A l'aube de mon cauchemars, j'ouvre les yeux ahuri, il fait nuit mais le ciel n'est pas noir. Mon humeur jongle entre espoir et désarrois. Que dire de ces colombes qui rugissent sur les toits? Nos craintes viennent du passé qui nous hante: Un mot prononcé par un autre, quelconque et sans importance, qui pourtant résonne dans nos têtes tel une cloche désaccordée.
A minuit sonne l'heure du souvenir... souvenir malin qui ronge de l'intérieur. Un geste déplacé, une volée de rires osé, il suffit de rien pour perturber tous les lendemains. Qui pourrait prétendre aimer l'inavouable, la peur du ridicule et l'image du sale?
Rejetée pour une soi disant insupportabilité, de ses amis reniée, seul le dégoût peut rester. Tu te roule par terre, je me roule de honte dans mon lit. En peu de temps tout le monde averti, une carte sur la tête, je suis désormais fichée. Le miroir me montre ce qu'ils me disent, je suis moche, c'est la cellule de crise. Mon nom, ma tête, mes notes, tout est sujet de délires. Prendre à distance une remarque désobligeante, c'est comme éviter un coup que rageusement on te lance.
Un mot comme un coup, blesse et déchire, il reste à jamais comme un roc dans la terre. L'herbe verte au matin est pleine d'eau, comme mes joues au réveil. Pleurer après car l'encre dans le sang n'est pas effacée. De toute façon je n'avais qu'à changer! Les yeux collés par les larmes en disent plus long que le sourire qui sur mon visage s'acharne.
Repenser à cela en ayant pris de l'âge, fait oublier combien je trouvais cela normal. Eux s'amusaient, moi j'en riait de l'extérieur. Comme une perte de confiance qui aujourd'hui est encore présente, ces années sont marquées en moi comme au fer rouge.
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Sous la plume de mes pensées
PoesiaEtats d'âme, réflexions, écriture automatique parfois poétique J'écris ce qui me passe par la tête, sans aucun contrôle, les mots se suivent, s'enchaînent, s'emmêlent... ils expriment mes sentiments sur le moment, mes réflexions d'un soir, mes pen...