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Chapitre 21

[Bonne année à tous !!! :D ]

PDV de Larah

J'étais énervée car le destin était le seul responsable dans cette sale histoire ; et savoir qu’il était inatteignable m’agaçais au plus haut point.

Est-ce vivre: sans bouger, sans communiquer, sans voir ? Imaginez-vous vivre comme ça ? Porter des couches comme un nourrisson ? Exempt de toute pudeur ?

Mes parents, Dylan, et Taylor étaient les seuls visites extérieures que j’avais... Cela reflétait en quelque sorte mon niveau de sociabilité...

Je me parlais à moi-même, intérieurement, depuis une dizaine de jours. J’allais devenir folle ! Il fallait que j’ouvre la bouche dans le sens propre du terme mais je ne pouvais rien faire. J’étais une bonne à rien ! Sérieusement, qui voudrait de quelqu’un comme ça ? De temps en temps, j’essayais de contrôler mes phalanges. Beaucoup trop d’effort pour rien car ils demeuraient stoïques. Le fait de savoir que j’étais paralysée à vie me rendit encore plus malade.

Les minutes prenaient une éternité à s’écrouler. C’est ainsi que le médecin pénétra dans la pièce où je patientais. Il fit tout le nécessaire à l’aide des infirmières pour enlever le bandage. Il m’expliqua tout ce qu’il était en train de me faire afin de me rassurer. Le choc avait été quelque peu brutal face à la redécouverte de la lumière. En temps normal, j’aurais protégé mes yeux à l’aide de mon avant-bras, mais là, je ne pouvais même pas froncer mes sourcils dans le but de limiter la lumière pénétrant dans mes pupilles. Le médecin prit sa petite lampe-torche et m’éclaira les yeux pour vérifier leur santé. Il n’avait dit que j’allais avoir une vision floue pendant les premières minutes, le temps que mes yeux s’habituent à revoir.

Encore heureuse que mes muscles oculaires furent guéris ! Je découvris attentivement la chambre et la quantité d’appareils allumées près de moi. Le docteur m’avait dit que ce serait bien d’observer la pièce et de jouer sur mon punctum remotum et mon punctum proximum pour rééduquer mes yeux. Aussi, je devais regarder de gauche à droite afin d’étirer mes muscles oculaires.

La pièce, de forme rectangulaire donnait une certaine profondeur et par conséquent je me sentais isolée du monde. Il y avait une fenêtre derrière la tête de lit, ce qui animait la chambre en l’envoyant un peu de lumière naturelle. Les murs et les draps se noyaient dans le blanc. Près de la porte se tenait un large fauteuil de couleur bleu ciel. Les appareils médicaux se trouvaient à ma gauche. A droite, un chevet sur lequel figuraient un réveil, une lavande et un cadre photo. J’examinai ce dernier de plus près (enfin, façon de parler...). Il s’agissait d’une photo de famille, la mienne. Mes yeux se remplirent. Je ressassais les tonnes de souvenirs que j’avais eues avec eux. Mais, depuis l’accident, plus ne rien ne sera comme avant.

J’avais hâte de rencontrer ma famille, ça faisait une éternité que je ne les avais pas vu. Il était treize heures. Combien de temps devrais-je patienter ?

Une heure plus tard

On toqua à la porte puis la poignée de celle-ci s’abaissa. Et là, ce fut le choc ! Il était là, j’y croyais pas mes yeux. Il accouru en ma direction.

- Liloo !!!

Dylan ! Qu’est-ce que tu m’as manqué !

Il m’embrassa à l’aide de ses bras minuscules.

Destin CroiséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant