Un clavier et des heures perdues

Chaton

Ça faisait plus de trois heures que les deux tourtereaux étaient là. Ils vagabondaient parmis les nombreux passants. Ils regardaient de tous les côtés, toutes les attractions qui semblaient plus folles les une que les autres, toutes les vitrines vendant du rêve. Cette endroit avait un charme féerique. Ils marchaient à leur rythme dans les allées remplies de frénésie, ils étaient comme deux plumes dans une tempête, gracieux mais qui se laissaient emporter trop facilement par le vent.

Il en avait marre de marcher aussi rapidement, il lui prit par la taille et l'éloignant du chemin principal. Ses doigts fermement accrochés à sa taille, il continuait de marcher. Il n'avait aucune envie de lâcher cette taille désirable et visiblement c'était réciproque puisqu'il sentait un souffle chaud au creux de sa nuque. Ses doigts caressaient paresseusement ce bout de chair libre de toutes entraves textiles. Sous ses doigts, il sentit sa peau frissonné de plaisir ou de fraîcheur, la température extérieure avait chuté de quelques degrés. Mais s'il se fiait au souffle réchauffant son cou, il savait qu'entre eux deux, la température avait monté de quelques degrés. Il releva le coin de ses lèvres, un brin moqueur. Il aimait sentir l'effet qu'il produisait sur son amour, il se sentait tellement confiant qu'il pourrait conquérir le monde mais la seule chose qu'il voulait conquérir était son cœur.

Après encore quelques minutes, ils arrivèrent devant un magasin de peluches. La devanture criait à la mignonne attitude et son âme sœur s'était arrêtée devant la vitrine. Il regarda la vitrine à son tour et compris très vite. Au milieu de ce paysage céleste, entouré de nuages plus dodus les uns que les autres, se tenait un adorable ourson chocolat. Son petit nœud papillon ne faisait qu'attendrir le cœur du couple. Il soupirait d'avance sachant très bien la suite des événements.

Il prit sa main chaude et attendit derrière son amour. Il attendait de se faire entraîner dans la boutique mais étonnamment, devant la vitrine, son chaton ne bougeait pas d'un poil. Ses yeux scrutateurs ne parvenaient pas à se détacher de l'objet de sa convoitise. Admirant l'objet, son précieux chaton ne faisait pas l'ombre d'un mouvement, pas un de ses poils s'hérissaient. Devant cette vitrine, on croyait voir la statue d'un félin gracieux qui admirait sa proie. Mut d'une volonté soudaine, le félin se releva et entraîna son amour dans la boutique.

Ils restèrent dans le magasin durant de nombreuses minutes, admirant chaque peluche pour l'un et admirant son chaton pour l'autre. Chacun était heureux à admirer sa source de bonheur. Les peluches fleurissaient de partout et le jeune commençait légèrement à s'ennuyer mais pour son chaton, il était prêt à rester dans ce magasin pour toujours. Tandis qu'il s'éloignait, il lâcha la main qu'il avait prit tantôt. Il s'approcha à son tour d'une peluche. Elle était pour le moins intrigante. Une boule rose comme corps principal, des oreilles de lapin sur le devant du visage et qui couvraient tout le corps. Un petit pompon blanc en guise de queue et des petits boudins rosés pâles servaient de pattes à la jeune créature. En la regardant de plus prêt, il la trouvait parfaitement adorable pour elle. Il la prit dans ses bras, la regarda sous toutes ses formes. Après une examination en bonne et due forme, il se retourna pour lui montrer sa trouvaille.