chapitre 8

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Je me retourne et découvre avec étonnement que c'est Connor qui vient de parler. Le prof le fusille du regard mais n'ajoute rien, tandis que le brun est déjà passé à autre chose, en train de parler avec Lucio. Peut-être qu'il considère les femmes comme ses égales ? C'est bizarre, j'aurais plutôt imaginé qu'un mec comme ça pensait que tout lui était dû. Je le regarde quelques secondes mais finis par détourer le regard. Après tout, je ne connais pas ses intentions. Peut-être pense-t-il que je vais coucher avec lui pour le remercier. Bon, je m'égare. Le match reprend et j'essaye de me tenir le plus éloignée possible du mec qui m'a ploté, qui soit dit en passant s'appel Gabriel. Je pense que je vais détester mon prof de sport à cause de la remarque qu'il a faite. « En mettant ce genre de tenue, que pensez-vous qu'il va arriver ? ». Heureusement que tout le monde n'a pas la même mentalité que lui. Après quelques minutes, mon équipe perd. Connor est beaucoup trop fort, il a marqué à lui tout seul six buts ! Au moins il y a une matière qui l'intéresse.

Une fois le cours finit, je vais remettre mon jean dans les vestiaires. La journée est finit. Jess finit une heure plus-tard, la pauvre. Je pense que je vais l'attendre. En attendant, je vais aller m'acheter une glace et la manger dans un parc pas très loin d'ici que j'ai repéré hier. J'inviterais bien Jonas mais j'ai trop peur qu'il prenne ça pour un rencard.

Une fois devant le marchand, je lui indique les parfums que je veux. Yaourt et tiramisu. J'adore vraiment ces deux-la. Tous les autres me dégoûtent depuis que je suis tombée malade en mangeant une glace au goût mars quand j'étais petite. Quand il me tend mon cornet avec les deux boules, je ne peux m'empêcher d'avoir une image salace en tête. Tss les hormones. Derrière moi j'entends des filles, sans doute plus âgées que moi de quelques années glousser.

- Il t'a vraiment demandé en mariage ?

- Mais oui Cynthia je t'assure ! C'est la cinquième fois que je te le répète !

- Excuse-moi ma chère Diana mais c'est pas Éden lui-même qui disait il y a encore quelques semaines que vous étiez trop jeunes pour ça et qu'il fallait que vous profitiez de la vie ?

- Hé bah il a dû changer d'avis. Tu prends quel parfum Litzie ?

Je ne m'éternise pas et pars, accompagnée de ma solitude. Moi aussi j'aimerais avoir une vie aussi chouette que celle que cette fille a l'air d'avoir. Je commence à manger ma glace. Oui, je fais partie de cette catégorie de gens qui croquent leur glace. Sur le chemin, je croise deux filles qui ont l'air épuisée par une journée shopping. L'une tient un chien de race spitz nain dans un sac à main. Pleins de sacs en plastique de luxes trônent sous leurs bras. Elles ont l'air de s'engueuler.

- Mais Azur puisque je te dis que t'es pas grosse ! T'adores ça les glaces en plus !

- Tu comprends pas Regina. J'ai l'impression de ressembler à une grosse baleine ! Ça ne nous a pas réussi les vacances aux bahamas ! Je rêve où t'écoutes ce qu'on se raconte pétasse ?

Merde, grillée. Je détourne le regard et pars. C'est quoi le problème de cette fille à être insolente comme ça ? En plus de ça elle a une parfaite taille de guêpe. Je n'aime pas les filles prétentieuses comme ça.

Une fois arrivée au parc, je m'assois sur un banc, seule, encore. Je commence à m'ennuyer quand des voix familières retiennent mon attention. Elles proviennent de derrière le local des toilettes publiques. Je m'approche discrètement et reconnaît Connor et Lucio, ainsi que tout une ribambelle de gars que je ne connais pas. Il y a aussi un garçon qui doit être âgé d'a peine quatorze ou quinze ans, qui pleure.

- Mauviette, fait Lucio d'un air mauvais. Dégage de là fillette.

Le mec se barre en courant, sous le rire, les insultes et même les coups de certains. Au moment où je m'apprête à déguerpir d'ici, je manque de croiser le regard du brun. Heureusement, je pense qu'il ne m'a pas vu, enfin j'espère. Je m'en vais et décide de rentrer chez moi, le cœur battant. Tant pis pour Jess. Mais à quoi est-ce que je viens d'assister ??

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