Chapitre 33

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Bonjour !

Bonne lecture !


Chapitre 33


Le séjour hospitalier de Maëlle s'était achevé une journée seulement après sa discussion avec la ministre et le directeur de Aurors. Elle ne pouvait d'ailleurs s'empêcher de se dire que c'était sous leur pression qu'on l'avait laissé partir alors que sa tête tournait encore par moment.

Emily et Clara avaient fait immédiatement le déplacement, abandonnant leur entraînement de sortilèges, un immense sourire sur leur visage. Maëlle était touchée par leur présence et elle se demanda si elle devait leur parler de ce qu'elle avait appris.

— Tu vas pouvoir te venger de Mahoutokoro ! J'ai tellement hâte de disputer la dernière épreuve ! s'exclama Emily, sautant presque de joie.

Clara ne dit rien mais rit de bon cœur et Maëlle ne se sentit pas de briser leur bonne humeur. Surtout qu'elles seraient bien plus performantes dans cet état d'esprit. Alors, feignant un bonheur de vengeance, elle les suivit hors de l'infirmerie jusqu'au reste de la délégation.

Ses camarades s'entraînaient avec sérieux dans les jardins de l'école. Ils étaient deux par deux et s'envoyaient des sortilèges à tour de rôle.

Très vite, elle remarqua Senrir qui combattait Solstice. Malgré son année de moins, la Serdaigle le mettait nettement en difficulté. Avant qu'elle sache qu'il était beaucoup moins fort que ses camarades, Maëlle n'y avait jamais fait attention. A présent, elle comprenait où il venait en venir. Si Solstice se battait contre Ash ou Shawn jamais elle n'aurait eu la moindre chance. Mais Senrir n'aurait peut-être jamais la chance de devenir Auror. Il n'était qu'une marionnette. Et elle en était devenue une également.

D'un coup de poignet souple, Solstice envoya son adversaire au sol avec un Expelliarmus. Il ne se releva pas tout de suite et reconnut sa défaite sans aucune honte. Le trio applaudit et l'équipe accourut vers Maëlle.

— Tu es enfin remise ! s'extasia Shawn. On va pouvoir mettre en place notre plan d'attaque ! Oh, tu n'es peut-être pas au courant, Magnus Bane nous a montré la disposition des duels et qui affronte qui ! Nous avons décidé de ne pas transmettre le document à Mahoutokoro.

Elle hocha la tête mais remarqua que tous les élèves n'étaient pas du même avis. Apparemment, ils n'avaient pas réussi à se mettre d'accord.

— Est-ce que tu te sens de reprendre l'entraînement.

— Non pas encore... Dans combien de temps est l'épreuve ?

— Deux semaines, tu as le temps ne t'en fais pas...

Elle lança un regard à Senrir qu'elle espérait clair.

— Je vais me promener dans le château si ça ne vous dérange pas, j'ai encore un peu mal à la tête.

— Je viens avec toi ! se précipita Senrir avant que quiconque n'ait pu se proposer

Maëlle sourit et tous les deux partirent vers les grandes portes. Pendant quelques minutes, personne n'osa dire un mot. Ils avaient beau faire des activités immorales, ils n'en étaient pas moins camarades. Maëlle n'aurait pas dit qu'ils étaient amis, ils n'avaient pas parlé seul à seul plus de deux ou trois fois, mais elle avait toujours apprécié sa présence. Leurs pas les menaient au bureau de la directrice sans plus de concertation. L'intérieur du château n'avait jamais été aussi froid et étouffant, comme si lui-même savait que tout ce tournoi n'était qu'une vaste fumisterie. Une fois devant leur destination, ils se jaugèrent un instant, en proie à des doutes au combien légitimes.

— Tu es prête ? Il est important que nous soyons convaincants.

Maëlle déglutit difficilement.

— Mais, je ne pense pas que tu devrais trop t'en faire, elle n'est pas au courant de ta venue, elle va être surprise et nous pouvons tourner ça à notre avantage.

Elle hocha la tête et ensemble ils toquèrent à la porte aux bordures d'or et d'argent. D'un bruit sec, elle s'ouvrit et ils pénétrèrent dans une pièce spacieuse, encore plus que le bureau de McGonagall à Poudlard. Elle avait des murs bleu roi et or, les couleurs de Beauxbâtons. Il y avait peu de tableaux aux murs, mais des objets en nombre, des baguettes, des écussons et même des animaux empaillés. Au milieu, un immense bureau circulaire, croulant sous les parchemins, paraissait minuscule devant la directrice de cette école, Madame Maxime. Elle eut un petit rire en voyant les deux élèves anglais et se leva aussitôt de tout son long. Elle était vraiment géante et Maëlle en frissonnant d'autant plus.

— Miss Forster ! Je ne pensais pas vous voir ici !

Elle s'approcha, la main tendue. Maëlle offrit son plus beau sourire et la serra habilement.

— Tout le plaisir est pour moi, Madame.

— Je vois que Monsieur Nettle vous a parlé de notre petit arrangement. Que me vaut l'honneur de votre présence pour les négociations ?

— Je tenais seulement à ce que vous ayez bien conscience de qui était vos partenaires commerciaux. Poudlard est l'école la plus puissance et par conséquent le Ministère de la Magie anglais l'est également. Vous avez tout intérêt à accepter nos conditions. Mieux vaut nous avoir dans votre camp que contre...

La directrice fronça les sourcils. De toute évidence, elle ne pensait pas qu'une adolescente de treize ans puisse avoir un tel discours.

— L'Anis de Murmure est essentielle pour réaliser la recette du Gemnuvia Cleomine. Et seul le Professeur Londubat a les moyens de la cultiver... De la même manière, l'Avandéli ne pousse que dans la forêt suspendue. Nous sommes au point mort pour les négociations. Mais... Je ne peux nier que votre bouclier change nettement la donne. Votre école est sans aucun doute la plus puissante et Beauxbâtons ne peut rivaliser...

Elle se rassit derrière son bureau pour soupirer, l'air un peu embêté.

— Je ne suis plus en position de refuser n'est-ce pas ?

Senrir lui répondit par un sourire mauvais.

— Bien... J'accepte le deal à une seule condition. Je veux que Poudlard prouve sa supériorité en gagnant le tournoi. Si vous y parvenez, tu diras au professeur Londubat de m'envoyer les contrats avec les mesures exactes. Tu as réussi jeune homme. Félicitations.

Ils se serrèrent la main, il avait eu raison, il n'avait pas fallu de grand-chose pour la convaincre. Quand ils quittèrent le bureau, Maëlle se tourna vers lui.

— Pourquoi ont-ils besoin du Gemnuvia Cleomine ?

— La mise en place du médicament à coûter très cher et la communauté internationale de magie l'a interdit. Mais les Etats en ont besoin pour parfaire le force militaire... Ils s'en procurent de manière illicite.

Maëlle écarquilla les yeux. Mais qu'allait-elle encore découvrir sur ce monde de fou ?

— Comment tu es au courant ?

— J'ai surpris une conversation entre McGonagall et Londubat, c'est d'ailleurs pour me faire taire qu'ils m'ont envoyé ici. Ne répète pas ce que je viens de te dire...

Elle hocha la tête tristement. Il fallait qu'elle gagne à présent. Finalement, c'était ce qu'elle était déjà chargée de faire.


Voilààààà

Tout le monde est une grosse merde dans cette histoire c'est fou...

Merci pour la lecture !

Bonne journée !

Une nouvelle génération à Poudlard (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant