Une nouvelle génération à Poudlard (Tome 2)

Chapitre 37

Bonjour !

Le chapitre de la dépression, donc.

Bonne lecture !

Chapitre 37

Il n'y avait plus de sol. Il n'y avait plus de son. Son esprit avait cessé de fonctionner. Ses jambes avaient cessé de la soutenir. L'odeur de la mort s'était répandue comme une traînée de poudre, enflammant chaque âme, chaque cœur. Elle ne voyait plus que le regard terrorisé de Solstice. Son corps. Ou ce qu'il en restait.

Elle tremblait encore. Les mouvements post-traumatiques ou quelque chose comme ça. Elle n'arrivait pas à détacher son regard de sa cervelle qui se répandait sur le sol, du sang qui prenait toute la place, de l'odeur. De ce bruit.

Plic.

Ploc.

Elle n'arrivait pas à penser à autre chose, ni des cris autour d'elle, des personnes qui accouraient près du corps, d'Ishiwata qui s'était effondré en pleure, elle aussi. Elle hurlait à présent. Maëlle restait immobile, observant les larmes se mélangeaient lentement au sang, comme une fascination morbide. Ses mains étaient rouges. Tout était sa faute. Elle voulait qu'elle se relève, que tout ceci ne soit qu'une mascarade, qu'un rôle, un rêve, un très mauvais rêve. Pourquoi fallait-il que ce soit elle ? Pourquoi fallait-il que tout finisse de cette manière ?

Soudain, le corps avait disparu, des hommes l'avaient emmené loin d'ici. Ishiwata également. Maëlle regardait toujours le sol. Soudain, elle reçut un coup de poing dans les côtés. Elle se laissa faire. C'était Emily qui hurlait. Elle avait des yeux rouges furieux et les mains serrées. Les larmes coulaient.

— C'est ta faute.

C'était à peine un murmure. Comme un constat. Il remplaça les bruits horribles et résonna dans sa tête.

— Emily arrête.

Clara venait de s'interposer.

— Plus tard.

Elle éloigna Emily. Elle l'avait empêchée de se faire frapper mais des larmes avaient également noyé son visage. Elle n'adressa pas un regard à Maëlle. Elle était coupable selon elle. Mais elle n'avait pas besoin d'un deuxième cadavre. Pas aujourd'hui.

Un peu plus loin, Emily s'effondra, ne pouvant plus longtemps contenir la rage qui la dévorait de l'intérieure. Elle frappa le sol de ses poings, s'étouffant un peu plus à chaque respiration. Elle revoyait le corps encore et encore jusqu'à ce que ses pensées entières ne soient plus que du rouge. Elle vomit aussi. C'était l'odeur.

Alors une main vint essayer de réconforter Maëlle dans le tumulte de cette scène. Elle le reconnut c'était Teddy. Il essaya de la relever pour l'emmener ailleurs. Elle refusait. Elle le repoussa même. Elle ne le méritait pas. Il finit par abandonner. Enfin, elle était seule.

Mais un autre n'avait pas encore dit son dernier mot. Il avait un visage fin et le regard grave. Magnus. Il s'assit à ses côtés et la laissa se reposer sur son épaule. Elle était bien. Le bruit avait disparu. Son cœur avait ralenti. Il essuya ses larmes d'une main un peu tremblante.

— Maëlle... Il faut partir d'ici. Tu te fais du mal.

Sa voix était calme.

— Viens, je t'emmène à l'infirmerie. Tu dois être épuisée.

Il la releva sans difficulté et ensemble ils se frayèrent un chemin entre la foule encore sous le choc. Elle finit par s'évanouir sur le trajet. L'utilisation de son bouclier l'avait déjà épuisée mais là c'était une fatigue qu'elle n'avait jamais expérimentée. C'était trop.

Quelques heures plus tard elle émergea dans une chambre plus blanche que nature qui lui faisait mal aux yeux. Elle n'était plus fatiguée mais son cœur hébergeait la même douleur qu'elle avait ressenti à la découverte du corps de...

— Salut.

C'était Magnus.

— Comment tu te sens ?

Elle haussa les épaules.

— Tu sais, j'ai compris ce que tu as fait. Ce n'était pas une bonne idée mais je suis sûre que tu avais une bonne raison de le faire. Tu n'as pas à t'en vouloir. C'est Ishiwata qui l'a tué, pas toi.

Des larmes montèrent aux yeux de Maëlle.

— Tu ne peux pas comprendre... J'ai manipulé Ishiwata. C'est ma faute.

Il s'approcha d'elle pour prendre sa main.

— Je suis sûre qu'avec un peu de temps tu arriveras à te pardonner. Tu verras.

Magnus aurait voulu dire bien plus mais il n'eut pas le temps. Deux personnes venaient de pénétrer dans la chambre. Deux personnes qu'elles ne connaissaient que trop bien. Hermione Granger et Harry Potter. Ils firent un geste à Magnus pour qu'il parte. Il hésita encore une fois mais on ne contestait pas un geste de ces gens-là.

— Miss Forster, comment vous sentez-vous ? demanda la Ministre

Maëlle ne répondit rien.

— Mal je présume. C'est compréhensible. Qui aurait cru qu'une telle chose pouvait arriver ? Solstice Horn... Elle était une sorcière impressionnante d'après Harry.

Ce-dernier hocha la tête.

— Elle aurait fait une très bonne Auror. Mais je suppose qu'il fallait s'attendre à des dommages collatéraux au vu de ton plan.

Ils rejetaient la faute sur elle et Maëlle n'avait pas le cœur à les contredire.

— Toutefois, nous sommes là pour te remercier. Le jury a comptabilisé les points des duels qui avaient été joué avant l'incident et Poudlard a remporté cette épreuve. Nous sommes les gagnants de cette célébration.

Ils affichaient un grand sourire, comme si la mort de Solstice ne leur faisait absolument rien.

— Par conséquent, Beauxbâtons a accepté notre accord commercial pour l'Anis de Murmure et l'Avandéli. Tu as fait du bon travail.

— Ca ne vous fait donc rien qu'une élève soit morte pour un simple contrat ?

Granger haussa les épaules.

— Comme je te l'ai dit, ce n'est qu'un sacrifice. Elle est morte pour une cause bien plus grande qu'elle. Elle est une héroïne. Tu devrais être fière. Nous lui construirons une statue en temps voulu si cela peut te réconforter.

Elle serra les poings sous les draps.

— Mais, comme tu as réussi ta mission, nous nous sommes mis d'accord pour t'accorder une faveur. Qu'est-ce que tu voudrais ?

Maëlle réfléchit à toute vitesse. Elle ne s'attendait pas à ça. Devait-elle refuser ? Ils avaient déjà fait tant de mal. Qu'est-ce qui lui prouvait qu'ils n'allaient pas la manipuler à nouveau ? Mais elle avait bien le droit, après tout ce qui s'était passé, d'avoir une faveur, non ? Elle avait bien une idée mais...

— Je ne veux pas qu'Ishiwata soit inquiétée. Elle n'est pas responsable de ce qu'il s'est passé. Elle a été manipulée.

— Nous avions de toute façon prévu de faire passer la mort de Solstice Horn pour un accident, dans notre intérêt, tu comprends ? Nous acceptons ta faveur. Considère-là comme honoré.

Dans un bruissement de cape, Hermione Granger etHarry Potter s'éclipsèrent, laissant la jeune Poufsouffle seule avec elle-même.

Un petite envie de tuer Harry et Hermione vous ne trouvez pas ?

Merci pour la lecture !

Bonne journée !