Une nouvelle génération à Poudlard (Tome 2)

Chapitre 19

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Chapitre 19

Le cours de de Botanique venait de s'achever et ils avaient une heure de libre avant celui d'Histoire. Senrir décida d'aller visiter la bibliothèque, apparemment elle avait plus de cinq-cent ans. Maëlle, au contraire, n'avait pas très envie de travailler et partit plutôt en direction des extérieures. Alors qu'elle essayait tant bien que mal de retrouver son chemin parmi les nombreux escaliers en colimaçon et couloirs biscornus, elle fut rejointe par un élève qui courrait presque derrière elle. Magnus Bane devait lui aussi vouloir passer son heure à l'extérieur.

— Tu es perdue ?

— Un peu...

Il prit un air enjoué et l'accompagna vers le télésiège, à croire qu'il connaissait déjà les lieux par cœur.

— Tu as un GPS intégré ou quoi ?

Il fronça les sourcils ?

— Un quoi ?

Un sorcier pur souche visiblement. Dommage qu'il n'y avait pas Études des Moldus comme matière, elle aurait tout explosé au niveau du score.

— Peu importe, répondit Maëlle, en s'asseyant dans l'appareil pour descendre.

— Tu vois que tu connais des choses dont je n'ai jamais entendu parler ! rit-il pour détendre un peu l'atmosphère. Je voulais aller marcher dans le parc du château, tu m'accompagnes ?

Elle acquiesça. Avec lui, elle ne se perdrait sans doute pas. Arriver en retard au prochain cours serait une très mauvaise idée.

— Comment tu te sens depuis ton arrivée ? Pas trop dur d'être loin de Poudlard ?

— Je ne sais pas trop... Ce n'est pas ça qui me fait le plus peur. Disons que quand je vous vois, tous super talentueux, je me dis que je n'ai pas ma place ici.

Ils descendirent du télésiège pour passer la grande porte vers les jardins à la française.

— Tu n'es peut-être pas très doué en Botanique ou en Sortilèges, mais tu as sans aucun doute d'autres qualités dont les autres ne peuvent que rêver.

Elle réfléchit un instant à ses paroles tout en regardant la fontaine claire comme l'eau de roche. Elle n'était pas vraiment convaincue.

— Je discutais avec un de tes amis, Teddy Lupin. Il m'a dit que les Poufsouffles étaient loyaux et justes. Ishi connaît les plantes aquatiques françaises, mais elle n'a pas l'air très proches de ses camarades, tu ne trouves pas ?

— C'est méchant.

— C'est la vérité.

Elle ne comprenait pas trop pourquoi il s'obstinait à vouloir lui remonter le moral. Les autres élèves ne lui avaient pas adressé plus de deux fois la paroles, mais lui explosait les comptes. C'était facile de parler avec lui. Il écoutait.

— Si jamais elle se retrouvait attaquer et en danger, je ne suis pas sûr que les plantes aquatiques françaises lui sauveraient la vie. Je parierai plutôt sur ses amis, rajouta-t-il avec un clin d'oeil qui se voulait rassurant.

Maëlle caressa d'une main les bosquets verts clairs. Elle aurait bien aimé avoir un jardin comme ça à Poudlard. Mais les sorciers anglais aimaient la discrétion, le noir et la pierre.

— Comment c'est Ilvermorny ?

— A vrai dire ça ressemble un peu à ton école. A part les maisons et les uniformes, ça ne change pas trop.

Il lui expliqua le fonctionnement de leurs maisons qui représentaient des parties du corps et de l'âme des sorciers. Il était à Pukwudgie, la maison des guérisseurs. Ça devait être la raison de sa connaissance en botanique.

— Pourquoi tu es venu ici ?

— L'idée de voir des sorciers du monde entier m'a séduit je suppose. Mais, c'est plutôt le directeur de mon école qui m'a convoqué pour me dire que je n'avais pas le choix qui m'a convaincu.

Il ricana amèrement.

— Tu n'as pas été tiré au sort ?

— Non, ils ont sélectionné eux-même les participants pour prendre les meilleurs. Pas vous ?

Maëlle secoua négativement la tête.

— C'est marrant comme démarche. Poudlard n'a pas très envie de gagner.

— Je croyais qu'il n'y avait rien à gagner, que c'était pour souder les liens.

Magnus s'assit contre un arbre à l'entrée de la forêt. Maëlle le rejoignit.

— Pour nous, simples élèves, il n'y a rien. Mais pour les écoles tout est question de prestige et de renommée. La célébration ce n'est qu'une compétition déguisée.

Elle ne pouvait le croire. McGonagall, Jackalope, tout le monde leur avait répété que ce n'était qu'une célébration pour se faire des amis.

— Comment tu le sais ?

— Ça se voit plutôt bien, tu ne trouves pas ? Pourquoi mettre en place des duels ou des compétitions sportives si ce n'est pas pour comparer le niveau d'enseignement des écoles ?

Il avait raison. Ça ne pouvait être que cette explication. Elle plongea ses yeux dans ceux jaunes de Magnus pour saisir ce qu'il pensait vraiment.

— Est-ce que toutes les écoles jouent le jeu ? Pourquoi Poudlard nous aurait tirer au sort s'ils voulaient gagner ?

Magnus haussa les épaules.

— J'imagine que des éléments nous échappe encore.

Il jeta un coup d'oeil à sa montre. Il était temps d'aller en cours d'histoire. Ils prirent le même chemin à l'envers en silence, même si la Poufsouffle brûlait d'envie de poser d'autres questions.

— En tout cas, s'ils vous ont menti pour le tirage au sort et qu'en réalité ils vont on sélectionné ça signifie que tu as plus de talent que tu ne l'imagines.

Maëlle soupira.

— C'est bien ce que j'essaye de t'expliquer. C'est forcément un tirage au sort, ils ne peuvent pas m'avoir sélectionné pour mes aptitudes magiques.

Il posa des yeux amusés sur la jeune fille et lui ébouriffa avec affection les cheveux. C'était ce qu'il avait fait avec Ishiwata, c'était peut-être sa manière à lui de rassurer ses amis.

— Apprends à te taire. Tu as au moins un talent.

— Lequel ?

Il lui ouvrit la porte.

— Tu acceptes de parler avec moi.

Elle fronça les sourcils.

— Tu me regardes dans les yeux.

Maëlle détailla ses pupilles de chat. Elles l'intriguaient mais elle se retint, ce n'était pas poli comme comportement.

— Et en plus, tu ne pose pas de questions indiscrètes.

Il rit aux éclats et passa une main sur ses épaules.

— Je crois que je vais me mettre à côté de toi en Histoire !

Voilààààà

ooouuuh qu'ils sont mignons

Merci pour la lecture !

Bonne nuit !