Chapitre 42 : La fuite

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(Pov Hasel)
2000

Nous étions allongées sur le sable, le soleil caressait notre visage. Nous revenions d'une après-midi de nage. C'était peut-être une des dernières. Luna devait prendre la décision de monter ou non sur le trône avant son 21ème anniversaire dans quelques semaines. Cela me brisait le cœur de la voir partir. Elle venait de se remettre de l'abandon de sa petite fille, qui avait été adopté quelques jours après l'abandon. Luna la voyait, parfois dans la rue, dans sa poussette. Avait-elle des regrets ? Elle n'en parlait pas.

Le silence régnait. Ce n'était pas un lourd silence traduisant l'inquiétude ou la gêne. Il traduisait le calme, et la confiance. Le bruit des vagues raisonnait dans l'air accompagné de nos queues que nous tapions sur le sol, ici et là. Nous profitions des derniers instants ensemble, afin de se souvenir de chaque seconde. Allongée sur le ventre, ma tête posée sur mes bras, je commençais à m'assoupir. Quand j'entendis un bruit étrange, comme celui d'un flash. Il se rapprocha et devint de plus en plus présent, de plus en plus fort. Je regardai mes amies paniquées. Que se passait-il ? Je tournai ma tête dans tous les sens, n'y voyant rien avec les rochers je me redressai sur ma queue.

Mes yeux rencontrèrent un homme qui nous prenait en photo, qui paraissait familier, mais il était caché derrière son appareil photo. Que faisait-il ici ? Personne ne connaissait cette partie de la plage ? Il allait révéler notre secret, nous devions partir au plus vite. Il se figea et baissa son appareil. Son visage se révéla...John ! Nos regards se croisèrent et il partit en courant. Non, pourquoi s'en allait-il ? Avait-il peur ? Pensait-il que j'étais un monstre ? Allait-il montrer ces images à tout le monde ? Je l'appelai de toutes mes forces, criant jusqu'à m'en déchirer les poumons, mais il ne revint pas. C'était fini...tout était fini, et je ne pouvais me dire que c'était de ma faute.

*****

Je ne savais pas où était John. Je ne pouvais pas sentir sa présence, je ne pouvais le faire qu'avec mes amies. J'étais au fond du trou. J'étais anéantis. J'avais prié de tout mon cœur pour que John ne dise rien à personne et jette son appareil photo à la mer. Je voulais lui parler avant qu'il ne soit trop tard. Je ne l'avais pas vue de la soirée, et il n'était pas rentré la nuit. Je ne savais pas comment pas mère ne s'était pas inquiétée pour son fils. Il avait du lui donner une bonne excuse. Plus les heures passaient, plus j'étais terrifiée. Je ne trouvais pas le sommeil. Mon collier briller d'un violet froid, d'un rouge flamboyant et d'un bleu électrique ; décrivant que mes émotions étaient très fortes, voir trop forte. Plus vibrante les couleurs étaient, plus fortes étaient mes émotions. Je récitai mes formules magiques pour les contrôler ; elles s'atténuèrent, mais ne disparaissent pas.

Le jour c'était levé et j'étais presque sûre d'avoir fait une nuit blanche. Je descendis dans la cuisine pour prendre du café, je ne savais pas quelle heure il était. Il devait être très tôt, ma mère n'était pas encore levée. Il n'y avait pas non plus de signe de John. Je regardai ma montre, six heures du matin pour un samedi. Je n'avais rien à faire, mais il était inutile de dormir dans cet état. Ma tasse à la main, je sortie prendre l'air et vie que nous avions du courrier. Le facteur était-il passé plus tôt que d'habitude ? C'était le dernier de mes soucis et de mes préoccupations ; j'avais plus important à me soucier. Je regardai ce que nous avions reçu. Facture, facture, pub et le journal. Je posai tout sur le comptoir de la cuisine et attrapai le journal. Je lus le titre de l'article en première page : "Des sirènes dans la ville". Je recrachai mon café. Non ! Non, non, non... il l'avait dit. Il avait montré les images.

Mon monde s'écroula, ainsi que mon corps. Je me laissai glissé le long du comptoir de la cuisine. Sous le choc, incapable de réagir d'une autre manière. Le téléphone sonna, je ne pouvais même pas aller répondre. Je ne pouvais plus bouger, je ne pouvais même pas pleurer. La sonnerie retentissait toujours. Ma mère entra dans la cuisine pour vite décrocher.

Notre Secret (Ancienne Little Mix Fanfiction AU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant