les liens de nos coeurs tome 1

16- Souvenir douloureux

Ivana

Une fois dehors, je prends une grande inspiration. L'air s'infiltre si brusquement dans mes poumons que ça me donne un vertige. Je me rends alors compte que j'avais retenu mon souffle en passant la porte de son appartement.

Je lève la tête pour regarder le ciel afin de ne pas laisser mes larmes coulées.

La boule dans ma gorge grossie si vite que cela me bouleverse. Sa présence est aussi douloureuse que son absence. À son touché, j'ai cru revivre tel un Fenix qui renait de ses cendres.

Je me suis senti vivante.

Les battements du cœur dans ma cage thoracique ne m'ont jamais paru si réel, si violente, si puissante.

À chaque souffle, chaque mot murmuré au creux de mon oreille j'ai senti mon sang couler dans mes veines avec une tel violence que j'ai pendant un moment cru que le liquide s'échapperai de mes veines pour s'infiltrer en lui.

En cet homme qui bien malgré moi, me possède de bien des manières.

Je prends une grande inspiration pour essayer d'effacer le souvenir de notre nuit mais un gloussement s'échappe de ma bouche lorsque je me rends compte de ma bêtise.

Oublier ?

Cet homme est impossible à oublier. Chacun de ses mots, de ses caresses, chaque sourire aussi glaciale que séducteur s'infiltre en moi comme un poison qui semble me bouffer de l'intérieur.

Lorsque j'ouvre les yeux, je me tourne vers l'immeuble et bien malgré moi ma tête se lève pour poser mon regard sur son appartement espérant l'apercevoir encore un peu.

Je rencontre son regard à travers la vitre et mon cœur cesse tout de suite de battre.

Il me fixe et d'ici je sais qu'il sourit. Un de ses sourires arrogants et si perverse à la fois.

J'ai envie d'y retourner.

Cette envie s'infiltre dans ma chair et me file des frissons.

Je ferme les yeux.

Je repense à ses baisés, ses caresses, son toucher si violent et doux à la fois.

Je me mords la lèvre.

Mon corps le veut encore et cette certitude me fait presque oublier la raison de ma haine. Mais très vite, elle revient au galop balayant tout sur son passage.

- Mon bébé ! Je hurle alors qu'un homme me retient par les bras pour m'empêcher de courir après l'homme en noir.

Il sort de la pièce alors que les cris de mon bébé résonnent encore dans la pièce.

La douleur dans ma poitrine me coupe le souffle.

Je veux mourir.

Un sanglot s'échappe de mes lèvres.

- Rendez-moi mon bébé ; je hurle désespéré. Rendez-moi mon bébé !

L'homme qui me retiens me lâche.

Je tombe la tête la première sur le tapis blanc de ma chambre.

J'éclate en sanglots tant la douleur est insupportable.

- Debout !

Perdant patience, il m'attrape les cheveux ce qui me fait crier de douleur.

- Tu es vraiment pathétique ! On t'avait prévenu mais tu n'as rien fait !

Il me repousse et je grimace sous la douleur sur mon bras lorsque qu'il me la saisie brutalement pour m'obliger à me lever.

Son regard sur moi est rempli de dégoût.