Chapitre 4

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/!\ scène de masturbation et language cru /!\
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Je prends en main mon sexe, tout à fait exité. Je m'adonne rarement aux joies du plaisir solitaire mais à mon âge, quand ça ne passe pas tout seul il faut s'en occuper. La salle de bain est mon endroit favori pour cela : les cabines de douche individuelles. L'eau ruisselle sur mon corps, chaude et agréable. J'essaye de me vider la tête, de penser à un mec sexy. Je m'imagine pris violemment par un avatar de fantasme quelconque, repoussant difficilement le reste de ma conscience. Je vais vite, pour bientôt partir me coucher. Je suis éreinté. Je finis bientôt, nettoyant mon sperm avec le jet d'eau.
Je finis ma douche, je me change et je remonte dans les dortoirs.
Il y a un peu d'agitation, pour x ou y raison. Je vais dans mon lit, ferme les rideaux et lance un sort d'insonorisation. Je veux juste dormir. Je suis fatigué. J'ai trop de questions qui me tarodent, trop de sujets à débattre intérieurement, trop d'interrogations. Je me torture tranquillement dans mon lit, l'espoir d'un sommeil réparateur s'effritant petit à petit.

Et là, sans prévenir, quelqu'un ouvre mon rideau. Je frôle la crise cardiaque et m'apprête à gueuler, mais, en fait :

On est tous convoqués dans la grande salle. Enfin, tous les cinquième année. Il est presque vingt-trois heures. Je suis épuisé, j'ai passé une journée horrible et je n'ai pas pu présenter mes excuses à (N/g). Je suis occupé avec mon esprit. J'ai peur pour et de plein de choses. Alors ils m'emmerdent. Tout le monde parle, fait des hypothèses à la con. Je ne me sens pas à ma place au milieu de ces gens. Je ne les connais pas, et on ne cherche pas à se connaître mutuellement. Qu'est-ce que je fais là franchement ? J'aimerais bien être assez bon pour sauter deux classes tout de suite et être avec (n/g)... Enfin, même avec lui je ne suis pas vraiment à ma place. Il me traite comme un gamin à protéger plus qu'autre chose, c'est limite un grand frère. En omettant nos relations sexuelles. Est-ce que je ne serais jamais quelque part où je suis à l'aise ? Me sentirais-je jamais à ma place ? Je me sens seul. Si vide. Si seul. Je ne comprends pas pourquoi. Je déteste ça.
Le fil de mes pensées est coupé -de nouveau- par la voix de Dumbledore.

- Du calme ! Du calme. Je vous ai réuni à cette heure tardive, et j'en suis désolé, pour vous prévenir du fait que Sirius Black, élève de cinquième année de griffondor a disparu. Il a été vu pour la dernière fois par ses amis, James Potter, Peter Petegrew, et Remus Lupin ce matin au petit déjeuner. Il serait apparemment parti précipitamment avant même de s'être assis. Je vous demanderai donc à tous de nous aider à le chercher, cela commence par nous dire tout ce que vous savez sur les endroits où-...

Ma tête me tourne. Il a disparu ? Lui ? Le mec fier, puéril et inébranlable ? S'il n'a pas été enlevé je vois pas ce qu'il a pu se passer. Pourquoi ça m'inquiète autant ? Plus ça va plus ça me fait penser au chien... Il était bizarre hier, je le sais bien. Et si ça avez été lui ? Sirius Black ?
Cette idée me rend fou. Maintenant je m'inquiète pour cette enflure. Je ne sais pas si tout le monde à décidé d'être atrocement silencieux ou si se sont mes oreilles qui font les sourdes. D'un pas fébrile je vais vers la porte. Je ne me rend pas tellement compte des gens qui m'observent, m'interpellent. Je sors. Je sors encore.
Je suis dans la cour. L'air frais me fait du bien, la musique nocturne ravive mes sens. Sans plus y réfléchir, je me métamorphose. Je cherche un chien noir. Je cherche Sirius Black.
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Tous les arbres se ressemblent. Toutes les feuilles, toutes les racines, toutes les lueurs dans la nuit. J'entends des pas tout autour de moi. Il y a des jappements, parfois, des grognements sur mon passage.
Ça fait combien de temps que je tourne dans la forêt interdite ? Deux, six, douzes heures ? Plus, peut être. J'ai perdu la notion du temps. Mes pattes épuisées continues tant bien que mal de courir. Plus loin, plus vite. Je me plonge trop dans le cœur de la forêt, à sa recherche et à la mienne aussi peut être. Toujours les mêmes mouvement des mêmes muscles dans le même sens vers le même objectif aux mêmes finalitées. Je ne fais que m'enfoncer pour croire que j'avance. Alors pour l'oublier je penses...

