mettre de la glace maintenant monsieur.
Wesley sourit et pousse la main de Bahissé délicatement.
-C'est très aimable de votre part, mais ma joue va attendre. Enlevons plutôt ça, si vous me le permettez.
Il défait le collier de Bahissé qui respire enfin. Ils se regardent un instant puis reviennent à la réalité.
-Je vous remercie monsieur. Mais sachez que vous n'avez aucune raison de faire face à votre père pour moi.
Il sourit de nouveau.
-Vous feriez la même chose je vous assure. C'est tellement révoltant de gâcher la vie de qui conques sans raison. Mais je suis content de vous avoir obtenue. Si personne ne vous avait achetée, je ne sais pas comment vous auriez terminé.
La jeune fille hausse les épaules.
-J'aurais été achetée à l'adjudication suivante.
-Malheureusement, on ne revoit jamais les mêmes filles deux fois. S'en sont des nouvelles lors de chaque vente.
Voyant son air triste, Wesley change de sujet.
-Bon, et quel âge avez vous?
-J'ai dix-sept ans.
Le jeune homme tente de dissimuler son indignation mais y parvînt mal.
-Vous êtes mineure ? Et votre famille ? Que va t'elle penser quand elle ne vous verra pas rentrer ?
-Je n'ai pas de famille. J'habite seule. Enfin, j'habitais seule...
Gros silence.
-Ho, excusez moi d'avoir plombé l'ambiance....
-Il n'y a pas de mal.
Il se retourne et s'approche d'un grand puis. Il jette le collier dedans.
-Venez je vais vous faire visiter...
      Cheyenne, la petite sœur de Wesley, a assisté à toute la scène de la fenêtre de sa chambre. Elle est plutôt étonnée de voir que son frère discute avec une fille, lui qui ne s'intéresse pas du tout à cela mais plutôt à la photographie. Elle sourit et cours jusqu'au salon où sa mère se trouve entrain de lire un livre.
-Mère, qui est cette jeune femme qui discute avec Wes dans le jardin? C'est votre achat ?
   Voyant que celle ci est compassée et ne veut pas répondre, Cheyenne dévie la conversation.
-Où est père?
-Il est dans son bureau. Ne le dérange pas il a beaucoup de travail.
Mais Cheyenne est loin d'être idiote. Quelques minutes plus tard elle frappe à la porte du directoire de son père. Elle n'attend pas sa réponse et entre. Le pauvre malheureux est tout simplement entrain de rechigner tout en descendant une bouteille Hennessy petit format, assis sur son fauteuil qu'il a tourné de manière à être en face de la fenêtre. En entendant la porte calquer il se retourne et cache la bouteille en hâte sous le bureau sans prendre le temps de la reboucher.
-Ha, ma chérie! C'est toi! Dis moi quel bon vent t'amène ?
La jeune fille s'assoie sur la chaise en face de lui. Elle a un air déçu mais ne le quitte pas des yeux. C'est comme ci elle attendait une explication.
-Bon écoute Cheyenne, je suis désolé. Je ne voulais pas que tu me voies dans cet état... tu ne m'en veux pas j'espère ?...
-Je pensais que vous aviez arrêté de boire. Et aussi que vous aviez aboli le cigare de votre vie.
-Écoute j'ai... j'ai eu une petite faiblesse aujourd'hui. Mais je t'assures que ce n'est pas ainsi tout les jours. Je...je vais me reprendre je te le promet.
Cheyenne , d'un air sceptique, se lève et va derrière le bureau où son père est. Elle ouvre tous les tiroirs un à un et en sors toutes les bouteilles d'alcool que  MR O'connor cache depuis apparemment plus longtemps qu'elle ne le pense.
-Mais qu'est-ce que tu fais ? Non pas celle-ci tout de même ! Elle m'a coûté une bonne somme...
Elle jette au fur et à mesure les bouteilles qui s'entassent dans la grande poubelle en fer.
-Bon... y'en a t-il d'autres?
Son père prend un air décontenancé.
-Non...
Avant que sa fille ne sorte de la pièce la poubelle en mains, il l'appelle et elle se retourne.
-Je...je t'aime ma fille.
- Je ne veut pas que vous replongiez. C'est pour votre bien père.
La jeune fille descend dans le grand jardin et déverse le contenu de la poubelle dans le puis. Sa tâche terminée, elle lève la tête et aperçoit Bahissé qui la regarde de l'étage. Elle lui fit signe, enchantée de savoir qu'elles seraient voisines de chambre.
