Notre Secret (Ancienne Little Mix Fanfiction AU)

Chapitre 43 : Interrogatoire

(PDV Leïla)

Je me réveillai, essayant de digérer les événements de ces dernières semaines. Il s'était passé tellement de choses que tout était flou. Tout se mélangeait dans ma tête, mon cerveau semblait perdre des cellules dès que je repensais à quelque chose. J'avais aussi l'impression qu'il fonctionnait d'une manière différente depuis que je lisais dans les pensées. Nous étions samedi, demain, avait lieu l'enterrement du père de Jesa, et nous enterrions Nathan mercredi. Il avait fallu du temps aux médecins pour faire l'autopsie de notre ami. Les nouvelles locales venaient juste de commencer à en parler, et j'étais surprise de ne pas voir les journalistes et les détectives aux trousses des garçons, ou des filles et moi. Autant que nous étions, nous avions tous des informations au sujet de Nathan. La seule chose qui restait un mystère, même pour nous, était qui l'avait fait.

Malgré tout ce qu'il s'était passé, la chose qui restait dans ma tête était André. La seule chose qui restait un mystère, même pour nous, était qui l'avait fait. Je ne savais pas quoi lui dire, j'avais déjà tout dis. Je devrais le voir, lui parler, dénouer la situation pour savoir où nous étions. Nous ne pouvions pas nous qualifier d'amis, mais ce n'était pas une relation amoureuse. Nous étions bloqués entre les deux ; comme dans une pièce sans issue, où la seule manière de faire apparaître une sortie était l'abandon de Myriam. J'avais encore des doutes sur elle. Nous avions en quelque sorte fait la paix, mais beaucoup de chose m'indiquait qu'elle n'était pas si fiable. En plus de sa situation familiale, elle était une sirène. Je ne voulais pas y croire, mais j'avais un doute sur son implication dans l'histoire de Nathan et Jason. Bien qu'elle soit incapable de faire de telles morsures...argh ! Pearl avait raison, tout cela donne mal à la tête.

Dans tous les cas, je devais avoir une discussion avec André. Mon téléphone était devant moi. Je tendis le bras et pris une grande inspiration. Je cherchai le numéro d'André dans mes contacts et appuyai sur appeler. Mon cœur s'accélérait au rythme de la sonnerie, chaque bip faisait battre mon organe un peu plus vite, chaque son me remplissait un plus de stress. Je me surpris à mordiller mon pouce dans l'attente qu'André décroche.

« Téléphone d'André Gray, j'écoute ? »

Ce n'était pas André à l'autre bout du fil. C'était une voix...féminine ? Une voix...familière ? Trop familière ! Myriam ! Elle jouait les réceptionnistes pour André maintenant ?

« Myriam ? Fis-je étonnée.

-Leïla, quelle bonne surprise ! Répondit-elle enthousiaste, bien que je sentais du sarcasme dans sa voix. N'avions-nous pas fait la paix ?

-Hum...oui, heu...où est André ?

-Sous la douche, il a passé la nuit chez moi.

-Oh...

-Tu as un message à lui faire passer ? Continua Myriam sur le même ton.

-Non, hum...oui mais ça peux attendre. Soupirais-je. Je le rappellerai.

-D'accord. Passe une bonne journée ! Fini-t-elle avec sa plus belle voix d'hypocrite que je connaissais par cœur.

-Toi aussi, bye ! »

Je raccrochais instantanément, sans me soucier de si Myriam allait me répondre ou non. Comment pouvais-je être si naïve ? André n'allait pas quitter sa copine du jour au lendemain pour moi. Si ? Je ne savais plus. Je n'avais malheureusement pas le pouvoir de lire dans les pensées d'André, seulement dans celles de mes amies sirènes. J'attrapai mon oreiller et le serrai contre moi. Mon cœur venait de se déchirer en deux, comme une simple feuille de papier, aussi fragile. En quatrième Myriam avait violemment déchiré sa feuille de brouillon, car elle n'en pouvait plus de recommencer sa dissertation...elle venait de faire la même chose avec mon cœur. Ce n'était pas tellement sa faute, c'était surtout la mienne. J'avais laissé André partir, l'avais laissé tomber dans les bras d'une autre. Pourtant, chaque petite action de Myriam blessait un plus chaque jour, comme si tout était planifié...comme si... tout était...fait exprès ?