Je me doute bien qu'il n'est pas dans l'école ou dans une cachette où Potter aurait pu le trouver. Et hormis noyé dans le lac, le seul endroit logique est cet amat de branches noires. Mais je me suis perdu. Peut-être l'a-t-il fait aussi ? J'ai l'impression d'être sur sa piste. Au début j'ai entendu des gens l'appeler, chercher. Je crois bien être le seul à suivre mon intuition.
Je tourne, j'avance, hors d'haleine. Je trébuche aussi. Je navigue dans la marais boisée.
Parfois un œil inquiétant me fait accélérer, parfois une toile trop grande me fait tourner.
Des branches s'accrochent à moi, j'ai des épines et des échardes dans les coussinets, des écorchures entre les poils. Ma bouche est sèche, mes yeux mouillés.
La fatigue et le froid s'engouffrent en mes entrailles sévèrement. Je ne reconnais rien, je n'ai aucun repères. Le monde tourne autour de moi.
Ma course a bien ralentie.
Je n'ai plus d'énergie, je vais m'effondrer. Mais... Je ne dois pas, je dois le trouver d'abord. J'ai sommeil. Je dois le trouver. J'ai faim. Je dois le trouver. Je suis inquiet. Peut être l'ont-ils déjà trouvé ? Peut être est-il en sécurité ? Peut être cela ne fera rien que je me repose ? Je perds connaissance.
Alors mes pattes se dérobent, alors mes yeux se ferment.

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Le sol dur et humide me rappelle la situation. L'aube c'est levée, la partie gauche de mon corps est totalement engourdie. Je me lève, doucement. Je ne suis pas tellement blessé. Quelques éraflures, rien de grave. Je m'avance, le pas boitant. Je le retrouverais.
Je me rend compte que je m'étais arrêté à l'orée d'une clairière. Elle est petite et lumineuse. Très lumineuse. Suspicieux, je reste sur le côté. Mes yeux s'habituent doucement à la clarté matinale.

Je sens une odeur. Celle que j'ai sentie sur Sirius dans les vestiaires. Mon cœur se serre dans ma petite poitrine. Il y a un problème avec cette clairière. Mon cœur s'accélère. Le ciel est trop bleu, trop clair. La lumière est trop vive. Je m'approche de son centre. L'odeur est plus forte. Il y a un truc qui cloche. Il y a un problème. C'est un cercle trop parfait. C'est trop faux. C'est trop forcé. Mon cœur s'affole. Je me détransforme.
Il y a un éclat, à hauteur d'homme. Une fissure, suspendue dans l'air. J'approche, levant ma main devant mon nez. Il y a trop de lumière, comme si le soleil était là au milieu de la clairière. Pourtant, les arbres sont totalement dans l'ombre. Le soleil semble irradié plus mes doigts sont proches. L'endroit est presque d'un blanc pur quand j'atteins enfin la fissure.

Un violent courent électrique me traverse.

Immédiatement, je suis transporté. J'arrive dans une pièce, plutôt sombre. C'est comme un salon, il y a un canapé devant une cheminée, une fenêtre aux volets à demi fermés, une table et une commode. Tout est tout à fait sobre. C'est comme un compte, rien ne semble réel. Tout est à la foi trop flou et parfait. Je crois que des objets changent de places, de couleurs, non ? C'est un rêve ? Est ce que j'en ai seulement quelque chose à faire ? Derrière moi il y a un long rideau rouge délavé, prenant la place d'un pan de mur entier, et à ma droite un escalier qui monte. Je me tourne vers lui, les sens à l'affût.
L'air est trop lourd. Trop chaud.
L'obscurité est trop pesante.
Le silence est trop fort.
Ma bouche est affreusement pâteuse.
Je me sens mal. J'ai la gorge nouée. Il y a une odeur...
Si...
Enivrante.

J'escalade les marches, trop conscient des échardes dans mes pieds, des brindilles dans mes cheveux, de l'air brûlant et étouffant autour de moi, de l'odeur.
J'arrive devant une porte, fermée.
Inouvrable.

Je me met à baver, un peu. J'ai des vagues de chaleur parcourant tout mon corps.
Je m'appuis contre la porte. Quelque chose coule entre mes jambes et je gémis tout doucement. Je sens ma tête exploser, mes nerfs sont plus à vif que jamais. C'est trop. Beaucoup trop. Je suis à bout, affamé. Mes yeux mi-clos se ferment à la moindre occasion.
Et le manque, le manque revient.
Rien que pour une odeur.
Rien que par une inspiration.
Tout le besoin intense, animal en moi rugit de nouveau.

Je trouve enfin le courage de baisser la poignée.
La pièce où j'entre est simplement encore plus sombre, encore plus chaude, l'odeur est encore plus forte.
C'est toujours plus.
Et j'en demande beaucoup plus.

J'entends un grognement à côté de moi. La présence est si pesante que je ne peux pas lui faire face. Je garde ma tête baissée, il y a un souffle dans mon cou et la porte claque.

Sirius Black.
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1585 mots

Ce chapitre est un peu court mais le prochain devrait être bien plus long ;)

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 12, 2021 ⏰

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