Lucia Firelli

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          Ce n'est pas un travail pour une femme. Combien de fois ai-je entendu ces mots, prononcé par approximativement toutes personnes connaissant mon emplois. Mon rôle ? Je sert notre Nation au nom de notre bien aimé Président, et de la meilleur manière qui puisse exister. Je suis membre des Forces de l'Ordre, affecté à la surveillance et la protection des meeting et autres réunions politiques. Une tache essentiel au maintient de l'Ordre dans notre pays car, comme dirait notre Président, Un peuple Ordonné est une Nation Ordonnée.

          Je me souvient de ce jour, c'était d'ailleurs mon premier jours sur le terrain. Nous devions protéger le Président et une partie de la Nomenklatura lors d'une réunion annuel, au palais des congrès de notre capitale. C'était un grand honneur de s'occuper de la protection de notre glorieux Président. J'avais pour la première fois enfilé officiellement l'uniforme des Forces de l'Ordre, porté la matraque électrique ainsi que mon arme de service. Mais ma plus grande fierté était de porter, a mon bras gauche, l'emblème de notre Nation. Notre Président ouvrit la réunion par un long et beau discours, mâtiné de références littéraire et de figure de style élaboré. Je me souvient avoir été soufflée par son charisme et sa prestance, mais ce n'est pas ce qui a rendu cette journée si marquante. A la fin de son discours, le Président fut acclamé, ovationné, applaudit pendant des minutes entières. Mais au bout d'un moment, je me rendit compte que personne ne semblais vouloir être le premier à arrêter les ovations, et je compris vite pourquoi. Au bout de plus de dix minutes d'intenses applaudissements, une personne dans le public, un homme d'une soixantaine d'années presque rachitique et aux cheveux en pétard sembla feindre de se sentir mal et cessa les acclamations, vite imité par progressivement toute l'assistance. Immédiatement après cet événement, mon supérieur de demanda de mettre cet homme aux arrêt une fois la conférence terminé. C'est ainsi qu'alors qu'il s'en retournais chez lui, nous l'avons fait disparaître.

          Nous avons conduit le vieil homme dans les sous sol du Palais de Justice. J'ai assisté à son interrogatoire, si toutefois on peu appeler ça comme ça. Le pauvre vieillard fut torturé de toutes les façons possible et imaginable. Tabassage à coup de barre de fer, électrification, écartèlement progressif, sans oublier le pernicieux supplice de la goutte chinoise. Au début, j'imaginais que ces actes barbares nous permettrai d'obtenir des informations, mais quoi que disait l'homme, qu'il défendent Jéhovah ou Lucifer, qu'il nous affirme que deux plus deux était égale à n'importe quel chiffre ou encore qu'il renie, puis affirme soutenir n'importe quel doctrine, les actes de tortures ne faiblissaient pas. J'appris plus tard, en devenant à mon tour bourreau, que ces actes de torture n'avais aucunement pour but d'obtenir de quelconque renseignements, mais servait simplement à briser le supplicier, aussi bien physiquement que mentalement. Je ne revis jamais cet homme, qui avais probablement expiré sous les coups de bar de fer ou des quelques deux cent vingts volts qui lui traversaient chaque jour le corps. A moins que, comme je le vit puis le commit, il fut exécuté froidement par un de mes collègues qui, après une rude journée, souhaitait se passer les nerfs. Et dire que cet homme était sans doute né avant même notre glorieux Président, et donc a connu un monde où il ne dirigeait pas notre Nation. Parfois, je me demande à quoi ressemblait le monde d'avant. Sans doute un monde d'assistés et de feignants, passant leurs journée à vivre aux crochets de l'État et des vrais Travailleurs. Mais le passé était il vraiment comme ça ? Est ce que les ennemis de l'État finissait torturé dans une cave ? Avions nous le droit d'arrêter d'applaudir sans risquer de mourir ? De toute façon, peu importe les réponses à ses questions stupides, le passer doit rester le passer. Le futur de notre nation réside dans l'Ordre, car comme dirai notre Glorieux Président... 

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