Bahissé ne répond pas à son geste et disparaît de la fenêtre. Elle regrette de cette fait prendre dans sa curiosité et s'assoit sur son lit mécontente d'elle même. Elle regarde un peu partout dans la chambre et son regarde tombe sur une grande armoire dont le contenu lui est encore inconnu. Encore une fois, son appétence l'emporte. Elle se lève et ouvre le meuble. Pour elle , c'est la surprise. Des robes,des robes et encore des robes... toutes plus jolies les unes que les autres. Elle avance sa main vers ces magnifiques toilettes. Mais avant de les toucher, elle regarde autour d'elle afin de s'assurer que ce n'est pas une mauvaise blague. Elle se décide enfin à les effleurer puis bientôt, à en sortir une du dressoir. Elle est d'un bleu Teal mélangéà un bleu artic, des couleurs favorites. Elle s'avance vers un grand miroir et la positionne sur elle. Elle se regarde un instant mais elle est surprise par Cheyenne qui est entrée dans la pièce. Bahissé se retourne et fait tomber la robe par terre. C'est cette fille qui la saluée il y a dix minutes. Mais elle est encore inconnue pour elle. Elle se méfie. Cheynne s'approche et ramasse la robe. Elle la lui tend.
-Je m'excuse de vous avoir saluée tout à l'heure. C'était impoli de ma part. Je ne vous ai pas effrayée j'espère ?
Bahissé prend le vêtement.
-Au stade où j'en suis je n'ai plus peur de grand chose mademoiselle.
-En tout cas avec moi vous n'avez aucune crainte à avoir.
Il y a un petit silence et Cheyenne reprend la parole.
- Les robes qui sont dans le dressoir sont toutes pour vous. Pour le dimanche et les grandes occasions. Sinon vous devez mettre la tenue qui est sur votre chaise. Et j'ai oublié de vous dire que vous n'aurez pas besoin de sortir pour les courses. Nous nous faisons livrer à domicile. De toute manière j'aurais trouvé ça répugnant de voir ma mère sortir avec vous en laisse. Cela aurait été honteux.
Elle se retourne vers la poudreuse et s'en approche.
-Ho qu'est-ce que je vous envie pour tout ce maquillage ! Ma mère refuse que je le pomponne avant mes dix-huit ans.
Bahissé viens se mettre à côté d'elle.
-Toutes les femmes devraient pourtant avoir le droit de se faire plaisantes.
Elle regarde les rouges à lèvres et en choisi un qu'elle tend à Cheyenne.
-Je pense qu'il devrait vous aller.
La jeune fille le saisi , des étoiles dans les yeux.
-Comment vous prénommez vous?
-Bahissé.
-C'est un bien joli prénom.Ho et je tenais à prévenir que mon père ne sera pas forcément tendre avec vous mais excusez son attitude. Il n'est pas raciste juste un peu fermé sur le monde. En plus de ça il s'est mis à boire alors ça n'arrange rien.
Elle s'apprête à sortir de la pièce quand Bahissé l'appelle.
-Quand vous aurez envie de vous maquiller venez ici...cela pourrait être un secret.
Cheyenne sourit de toutes ses dents.
-Je viendrais. Au fait, moi c'est Cheyenne.
Elle sors pour de Bon et Bahissé reste plantée devant la coiffeuse pensive un instant puis elle revient à la réalité et repositionne la robe sur son corps, un sourire au lèvres.
Wes a bien dit à la nouvelle venue de descendre pour vingt heure trente, mais celle-ci se fait attendre depuis au moins dix minutes. Le père de famille perd patience.
-Mais que fait elle?! Cela fait une dizaine de minutes que nous l'attendons ! Elle commence mal! La ponctualité est primordiale ici !
Il se lève pour aller la chercher mais d'un geste de main sure, Wesley le calme.
-Commencez. Nous serons là dans cinq minutes.
Le jeune homme frappe à la porte de Bahissé.
Bahissé? Puis je entrer?
Voyant qu'elle ne répond pas il décide d'entrer et pousse la porte délicatement. Il s'arrête à l'entrée de la chambre quand il vit l'intérieur de la pièce. Il laissa échapper un petit rire discret. Bahissé s'est endormie sur son lit vêtue de la robe bleue de tout à l'heure. Il s'avance vers elle et s'assoit sur le bord du lit. Il observe la jeune fille un petit moment et fini par se lever. Il prend un stylo et un petit papier sur le bureau et y écrit un petit mot. Il ne la réveille pas et le dépose à côté d'elle. Il décide de sortir de la pièce et de la laisser ainsi.
Il redescend en bas et son père, en le voyant arriver, explose.
-J'en était sur! Tu as encore cédé au caprice de cette têtue ! Où est elle ?!
-Père, vu la journée qu'elle doit avoir enduré, je pense qu'elle est fatiguée. Et la journée de demain ne va pas l'épargner. Et puis dois je vous rappeller qu'elle est mineure?
-Non mais j'hallucine !
Il s'en va de la pièce en claquant la lourde porte. Pendant tout le repas, un silence pensant règne au-dessus de leurs têtes.

L'amour interdit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant